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Accueil / Actualité  / ONESHOT MAGAZINE #3 – Rencontre avec les Volute Modz
Magazine oneshot 3 rencontre avec volute modz

Pour ceux qui n’ont pas eu la chance de lire notre magazine papier, voici un article tiré du ONESHOT Magazine #3

Derrière Volute Modz, nous trouvons Robin et Nicolas, duo de moddeurs français passionnés de vape et de beau matériel. Cette passion se retrouve dans chacune de leurs créations telles que le Richelieu ou le Napoléon,
qui sont devenues de véritables licornes prisées des utilisateurs les plus exigeants ou des collectionneurs les plus difficiles.

Salut, Robin et Nicolas pouvez-vous vous présenter ?

Rencontre avec Volute Modz OSmedia
Crédit photo : Volute Modz

Un (Robin) a un passé dans l’usinage de pièces aéronautiques, et l’autre (Nicolas) a fait des études techniques qui ont dérivé vers l’électronique et l’informatique.
Nous sommes amis depuis plus de 20 ans. On faisait la java en boîte de nuit plusieurs fois par semaine, c’est comme ça que notre amitié s’est forgée. Depuis, nous avons délaissé les whiskys frelatés et les cigarettes au profit de produits plus haut de gamme à la consommation modérée.

Comment êtes-vous tombés dans la vape ?

Rencontre avec Volute Modz OSmedia
Crédit photo : Volute Modz

Nicolas – J’ai découvert la cigarette électronique vers 2010-2011, avec les Ego-C (Un shop venait d’ouvrir un magasin à Paris, pas loin de mon travail). Comme tous les fumeurs, je savais qu’il fallait arrêter. J’ai commencé à fumer à 14 ans et même à cet âge, je n’ai jamais eu de problème pour acheter des cigarettes. Ce bidule parlait à mon côté geek. J’ai essayé quelques mois avec succès. Puis j’ai repris la cigarette. C’est vers 2012-2013
que j’ai arrêté lorsque Robin m’a fait découvrir le Mini Provari et le Kayfun lite. Il avait complètement arrêté de fumer. Ce fut facile pour moi, la différence de performance était énorme par rapport à ce que j’avais connu.
Robin – J’ai commencé à fumer à 17 ans. J’ai découvert la ecig par un client du magasin où je travaillais qui m’a vendu une cigalike. J’ai aimé le concept et j’ai acheté un kit ego + T2 pour tester plus sérieusement. J’ai arrêté de fumer au bout de 7-8 jours et 3 mois après je vapais sur un mini-Provari et un Kayfun lite. Un soir de réveillon chez des amis, j’ai montré mon Provari à Nico. Il l’a superbement snobé, mais il m’a rappelé le lendemain et 2 jours
après il était équipé.

Comment passe-t-on de vapoteurs à moddeurs ?

Le matériel de vape avancé n’était produit que par quelques moddeurs, en quantité très limitée. Pour obtenir ces pièces, il fallait scruter les forums spécialisés et les stocks s’épuisaient parfois en quelques minutes seulement. Nous passions le plus clair de notre temps alors à discuter de cette nouvelle
passion, de la qualité d’un produit Provape, des petites frustrations ici et là sur certains matériels que nous arrivions à acquérir. Nous suivions ardemment les chaînes de Altmenorg et de NukeVapes, mais aussi Seb et les Vapes, Zdong et le K de Karl. On essayait aussi à peu près tous les liquides qui sortaient à l’époque et on se faisait des soirées test avec un petit dripper A1, un petit Cyclone AFC de chez VA et un Orieco. C’est ce qui nous a poussés à créer plus tard le XIV.

Comment vous est venue l’idée de concevoir le Richelieu ?

Rencontre avec Volute Modz OSmedia
Crédit photo : Volute Modz

Nicolas – Pour me rendre à mon travail sur Paris je prenais la voiture, le train, le métro, et je vapais en marchant sur dripper ou Genesis qui sont des systèmes peu adaptés à la mobilité, mais dont le rendu des saveurs est tellement supérieur. Le peu d’autonomie obligeait à remplir souvent, avec des flacons à pipettes et, pour éviter les fuites il fallait ranger son mod à la verticale (mais il y avait toujours une petite fuite dans la poche du costume).
Robin – Ces problématiques étaient tellement communes que tout le monde trouvait ça normal. Devant l’absence de prise en compte des moddeurs de l’époque et à force d’en discuter, l’idée du Richelieu est née. On l’a conçu pour la mobilité, avec une vraie réserve de liquide et qui pourrait se clore complètement pour le transport sans avoir besoin de sécher la mèche.

Comment se construit votre processus créatif ?

Pholeas XIV Volute Modz OSmedia
PPhileas XIVCrédit photo : Volute Modz

On cogite sur les problématiques que l’on cherche à résoudre et les nouvelles que l’on rencontre au fur et à mesure de l’élaboration d’un
design. On discute beaucoup de nos envies, de ce qui est possible et de ce qui est déraisonnable.
Les outils de modélisation 3D sont indispensables pour valider un design, savoir s’il sera mécaniquement réalisable. Les connaissances de Robin sur
les techniques d’usinage nous permettent de savoir à l’avance comment il peut être réalisé et les contraintes mécaniques à respecter.
Nous cherchons à créer une pièce unique, facile à vivre et pas le produit de grande consommation le moins cher possible. Pour nous, la complexité doit se retrouver dans ce que nous fabriquons de façon à en faciliter l’usage. Cela aboutit à des pièces originales et c’est pourquoi nous aimons parler des petits détails, car il y a eu un temps conséquent passé sur la conception.

Le petit détail de conception c’est ce qui fait la différence pour vous ?

