Fin novembre, Rodrigo Duterte , président des Philippines, a décidé de bannir la cigarette électronique. Il avait été rendu célèbre pour son engagement contre la drogue quelque peu extrême, autorisant même ses concitoyens à ouvrir le feu sur les dealers. Depuis quelques années, sa lutte s’est orientée contre la nicotine.
Un président qui lutte contre le tabagisme en emprisonnant les fumeurs
Rodriguo Duterne a signé en 2016 une ordonnance afin d’interdire la consommation de tabac sur l’espace public. Cette restriction comprend par ailleurs le fait de fumer dans la rue. Passer outre cette interdiction peut valoir au contrevenant une peine de prison.
Les ordres donnés à la police sont d’interpeller systématiquement les fumeurs pris sur le fait. Il faut savoir qu’un quart de la population philippine fume, dont 11% de mineurs, ceci étant essentiellement dû au prix dérisoire du paquet de cigarettes (autour de 50 centimes).
Cette politique particulièrement sévère, visant à emprisonner les fumeurs en guise de sevrage, avait d’ailleurs, à l’époque, été très chaleureusement salué par Vera da Costa e Silva, secrétaire du bureau en charge de la lutte contre le tabagisme à l’OMS.
La vape victime du même traitement
Mardi 19 novembre, le président Duterte a de nouveau frappé du poing sur la table. Cette fois, ce sont les vapoteurs qui en font les frais, puisque Roberto Duterte, sans promulguer aucune loi, ni aucun arrêté officiel, a décrété une interdiction complète de vaper, sur l’espace public.
Duterte a pris comme prétexte pour justifier sa décision, le fait qu’une adolescente atteinte d’une maladie pulmonaire aurait été vapoteuse.
Duterte a donc souhaité purement et simplement éradiquer le problème. La police et l’armée ont été missionnées pour faire respecter le diktat de notre cher président Duterte.
De cette déclaration de guerre contre le vapotage a découlé plusieurs centaines d’arrestations par les forces de l’ordre.