Après le scandale sanitaire aux États-Unis, le débat sur la vape a été relancé, obligeant le gouvernement et les autorités locales à se pencher sur le sujet. Ce débat a dérivé vers la protection des adolescents face au vapotage. Il s’en est suivi la mise en place de l’interdiction des arômes dans la vape.
Entrée en vigueur du ban des arômes
Le mercredi 5 février 2020 marque le point de départ d’une interdiction des arômes qui a défrayé la chronique à l’automne 2019. Cette mesure, prise par la FDA, fait suite au débat qui a défrayé la chronique pendant l’automne 2019. Se sont alors affrontés les antivape, dont l’argument principal était la protection des mineurs, et les provape, qui ne demandent qu’à continuer leur sevrage en paix.
Une réunion à la Maison Blanche a eu lieu fin novembre 2019, réunissant l’ensemble des parties prenantes à ce débat. Après avoir écouté les arguments de chaque partie, le Président Trump en a conclu que bannir les arômes dans les liquides serait contre-productif et pousserait les vapoteurs à s’approvisionner sur le marché noir, prenant ainsi le risque de consommer des liquides frelatés.
La FDA, autorité de régulation sanitaire américaine, a donc pris des mesures visant à interdire les arômes autres que le tabac et le menthol des cartouches scellés (de pods). Cette mesure a été mise en application le 5 février 2020.
Les PMTA, la prochaine embûche pour la vape indépendante américaine:
La mise en place d’une nouvelle mesure sanitaire est particulièrement redoutée des professionnels américains de la vape; le PreMarket Tobacco product Application (PMTA).
Cette mesure vise à imposer à tout fabricant de produits du tabac, vape comprise, une déclaration complète auprès de la FDA. Cette déclaration devra comprendre :
- Un rapport complet sur l’impact sanitaire du produit et une comparaison avec les effets du tabac
- La liste complète des ingrédients utilisés
- Un rapport complet sur la méthode de fabrication
- Une identification standardisée identique aux autres produits du tabac comprenant
- Des informations sur le fait que le produit réponde aux normes en vigueur
- Des informations sur ce qui pourrait dépasser les normes en vigueur
- Un échantillon de produit
- Un spécimen d’étiquetage
Monter un dossier afin pouvoir mettre sur le marché un liquide va alors représenter une dépense considérable pour les fabricants. En effet, les seules analyses cliniques peuvent coûter des milliers, voire des millions de dollars. Très peu de fabricants indépendants auront donc les épaules pour pouvoir répondre financièrement aux exigences de cette loi qui rentrera en vigueur courant mai 2020. Il convient de noter qu’un seul produit a pour l’instant reçu l’agrément de la FDA au regard des PMTA, l’Iqos, qui est un vaporisateur de tabac chauffé.
Face à ces mesures contraignantes, la situation est de plus en plus tendue pour la vape indépendante américaine. En outre, en pleine campagne pour les élections présidentielles américaines, le sujet de la cigarette électronique n’est pas encore définitivement clos, même s’il est mis en sourdine. En effet certains candidats potentiels, comme Michael Bloomberg ou Joe Biden , ont pris des positions clairement antivape.