Que faisons-nous ?

Depuis 2015, Oneshot Media est le média numérique de la cigarette électronique. L’aventure Oneshot Media a commencé avec les lives YouTube, s’est poursuivie sur le site sur lequel vous vous trouvez mais aussi en version papier avec le magazine Oneshot.

Chaque jour Oneshot Media vous connecte au monde de la cigarette électronique à travers les actualités vape nationales et internationales mais aussi grâce aux revues qui vous permettent de mieux choisir vos e-cigarettes. Grâce à nos partenaires, nous vous proposons également des tests d’e-liquides et la couverture digitale d’évènements spécialisés.

Dédiés aux vapoteurs débutants mais aussi aux experts et aux professionnels du secteur, Oneshot Media œuvre chaque jour pour vous tenir informés de toutes les facettes de la cigarette électronique.

Accueil / Reviews  / Montages mesh – osez vous aussi !

Le Mesh

Utilisé depuis les débuts de la e-cig, le mesh a peu à peu été substitué par la fibre de silice puis par le coton qui est aujourd’hui présent dans 98% des atomiseurs du marché. Toutefois, un certains nombre de puristes continuent d’utiliser le mesh, y trouvant des saveurs plus « neutres » et fidèlement restituées. Grand fan également de ce type de montage, je vais tenter de vous expliquer mes méthodes de montage.


Qu’est-ce que le mesh

Mais avant de commencer à vous expliquer mes montages dans divers atos, commençons d’abord par expliquer ce qu’est le mesh.

Le mesh est une pièce de métal, le plus souvent en stainless steel (SS316) donc les fils extrêmement fins sont tressés pour former une maille. Le touché d’une pièce de mesh s’apparente à un morceau de tissu, tant le tressage est fin, doux et souple. Il se découpe aisément avec une simple paire de ciseaux. Roulé en paille, il remplace le coton à l’intérieur du coil (de la résistance) et permet de vaporiser votre e-liquide préféré avec une restitution différente d’un coton ou d’une fibre.

Le mesh était plébiscité à l’époque des atomiseurs dits « genesis », sortes de drippers avec un réservoir en dessous, où trempait la paille de mesh. Par capillarité, le e-liquide remontait à l’intérieur du coil pour être vaporisé. Les célèbres Athea, Aga T2 et MKII en étaient les figures de proue.


Les « pourquoi » de la quasi disparition du mesh

Le mesh a presque totalement disparu des options offertes aux vapers utilisant du matériel reconstructible. Le moddeur Svoemesto, papa des fameux Kayfun est arrivé avec une nouvelle génération d’atomiseurs qui favorisait l’utilisation du coton ou de la fibre. Rapidement, la facilité de montage et le côté permissif de ce type de montage a rendu l’utilisation du mesh presque anecdotique.

Alors que de nombreux vapers n’étaient pas à l’aise dans l’utilisation du mesh, ils ont trouvé dans le combo microcoil/coton l’arme ultime. Plus de dry-hits, plus de points chauds, plus de gout métallique… oui le coton c’est facile !


La ténacité des puristes

Oui mais seulement voilà : la vape est faite de plusieurs courants de pensée et c’est tant mieux ! Les aficionados du mesh vous dirons que ce petit bout de métal vous permettra de ressentir pleinement la palette aromatique d’un liquide, le côté sucré restant plus subtil que sur une substance absorbante tel que le coton ou la fibre. Autre avantage mis en avant : la longévité du montage.


Comment faire son montage en mesh ?

Pour le coil, je ne vais pas revenir dessus, c’est la même chose que pour un montage avec coton. Personnellement, je réalise tous mes montages mesh avec du kanthal, en 0,30 ou 0.4mm en spires espacées, en 2,5mm de diamètre, pour une valeur approchant de 1 ohm. Si vous avez besoin de conseils sur les résistances, je vous invite à lire cet article.

Je vais maintenant vous expliquer toutes les étapes pour fabriquer mon bout de mesh à insérer dans le coil. Pour cela, je vais prendre en référence le montage sur mon atomiseur préféré le FEV (Flash E Vapor) v4.5 🙂

La capilarité du mesh dépend de sa densité, exprimée de 200 à 500. En fonction de votre liquide et de son ratio PG/VG, vous devrez adapter cette densité  :

  • 200 (souple) pour les liquides gras de 70 à 90% de VG
  • 500 (rigide) pour les liquides à forte teneur en PG, supérieure à 50%

Je préfère le 200, quelque soit le liquide que j’utilise.


La découpe

La première étape sera de découper un « pad » de mesh de la bonne largeur et de la bonne longueur pour être efficace. Pour mes diamètres habituels de 2,5mm pour mes coils, je prends toujours une longueur de 40mm. Ensuite pour la largeur, cela dépend de l’atomiseur. Pour le FEV, je mesure la distance extérieur entre les deux vis plateau, soit 14mm.

Je reporte ces mesures sur mon carré de mesh, et je découpe à l’aide d’une paire de ciseaux classiques, ça se découpe très bien.


