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Accueil / Actualité  / Sovape et HCSP : Consternation et réactions
Sovape hcsp

La publication de l’avis sur les bénéfices-risques de la cigarette électronique du Haut Conseil de Santé Publique (HCSP), en date du 4 janvier, qui indiquait que la cigarette électronique ne doit pas être proposée comme outil de sevrage du tabac par les professionnels de santé, faute de recul. L’association SOVAPE réagit et nous fait part de sa « consternation » dans un communiqué publié le 11 janvier.

SOVAPE c’est qui, c’est quoi?

SOVAPE est une association à but désintéressé et non lucratif, régie par la loi 1901. En France comme à l’international, les membres de SOVAPE participent activement à la réflexion sur toutes les questions liées au vapotage et à la réduction des risques du tabagisme. Cela se traduit par de nombreux échanges avec des spécialistes et la publication de notes à l’attention du public, des décideurs et des acteurs de santé. Avec toujours le même but : favoriser le dialogue et nourrir la réflexion sur la place du vapotage dans la société et pour la santé publique. Les statuts de l’association excluent tout financement provenant de l’industrie du tabac et des laboratoires pharmaceutiques.

Consternation et réaction.

Début 2021, l’association SOVAPE se réjouissait d’avoir été sollicitée par le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) pour une contribution en vue de la mise à jour de l’Avis relatif aux bénéfices-risques de la cigarette électronique. L’association SOVAPE s’était dès lors, investie pleinement dans ce projet. Les membres bénévoles n’ont pas compté leurs heures, pour partager leurs connaissances et faire valoir les bénéfices de la réduction des risques en matière de tabagisme que représente la vape auprès du HCSP.

« L’avis a été publié ce 4 janvier, provoquant la consternation chez SOVAPE. »

Nous comprenons aisément leur « consternation » après la publication de l’avis remis par le HCSP. Celui-ci étant des plus défavorables et restrictif envers la cigarette électronique.
(Voir article associé)

Le communiqué SOVAPE.

« Dénué de vision, l’avis publié est sous-tendu par la morale, fait reculer de dix ans les acquis de la lutte antitabac française, sans réflexion sur l’impact de la communication anxiogène sur l’efficacité du dispositif, sans réflexion sur la sécurisation des pratiques critiquées (DIY notamment). Il révèle une méconnaissance des acteurs et des usages. Bref, un travail scolaire éloigné des réalités avec des références douteuses (étude rétractée) et des omissions.

Le document ci-joint détaille les analyses de SOVAPE sur lesquelles s’est appuyée sa contribution relative aux cinq questions posées par le HCSP.

Puisqu’il est question des femmes enceintes dans les recommandations…

SOVAPE révèle pour la première fois un courrier adressé aux sociétés savantes signataires de l’avis sur la prise en charge du tabagisme chez la femme en cours de grossesse dirigé par le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) et la Société francophone de tabacologie (SFT) au moment de sa pré-publication. Aucune d’entre elles n’a répondu. »

Les autres réactions des acteurs de la vape.

L’avis rendu par le HCSP à l’encontre de la cigarette électronique a provoqué une vague de réactions et d’indignations dans tout le secteur dédié à la vape.

La
Fédération interprofessionnelle de la Vape (Fivape) a ainsi réagi dans un communiqué.
– « Cet avis incompréhensible intervient alors que depuis deux ans, le nombre de fumeurs français est reparti à la hausse, s’expliquant en partie par le stress social lié à la crise sanitaire et le recul du vapotage constaté la même année » (…)
 – « En 2019, l’Académie nationale de Médecine a réaffirmé que le vapotage est « moins dangereux que la cigarette » et « aide à l’arrêt et à la diminution de la consommation du tabac » et, en 2021, les membres de la Societé française de Tabacologie (SFT), formée de professionnels de santé et sollicitée par le HCSP, ont affirmé à plus de 95 % que le vapotage « constitue un outil d’aide au sevrage tabagique » (…)
« Le ton de ce rapport est regrettable, et ses conclusions très politiques. Il est aux antipodes de ce que constatent au quotidien les professionnels du vapotage dans l’exercice de leur métier » déplore Jean Moiroud (président de la Fivape).

La Fédération France Vapotage, quant à elle, a pris la parole sur les réseaux sociaux
– « Le rapport du HCSP sur le vapotage, en contradiction avec la position d’autres institutions, souligne l’urgence d’une clarification des pouvoirs publics concernant nos produits et la pratique. France Vapotage le demande depuis près de 4 ans ! »
– « Le statu quo n’est plus possible. 2022 doit nous permettre d’avancer. Nous demandons la création d’une instance transparente de dialogue et de travail avec les parties prenantes concernées et les professionnels de santé. »
– « Seul un cadre réglementaire dédié permettra de donner au vapotage la place qu’il mérite, de contrôler produits et pratiques marketing, de protéger des millions de consommateurs, d’accompagner les fumeurs en recherche de solutions, de mettre fin aux messages contradictoires. »

Au même titre que le président de SOS addiction, le Dr William Lowenstein, qui dans une interview donnée à Libération suite à la parution de l’avis du HCSP (voir article associé) déclarait : « La cigarette électronique fait partie intégrante des modalités de santé publique […] C’est l’acceptation de la réduction des risques et pas simplement la vision française du «tout ou rien» […] Plutôt que de faire l’information autour de cet outil, de dire qu’il faut se faire suivre par un médecin, on préfère le descendre. »


Nous pouvons, encore une fois, constater que la vision idéologique étriquée des anti-vapes semble gagner du terrain, faisant abstraction des données et études qui pourtant semblent aller à l’encontre de telles allégations. Éthique et pragmatisme ne semblant plus de mise dès lors que l’on parle de santé publique et de vape en particulier.


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