Le DLC, ou Diamond Like Carbon est très plébiscité dans le monde de la vape high-end car bien souvent produit en séries limitées d’atomiseurs ou de mods. Le rendu majoritairement noir de ces pièces leur donne un look assez inimitable. Mais au final, à quoi ça sert et comment c’est fait ?
Les propriétés du DLC
Il y a encore quelques années, le traitement DLC était réservé à la mécanique de très haute précision pour l’aérospatiale ou la mécanique de compétition (Formule 1 ou le MotoGP par exemple). Cependant ce procédé s’est démocratisé grâce à aux applications que l’industrie a pu en faire.
La caractéristique principale du DLC est sa résistance au frottement, sa dureté est comparable à celle du diamant, d’où son nom. Son coefficient de frottement est quasiment 10 fois inférieur à celui d’un traitement de surface classique sur l’acier, ce qui garantit une résistance aux rayures inédite. Ses applications sont alors quasi illimitées dans l’industrie. En effet on retrouve cette technologie désormais dans la production de masse automobile, ainsi que sur des machines-outils industrielles.
Le DLC a aussi des propriétés d’isolation électrique. C’est d’ailleurs pour cette raison que les propriétaires de Eighty DLC ne peuvent pas charger leurs box sur le chargeur Dicodes. La masse, prise sur le bloc inférieur de la Eigthy se retrouve isolé par la fine couche de DLC.
Dans le domaine médical, ce traitement est très apprécié non seulement pour les machines (au même titre que l’industrie) que pour sa biocompatibilité, ainsi que sa propriété inoxydable. En effet, traiter les instruments chirurgicaux avec ce revêtement permet qu’aucune particule métallique ne se dégrade lors de l’utilisation, prenant ainsi le risque d’infection post opératoire. En outre, la surface lisse créée par le DLC facilite grandement le nettoyage et l’asepsie des instruments (scalpels…). Certains procédés permettent aussi de créer différentes teintes de revêtement. Ces couleurs permettent aux équipes médicales de différencier facilement les divers outils dont ils se servent lorsqu’ils se ressemblent.
Depuis peu, l’horlogerie s’est elle aussi approprié ce procédé. Outre la fiabilisation des pièces mobiles dans le mécanisme, le DLC permet d’accroître la résistance des mécanismes aux rayures et aux chocs que peuvent subir les montres au quotidien. De surcroît, le panel de couleurs disponibles permet de proposer un choix intéressant en termes d’esthétisme. C’est dans cette démarche que les modeurs ont commencé à traiter leurs atomiseurs et leurs mods, la plupart du temps des séries très limitées. Ce ne sont là que quelques exemples d’applications que ce procédé industriel offre.
Mais comment ça marche ?
Tout d’abord, il faut savoir que chaque industriel a sa méthode pour appliquer un traitement DLC, et que ces techniques sont très souvent soumises au secret industriel. Ce type de traitement implique un process fastidieux qui ne pardonne aucune erreur. C’est d’ailleurs de cette exigence que résulte le prix d’un tel traitement, d’autant qu’il y a beaucoup de perte. De plus, il existe sept types de DLC possibles, correspondant aux différentes couleurs disponibles.
Le procédé de base consiste à mettre la pièce à traiter sous vide, puis de la chauffer en injectant un gaz composant du carbone. La composition chimique du gaz ainsi que la température varient selon le procédé de l’entreprise et du rendu voulu. Se déposent alors une ou plusieurs couches fines de carbone très dures. Le risque d’échec tient au fait que la surface soit mal préparée (présence de poussière par exemple) ainsi qu’un risque d’éclatement dû à la chaleur à laquelle est soumise la pièce.
Dans la vape, le traitement DLC est quelque chose de très intéressant. Le matériel de vape est censé nous suivre au quotidien. Il est alors soumis aux rayures, ce qui est un véritable crève cœur, notamment lorsqu’on possède du matériel high-end. Le DLC évite alors la majorité des rayures… en plus de donner un style inimitable. Cependant, faites attention, il n’est pas invulnérable. En outre, le principal défaut demeurera le prix final qui sera assez élevé et donc réservé à une niche de passionnés.