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Accueil / Actualité  / Vapoter pour arrêter de fumer : une étude américaine sur 8 901 militaires de l’US Air Force
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Vapoter est une aide efficace pour arrêter de fumer. Encore une fois, une étude vient en témoigner au travers du parcours de 8 901 militaires de l’armée de l’air américaine.

Ce qu’il faut retenir de l’étude américaine sur l’arrêt du tabac dans l’US Air Force :

  • Publiée dans la revue Preventive Medicine Reports 35 (2023) 102399 (1), l’étude a analysé l’efficacité du vapotage dans l’arrêt du tabac, chez des militaires de l’US Air Force ;
  • Au total, les chercheurs ont suivi 8 901 aviateurs, tous âgés de 18 ans ou plus, en formation professionnelle pour entrer dans l’armée de l’air américaine, entre mars 2016 et avril 2019 ;
  • Leur conclusion : au regard des données d’abstinence tabagique recueillies après un an de suivi, les auteurs considèrent que vapoter est une stratégie à envisager pour arrêter de fumer, et une alternative utile de réduction des risques.

Vapoter pour arrêter de fumer : quand l'armée de l'air américaine se pose la question


Militaires, ex-enrôlés et autres générations du service militaire obligatoire pourront en témoigner : il n’y a pas un environnement qui privilégie plus la culture de la cigarette que l’armée. Cet état de fait se confirme partout, et particulièrement aux États-Unis, où l’armée américaine a historiquement une consommation de tabac plus élevée que celle des civils.

“La première année de service est une période à haut risque pour le personnel militaire”, notent ainsi les auteurs de cette étude sur le tabagisme et le vapotage au sein de l’armée de l’air américaine, publiée en octobre 2023 dans la revue Preventive Medicine Reports (Volume 35) . En particulier depuis qu’a été levée l’interdiction du tabac durant la formation de base, expliquent-ils. D’après les derniers chiffres relevés, 10 % commencent effectivement à fumer suite à leur enrôlement dans l’armée.

Aussi, à l’heure où la Food and Drug Administration (FDA), l’agence de sécurité sanitaire américaine, communique refus sur refus aux fabricants de la vape (et enchaîne les procès), ces 7 chercheurs états-uniens ont souhaité analyser l’apport que pourrait avoir le vapotage dans l’arrêt du tabagisme de cette population dite “à haut risque”.

Méthodologie de l’enquête

Dirigée par Melissa A. Little, chercheuse rattachée au Département des sciences de la santé publique et au centre de lutte contre le cancer (UVA) de Charlottesville, l’étude s’est concentrée sur le personnel militaire entrant de l’armée de l’air américaine.

De mars 2016 à avril 2019, elle a ainsi suivi, sur une période d’un an, des aviateurs en formation professionnelle pour entrer dans l’une des cinq bases du Texas et du Mississippi de l’US Air Force.

Vapoter pour arrêter de fumer : détail des 8 901 participants de l'étude américaine sur l'US Air Force.

Sur 37 230 aviateurs contactés, les chercheurs de l’étude ont exclu ceux ne souhaitent pas participer, ceux âgés de moins de 18 ans ou encore ceux pour qui les données étaient incomplètes ou les critères d’éligibilité non remplis (déploiement à l’étranger, décès, sortie de l’armée…).

Des 30 122 participants restants, ils ont établi un échantillon aléatoire stratifié d’aviateurs en service actif, en garde nationale ou en réserve. La liste a ensuite été envoyée au Centre de données sur les effectifs de la Défense (DMDC) afin de recueillir les coordonnées des participants.

Après tri et contact téléphonique, l’étude a regroupé 8 901 aviateurs ayant complété leur évaluation d’un an.

Résultat de l’enquête

En prévision de leur entrée dans la formation militaire de base, soit environ 7,5 semaines auparavant, les militaires concernés ont tous détaillé leur consommation de produits du tabac (type de produit et fréquence d’utilisation).

À la question "Avez-vous déjà utilisé des cigarettes électroniques pour essayer d'arrêter de fumer ?", 61,5 % de oui chez les aviateurs fumeurs de l'US Air Force.

En outre, parmi les fumeurs composant l’échantillon final (1 406 / 8 901), tous se sont vus poser la même question :

“Avez-vous déjà utilisé des cigarettes électroniques pour essayer d’arrêter de fumer ?”

Les réponses ont ensuite été réparties en deux groupes : “oui, pour cesser de fumer” (61,5 % des réponses) et “non, utilisation pour d’autres raisons” (38,5 % des réponses).

