“Je choisis la vapoteuse” tel est le titre de la partie dédiée à la cigarette électronique sur la page internet de Tabac Info Service. Apparue lors de la dernière campagne du mois sans tabac, cette page marque un véritable tournant dans la façon dont les autorités sanitaires françaises appréhendent la vape, car non seulement cette page existe mais en plus elle est plutôt bien faite.
Un prise de position forte de la part de Tabac Info Service
Créé en 1998, Tabac Info Service est placé sous l’égide du ministère de la Santé et de Santé Public France. Elle est la pierre angulaire de la politique sanitaire en matière de sevrage tabagique et sa page internet est un moyen d’accès privilégié pour des millions de français souhaitant arrêter le tabac d’avoir des informations fiables et scientifiquement validée.
L’articulation de la page dédiée à la vape par Tabac Info Service s’articule en 4 points :
- Comment ça marche ?
- Pourquoi l’utiliser ?
- Est elle sans risque ?
- Comment bien la choisir ?
Sur le fonctionnement de la vapoteuse, Tabac Info Service décrit précisément le processus de vaporisation : “Quand vous vapotez, le liquide est chauffé et se transforme en aérosol, c’est-à-dire en fines gouttelettes dans de la vapeur et de l’air.”
Sur le fait d’utiliser la vape, Tabac Info Service précise que “quand on vapote, le risque de développer de graves maladies diminue. Attention, cela n’est vrai que si vous arrêtez complètement de fumer des cigarettes classiques, car même une ou deux cigarettes par jour font courir des risques à votre santé.”
Quant aux risques encouru par les vapoteurs, Tabac Info Service est catégorique, “vous pouvez utiliser la vapoteuse sans prendre de risques pour votre santé à court terme. D’après les connaissances scientifiques actuelles, il semblerait que vapoter soit bien moins dangereux pour la santé que de fumer du tabac.
Sur le choix des produits de vapotage à utiliser, Tabac Info Service conseille de “choisir des produits certifiés par l’AFNOR et de se fournir auprès de vendeurs de confiance. Ils pourront vous aider à choisir les produits adaptés et vous informer sur la composition des liquides ou les réglages de la vapoteuse.”
Une prise de position en forme de consensus en France
En France, le nombre de vapoteurs avoisine les 3 millions. En 2019, selon Santé Publique France 700 000 personnes ont arrêté la cigarette grâce à la vape. Le nombre de boutiques spécialisées était de 3 000 fin 2019, permettant de couvrir une grande partie des besoins de la population.
En 2020, les activités liées au vapotage ont été reconnues indispensables à la vie de la Nation durant le confinement au même titre que les commerce d’alimentation.
En outre, il a été prouvé que la cigarette électronique est 95 fois moins nocive que la cigarette classique et 10 fois moins risquée que l’alternative développée par l’industrie du tabac (étude du Committee On Toxcity).
Une étude publiée par l’Université Queen Mary en Angleterre démontre également que la cigarette électronique est deux fois plus efficace que tous les autres moyens de sevrage (Patchs, gommes…).
En décembre 2019, l’Académie Nationale de Médecine publiait un communiqué visant à rappeller “les avantages prouvés et les inconvénients indûment allégués de la cigarette électronique “. Dans ce communiqué, cet organisme précisait même que la qualification d’incontestablement nocive prise par l’OMS, l’a été sans aucune argumentation.
En mai 2021, l’Institut National Contre le Cancer a précisé “Sans tabac, sans fumée et sans combustion, la cigarette électronique représente une opportunité de réduire la mortalité par cancer liée au tabac. Elle doit être utilisée dans la perspective de l’arrêt définitif du tabac.” C’est d’ailleurs le seul mode de sevrage a être ainsi mis en avant par l’organisme.
La vape est actuellement attaquée de façon très virulente par l’OMS et ce sans véritable études scientifiques pour appuyer ses propos. Toutefois, compte tenu de la forte consommation de tabagisme en France qui est à l’origine de 30% des décès par cancer, il apparaît important d’apporter une information plus claire sur les modalités d’utilisation de la cigarette électronique (vapotage exclusif et bonnes pratiques d’utilisation) à l’instar du modèle anglais, ce qui aujourd’hui semble être aussi le cas de la France, pour contredire une position icompréhensible.