La chauffe

L’étape incontournable ensuite consiste à rendre non conductif ce morceaux de métal. Le moyen le plus simple est de réaliser cette opération à l’aide d’un chalumeau, pour faire rougir le stainless steel. Il sera de cette manière oxydé et ne conduira pas le courant, évitant ainsi tout problème lors de la vape. Refroidi, le mesh aura changé de couleur, plus foncé, un peu gris-bleu. Veillez à bien chauffer l’ensemble du morceau, y compris sous la pince qui vous évitera de vous cramer les doigts !


Le roulage

C’est certainement l’étape la plus délicate : rouler le mesh en forme de paille afin de pouvoir l’insérer dans le coil. Armez-vous de patience, on y est presque !

Pour que ma paille soit la plus ronde et la plus régulière possible, j’utilise un clou très fin, à peine 1.5mm. Et je viens donc rouler mon mesh autour de mon clou. Ma paille une fois roulée est un peu plus large que mon coil. Ce n’est pas grave, je vais juste enlever le clou et continuer à rouler mon mesh, en appuyant un peu plus fort, jusqu’à ce que je puisse rentrer la paille dans le coil. Il faut que la paille coulisse dans forcer, offrant juste une légère résistance.


La stabilisation, le rodage

Nous voici à l’étape cruciale : la stabilisation du montage. C’est quoi ce gros mot ? Eh bien, il s’agit tout simplement de vérifier, comme lorsque vous le faites avec un coil, qu’il n’y a pas de points chauds, et que le coil rougit bien de l’intérieur vers les extérieurs ! Tout ça c’est connu, mais la présence du mesh peut potentiellement vous rendre la tâche… complexe ! Munissez-vous de votre plus belle pince céramique et n’hésitez pas à venir réadapter les spires de votre coil jusqu’à obtenir une chauffe parfaite, comme sur la photo ci-dessous (humilité quand tu nous tiens…).


L’amorçage

Le coton demande un amorçage plus ou moins fastidieux, qui consiste à humecter le coton afin qu’il puisse « boire » le liquide efficacement. Plus ou moins complexe, les utilisateurs de Kendo comprendront là où je veux en venir… Pour le mesh, inutile de s’embêter avec tout ça ! Vous aurez juste à vérifier que le liquide se vaporise bien : quelques gouttes sur votre montage, un petit coup de « fire » et là ça doit bouillonner gentiment et vous remplir les narines de l’odeur de votre juice préféré 🙂

Attention lors de cette phase vérifiez bien l’absence de tout rougeoiement du coil qui serait synonyme de gout métallique voir cramé à la vape !

Tout est ok ? Plus qu’à placer un petit bout de coton qui permettra de récupérer le liquide en fond de cuve, remonter l’ato et le tour est joué !


Montage mesh sur d’autres atomiseurs

Ce montage singulier je le réalise assez régulièrement et sur d’autres atomiseurs, comme le Vapor Giant M5, le Mesmerize V2, l’Alcatraz de Phileas Cloud ou encore le Corona. Pour ce type d’atomiseur, il vous faudra amener un nid de coton de l’arrivée de liquide jusqu’au mesh. (Merci à Clint pour sa photo sur Facebook).


Ressenti

Mon ressenti sur le mesh ? J’adore cette vape ! Précise, savoureuse mais sans rehausser le côté sucré des liquides, impardonnable sur le montage… Je suis tombé amoureux du Pipeline Blend sur mesh, mais je vais plutôt insister sur la Bombe Rouge : en mesh, je ne ressens pas un liquide mais plutôt une ambiance… Imaginez un bar des années 90, un très bon expresso, le chocolat au bord de la tasse que vous plongez lentement dans le cawa brulant… dans un nuage de tabac lié aux piliers de comptoirs fumeurs de gitanes… Vous y êtes ? Moi j’y suis : plus qu’un liquide, plus qu’un montage… Un instant 🙂

Pour ma part je trouve que le mesh exalte les saveurs sans en exagérer les nuances (sucre, fruit, gâteau) et permet de relever chaque nuance de manière précise. Les liquides à base dominante de classic sont moins écœurants (avis perso) et de manière générale le sucre est beaucoup moins présent. Amateurs de cloud chasing, de liquides saturés en sucre : passez votre chemin. Aficionados de liquides subtils, travaillés, complexes type Boston Shaker, Tom Klark’s, Rope Cut’s… Foncez !!

Merci de nous faire partager vous aussi vos expériences sur montages mesh, vos ressentis, votre passion ou votre aversion pour ce style de vape ! Merci de votre lecture, à bientôt.


Cet article sur le genesis pourrait aussi vous intéresser.


2 Comments
  • Charly Krumel

    Super article, je vais enfin tester un montage mesh, merci pour tes explications

    11 avril 2019at16 h 00 min Répondre
  • Anne

    Merci pour ce tuto précis et ces ressentis. Tu utilises les mèches dlc pour ton fev quand tu les montes en mesh ?

    28 septembre 2019at14 h 08 min Répondre
Publier un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.