Les anti-vape brandissent régulièrement le spectre d’un passage quasi systématique à la cigarette des jeunes ayant testé la vape vers la cigarette. Jusqu’ici, cet argument ne reposait sur rien, mais morale oblige, la protection de la jeunesse prime.
Une étude sur cette fameuse passerelle:
Courant 2017, une étude a été menée au sujet de l’effet passerelle supposé entre la vape et la cigarette chez les adolescents. Publiée en 2018, cette étude n’a pourtant fait l’objet d’aucun traitement médiatique. Elle révèle des données qui vont à l’encontre du discours officiel gouvernemental dans notre pays, qui préfère appliquer le principe de précaution que de prendre ses responsabilités, comme chez nos voisins britanniques par exemple.
Cette étude a été menée par l’Observatoire Français sur les drogues et toxicomanies (OFDT) sur un échantillon conséquent de 39 000 adolescents âgés de 17 ans. Elle porte sur la consommation non seulement de cigarettes, mais aussi de vape.
Elle révèle tout d’abord que 34.1% des adolescents de 17 ans ont au moins fumé une cigarette au cours du mois précédent, et que 25.1% fument quotidiennement. Pour ce qui est de la cigarette électronique, 16.8% ont vapoté pendant le mois précédent l’étude, et seulement 1.9% vapent régulièrement.
Ces chiffres montrent bien que les adolescents ont un certain désintérêt pour la vape , ce qui démonte le discours officiel concernant la protection de la jeunesse et sa peur qu’un effet de mode s’amorce dans cette tranche de population.
La vape réduirait les prédispositions à fumer chez les jeunes:
Outre le désintérêt des jeunes pour la vape, cette étude montre que les jeunes vapoteurs seraient moins attirés par la cigarette traditionnelle. En effet, sur l’échantillon de 23000 jeunes ayant déjà touché à une cigarette, 38% des adolescents ayant essayé le vapotage ne fument pas quotidien dans les mois qui suivent. L’étude conclut donc sur l’inexistence d’un effet passerelle de la vape vers le tabac.
En outre, cette étude montre que les jeunes sont de plus en plus intéressés par la vape comme mode de sevrage tabagique. Parmi les plus de 7 000 jeunes fumeurs quotidiens qui ont essayé le vapotage, 40,2 % l’ont essayé après la transition au tabagisme quotidien sur la dernière période couverte par l’étude, contre 27,2 % et 32,7 % sur les périodes précédentes. Cela indique donc bien que les jeunes se tournent principalement vers le vapotage après être devenus fumeurs quotidiens et non l’inverse. La cigarette électronique se place ainsi la cigarette électronique comme une alternative au tabagisme, et non comme une cause.
L’argument selon lequel il existerait un effet passerelle chez les jeunes entre vape et tabac est donc clairement contredit par l’organisme public français chargé de surveiller les addictions.
