Dans le cadre de sa nouvelle campagne de prévention contre le tabac et la prévention des cancers, l’Institut National du Cancer indique clairement que le vapotage doit être intégré aux stratégies de lutte contre la tabagisme et les 17 formes de cancers qu’il véhicule.
Qu’est ce que l’Institut National du Cancer ?
Créé en 2005, L’Institut national du cancer (INCa) est un groupement d’intérêt public français (organisme de droit public ayant un objectif déterminé devant répondre à une mission d’intérêt général à but non lucratif). A ce titre, il est chargé par l’Etat de coordonner la recherche scientifique et la lutte contre le cancer. L’organisme n’emploie pas directement des chercheurs, mais est chargé de financer des équipes de chercheurs. L’INCa est également une agence sanitaire d’expertise au service de l’État.
Cet institut est donc particulièrement bien placé pour évoquer la place que doit prendre la cigarette électronique dans les politiques de lutte contre les cancers liés au tabac.
Un organisme favorable à la cigarette électronique
Dès la première page de sa campagne de lutte contre les cancers liés au tabac l’INCa précise que “Sans tabac, sans fumée et sans combustion, la cigarette électronique représente une opportunité de réduire la mortalité par cancer liée au tabac. Elle doit être utilisée dans la perspective de l’arrêt définitif du tabac.” C’est d’ailleurs le seul mode de sevrage a être ainsi mis en avant par l’organisme.
En cliquant sur l’hyperlien recouvrant le terme cigarette électronique, on tombe sur une page entière consacré à cette dernière où il est clairement précisé que “La cigarette électronique, ou “e-cigarette”, peut constituer une aide pour arrêter ou réduire sa consommation de tabac, selon un rapport récent du Haut conseil de santé publique (HCSP). Passer du tabac à l’e-cigarette réduit nettement les principaux risques du tabagisme sur la santé.”
Plus loin, l’organisme rappelle l’étude publiée en 2019 dans le New England Journal of Medecine qui a comparé l’efficacité de la cigarette électronique (avec nicotine) par rapport à celle des autres modes de substitution nicotinique. Sur ce point, elle précise” Il a montré un nombre d’arrêt significatif deux fois plus important parmi les utilisateurs de cigarette électronique par rapport à ceux qui ont utilisé un autre mode de substitution nicotinique.”
l’INCa conclut que “Il existe toujours des incertitudes sur les risques de l’usage de la cigarette électronique et sur son rôle potentiel d’entrée dans le tabagisme. Toutefois, compte tenu de la forte consommation de tabagisme en France qui est à l’origine de 30% des décès par cancer, il apparaît important d’apporter une information plus claire sur les modalités d’utilisation de la cigarette électronique (vapotage exclusif et bonnes pratiques d’utilisation) à l’instar du modèle anglais.“
A l’instar de grand spécialistes en matière d’addictologie, comme William Lowenstein ou Anne Borgne, en matière de pneumologie, comme Bertrand Dautzenberg, mais aussi comme l’Académie Nationale de Médecine, les fumeurs ne doivent pas hésiter à passer au vapotage.