On trouve dommage que les moddeurs parlent peu des petits détails de leur conception, car souvent les utilisateurs ne les voient pas. Alors, en vrac on citera: la mise en position des pièces lors de l’assemblage, le petit ‘clac’ du
top cap, le bruit de l’arrivée d’air, la lubrification des joints par condensation, le pin 510 pour le montage hybride, la dissipation thermique du coil dans le corps de l’ato, l’usinage d’une vis plate en dessous pour le serrage des fils, la compatibilité avec les drip tips, le raccord aux box BF, les
chanfreins et cassages d’angles pour éviter les coupures, les pas inversés pour éviter les desserrages inopinés…
L’esthétique arrive toujours à la fin, on analyse ce qui peut être raisonnablement réalisé à ce moment-là. Certains détails qui semblent esthétiques ont une utilité fonctionnelle, pour faciliter la préhension d’un top cap par exemple. Cela prend beaucoup de temps, car la réalisation d’un
prototype coûte cher, nous essayons donc de penser à tousles détails en amont : assemblage, entretient, packaging, déclaration TPD…

Pouvez-vous nous expliquer les contraintes d’une petite entreprise comme la vôtre ?

Rencontre avec Volute Modz OSmedia
Crédit photo : Volute Modz

Nous avons fondé la société Volute Modz pour avoir un statut légal et pouvoir vendre nos créations. Dans la pratique, nous avons décidé d’investir 20 000 euros et ce pécule devait tout financer. Aucun de nous
deux n’avait d’expérience en création d’entreprise et nous avons donc découvert les joies de la comptabilité, l’e-commerce, les charges, les impôts, les règles de droit européen et international… C’est passionnant, mais chronophage et parfois désespérant. Il y a des milliers d’euros de factures à
financer. On ne parle pas de salaire, car il n’y en a pas. Volute Modz
n’existe que par notre passion et notre volonté à créer des objets de qualité, tous les bénéfices sont réinjectés dans la réalisation de nouveaux projets et prototypes.
Nous travaillons actuellement à être mieux distribués ce qui permettra
de fabriquer des quantités plus importantes et, peut-être, dégager un premier salaire pour pérenniser la structure. Être distribuable, c’est penser les coûts de fabrication, les amortissements des charges et les marges pour tous les intervenants. Nous ne pensions pas vraiment à tout ça au début,
mais nous apprenons au contact de tous les professionnels que nous
rencontrons.

Vous avez débuté en fabriquant près de chez vous à Orléans, puis vous vous êtes tournés vers certains fournisseurs chinois ? Pourquoi ?

Rencontre avec Volute Modz OSmedia
Crédit photo : Volute Modz

Aussi fiers que nous soyons d’avoir fabriqué le Richelieu dans la région d’Orléans, la réalité est que nous avons perdu pas mal de notre capital avec ce premier projet. Il n’était pas vendu assez cher par rapport à son coût de
fabrication, les quantités produites ne permettaient pas de couvrir les dépenses de Volute Modz.
Quitter la France pour produire en Chine, c’est une question de qualité
de service. Il faut parler en mois en France pour produire alors qu’en
Chine nous parlons en semaines, voire en jours. On a souvent une vision négative des productions chinoises, mais les productions françaises défectueuses existent aussi. En France, nous pouvons réaliser des petites séries et tirer les prix vers le bas pour obtenir un tarif acceptable. Mais, si des économies sont réalisées sur les détails de fabrication, cela finit par
se voir. Nos petites séries seront vite snobées. En Chine, les coûts sont
moindres, mais nous demandons au contraire une qualité supérieure
sur des quantités plus importantes. Nous payons plus cher que la normale, mais, en retour, nous nous permettons d’être intransigeants sur la qualité et le respect de nos spécifications. Au final, nous arrivons à un tarif décent et une vraie possibilité de distribution auprès des shops.

Pour l’instant, vous n’avez réalisé que des drippers ? Pourquoi ?

Nous avons des dessins de box, de tubes, d’ato-tanks… Les projets et les idées ne manquent pas. Avant de se concrétiser, ces idées doivent subir le test de la critique. Nous sommes champions pour nous critiquer entre nous. Le consensus prend du temps et nous oblige à pousser nos réflexions assez loin. Certains projets sont presque prêts, mais les coûts de production peuvent retarder (indéfiniment) leur réalisation.
Réaliser une petite série aboutit à un produit exclusif (le Napoléon par exemple) et nous aspirons à être une marque premium, pas une marque de luxe.
Et puis, cerise sur le gâteau, nous avons collaboré par deux fois avec Julien de Cigabois pour réaliser des « beauty rings » pour le Richelieu et plus récemment sur le set up Phileas-XIV en bois. Le processus est identique à nos autres réalisations, mais on discute avec une personne de plus. Nous aimons énormément le travail de Julien, c’est souvent lui qu’il faut convaincre. Mais on a aussi d’autres projets de collaboration.

Votre dernière création le Vauban porte, comme vos précédentes créations, le nom d’un personnage français célèbre, pouvez-vous nous en dire plus ?

Vauban Volute Modz OSmedia
Crédit photo : Volute Modz

Choisir un nom est toujours une étape compliquée. Pour nos créations, nous avons décidé de rendre hommage à des personnages qui ont marqué
l’histoire de la France.
Le Vauban est un dripper monocoil dans l’air du temps et très polyvalent. Il résulte de la demande de nos amis vapers proches, qui étaient demandeurs pour un type de vape moins ciblé que nos réalisations précédentes. Nous avons travaillé ce principe de plateau à résistance centrale en essayant de gommer les petites contrariétés du quotidien rencontrées sur ce type de plateau.

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