Les canadiens respectent l’autorité et semblent bien gérer ce nouveau phénomène. En serait-il de même avec une nouvelle liberté similaire en France ? Le caractère fort, le sentiment d’être un peuple rebelle et la position de premier pays européen de consommation de cannabis, et une population française double que la canadienne, ne permettent pas de faire grande confiance aux Français sur le respect de telles lois. Mais il est probable que les politiques de notre pays aient les yeux bien ouverts sur ce nouveau business d’Etat, juteux, qui dépasse toutes les espérances et prévisions malgré un marché mûr et encore en expansion.
Un des arguments forts de l’Etat français pour laisser de côté ce sujet réel de la légalisation est l’équilibre qui s’est installé dans les quartiers qui sont les supermarchés de la drogue. Elément de réponse et de réflexion : l’Etat canadien brigue 1 milliard sur les 4 milliards que pèse le marché du cannabis au Canada actuellement. Les dealers historiques ont donc le temps de penser à leur reconversion face à cette nouvelle concurrence que leur fait l’Etat.