Au terme du suivi d’un an, les chercheurs ont relevé de meilleurs taux d’abstinence tabagique chez les fumeurs ayant utilisé la vape en soutien. Plus encore, les auteurs notent que ces derniers étaient même en mesure de se détacher complètement de tout produit du tabac :

« Les fumeurs déclarant utiliser un système de délivrance de nicotine (ENDS) étaient plus susceptibles d’être abstinents après un an de suivi, comme d’arrêter tout autre produit du tabac »

– extrait de l’étude

Vapoter pour arrêter de fumer : une solution qui mériterait d'être exploitée


Ainsi, tandis que l’armée américaine peine encore à abaisser le nombre de fumeurs présent dans ses rangs, et alors que la FDA s’obstine à restreindre toujours davantage la liste des produits du vapotage agréés, l’étude de Melissa A. Little et al. vient rappeler l’efficacité de la vape dans le sevrage tabagique. Comme ses bénéfices en termes de réduction des risques, particulièrement auprès des publics à risque.

« Il est recommandé aux fumeurs actuels d’utiliser des produits approuvés par la FDA pour arrêter de fumer, tels que les thérapies de remplacement de la nicotine. Cependant, étant donné la forte prévalence de la consommation de cigarettes parmi les populations militaires, la cigarette électronique peut constituer une alternative utile de réduction des méfaits auprès de cette population à haut risque »

– extrait de l’étude

Et, comme l’indiquent également les auteurs en conclusion de l’étude, cette enquête américaine de 2023 est loin de constituer le seul témoignage des avantages procurés par la vape lors d’une démarche d’arrêt du tabac :

« L’étude actuelle s’inscrit dans la lignée d’une littérature croissante suggérant que les produits ENDS pourraient constituer une stratégie efficace de réduction des risques pour les fumeurs de cigarettes »

– extrait de l’étude

C’est peu dire en effet, puisque la littérature scientifique regorge d’exemples similaires. Des nombreuses études partageant ce constat, on peut notamment citer :

  1. L’étude 2023 de l’éminente revue systématique anglaise Cochrane (2), qui a analysé plus de 300 publications et classé la cigarette électronique parmi les meilleures méthodes de sevrage disponibles ;
  2. L’étude longitudinale du professeur Jean-François Etter (3), publiée en octobre 2023, qui a suivi le parcours tabagique de 375 vapoteurs durant plus de 5 ans, démontrant une baisse des vapofumeurs, des rechutes vers la cigarette et de la dépendance à la nicotine ;
  3. L’étude 2024 du Fonds National Suisse, ou FNS (4), menée auprès de 1 246 fumeurs, qui a confirmé l’efficacité du vapotage dans l’arrêt du tabagisme et le maintien de l’abstinence tabagique.

Sans oublier le sondage et la conférence citoyenne de l’Institut français d’opinion publique et de JeSuisVapoteur, qui ont tous deux conduit à la même démonstration : consommateurs comme non-fumeurs français reconnaissent l’importance du vapotage en tant qu’outil de sevrage et de réduction des risques. Et surtout, ils demandent à ce qu’il soit justement soutenu et encadré !


Sources

  • (1) Chase A. Aycock, Xin-Qun Wang, Juinell B. Williams, Margaret C. Fahey, G. Wayne Talcott, Robert C. Klesges, Melissa A. Little, Motives for using electronic nicotine delivery systems (ENDS) as a cessation tool are associated with tobacco abstinence at 1-year follow-up: A prospective investigation among young adults in the United States Air Force, Preventive Medicine Reports, Volume 35, 2023, 102399. DOI : https://doi.org/10.1016/j.pmedr.2023.102399.
  • (2) Enquête Cochrane 2023 : Lindson N, Theodoulou A, Ordóñez-Mena JM, Fanshawe TR, Sutton AJ, Livingstone-Banks J, Hajizadeh A, Zhu S, Aveyard P, Freeman SC, Agrawal S, Hartmann-Boyce J. Pharmacological and electronic cigarette interventions for smoking cessation in adults : component network meta‐analyses. Cochrane Database of Systematic Reviews 2023, Issue 9. Art. No.: CD015226. DOI : https://doi.org/10.1002/14651858.CD015226.pub2
    À retrouver également sur jesuisvapoteur.org
  • (3) Etter J.F. An 8-year longitudinal study of long-term, continuous users of electronic cigarettes, Addictive Behaviors, 2023. DOI : https://doi.org/10.1016/j.addbeh.2023.107891
    À retrouver également sur jesuisvapoteur.org
  • (4) Reto Auer, Anna Schoeni, Jean-Paul Humair, Isabelle Jacot-Sadowski, Ivan Berlin, Mirah J. Stuber, Moa Lina Haller, Rodrigo Casagrande Tango, Anja Frei, Alexandra Strassmann, Philip Bruggmann, Florent Baty, et al. Electronic Nicotine-Delivery Systems for Smoking Cessation. The New England Journal of Medicine, 2024;390 :601-610. DOI : 10.1056/NEJMoa2308815
    À retrouver également sur oneshotmedia.fr

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