L’état de New York à récemment défrayé la chronique pour ses mesures contre la vape. Dernièrement, le “flavor ban” a été voté, apportant le coup de grâce à une communauté de vapoteurs et de professionnels de la vape déjà bien affaiblis.
La vape, quasi absente à New York :
La première chose qui choque lorsque l’on déambule dans les rues de New York, et notamment à Manhattan, est l’absence de vapoteur dans la rue. En effet, rares sont les passants qui marchent device à la main. Pourtant, à $17 le paquet de cigarettes, on pourrait penser que les vapoteurs seraient légion. Ce n’est pourtant pas le cas. Les quelques passants qui vapent sont majoritairement des utilisateurs de pods.
Ce qui frappe en second lieu c’est l’absence de vape shop. Trouver une boutique qui vend exclusivement de la vape est difficile. La majorité des boutiques qui vendent des e-cigarettes ont une vitrine remplie de bangs ou d’accessoires coquins, comme si la vape était un “vice parmi d’autres” dans une société très puritaine. À l’intérieur, le choix de produits ou de matériel se résume à quelques pods, notamment des Juul, et à des liquides au CBD.
Une boutique agonisante :
Après pas mal de recherches, un véritable vape shop apparaît enfin au détour d’une ruelle près de l’Empire State Building. Il appartient à la chaîne Beyond Vape. À l’intérieur de la boutique déserte, les étagères sont à moitié vides, les présentoirs ne proposent que quelques box ou atomiseurs chinois et une dizaine de pods. Derrière le comptoir, un gérant et un employé semblent un peu déprimés. En discutant avec eux sur l’état de la situation pour eux, on comprend mieux leur mine déconfite. L’interdiction des arômes étant actée, l’État de New York leur laisse 6 mois pour solder la totalité de leurs liquides aromatisés et ceux au CBD (le CBD à vaper est également concerné par le flavor ban) pour laisser place à des liquides saveurs tabac ou mentholées.
Le gérant explique que c’est la mort annoncée pour sa boutique qui avait déjà été désertée suite à cette sombre histoire de maladies pulmonaires avec les liquides au THC. Dans 6 mois, le coup de grâce leur sera donc donné, ne leur laissant que très peu de choix de reconversion, mise à part peut-être les produits dérivés du cbd hors e-liquides. Pour le consommateur, il n’y aura pas d’alternative, il lui sera interdit d’importer tout liquide aromatisé d’un autre état à New York.
Quitter ce shop, après ce court échange sur la situation actuelle et les perspectives très pessimistes pour cette boutique, fait mal au cœur. Le propriétaire de la boutique condamné à mourir a tout perdu. Le délai de 6 mois ne fait que repousser l’inévitable, laissant la place à des boutiques “fourre-tout” vendant tout et n’importe quoi sans la moindre connaissance sur la vape.