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objet culte

Ce 19 juillet 2023, Pascal Lardellier, enseignant-chercheur à l’université de Bourgogne, et Sonia Zannad, cheffe de rubrique Culture pour le média généraliste en ligne The Conversation, signaient un article plus que rafraichissant sur la vape. L’objectif : analyser les codes liés à la cigarette électronique et l’imaginaire qui l’entoure, selon eux révélateurs de l’esprit et des affects de notre époque. Alors, la cigarette électronique, objet culte du 21e siècle ?

La cigarette électronique : voir du sens là où beaucoup ne voit qu’une chose

C’est dans la continuité des travaux de Roland Barthes que Pascal Lardellier, professeur à l’université de Bourgogne, souhaite s’inscrire.

En 1957, dans Mythologies, le philosophe et sémiologue Roland Barthes analysait subtilement le rapport des Français aux « objets cultes » de l’époque, tels que la marque automobile « DS », le catch, les jouets en plastique ou encore l’incontournable « steak-frites ». Plus que des objets, il y percevait tout un univers de sens, indicateur du système de valeurs alors en vigueur.

En 2023, c’est au tour de Pascal Lardellier d’appliquer ce même exercice aux objets de notre époque actuelle. Et, bien sûr, de se pencher sur la fameuse cigarette électronique.

Ne se faisant ni le détracteur ni le défenseur de la vape, le chercheur entend plutôt décrypter les différents sens que revêt cet objet, afin de mieux comprendre le fonctionnement de cette société du 21e siècle.

La e-cigarette, objet culte « aux antipodes de la cigarette »

Pour Pascal Lardellier, la cigarette électronique est tout bonnement « aux antipodes de la cigarette classique ».

D’abord, parce qu’elle convoque l’élément opposé. Si la cigarette de tabac suppose l’utilisation du feu, la e-cigarette, elle, suppose l’utilisation d’un liquide, dit e-liquide.

Ensuite, parce qu’elle n’implique pas les mêmes usages sociaux. Selon le professeur, la cigarette électronique est « par définition, individualiste ». Impossible de « taxer » une vapoteuse comme on « taxe une clope » ou un briquet. La e-cigarette ne se prête pas, elle est un objet bien plus personnel. De fait, contrairement à la cigarette, la vape n’offrirait pas ces « prétextes aux interactions ».

Plus encore, parce qu’elle ne partage pas le même imaginaire. Beaucoup utilisée par l’industrie cinématographique comme accessoire glamour, viril et sensuel (en France, on pense notamment à Alain Delon, Catherine Deneuve…), la cigarette fumée renvoie à « un imaginaire transgressif, tout en ostentation ». A contrario, la vape se veut discrète et bien plus « neutre ». Voire thérapeutique, puisque son but premier n’est autre que l’arrêt du tabac et de la nicotine, ou encore vertueuse, puisqu’elle présente la spécificité de dévoiler ses mécanismes.

Enfin, parce qu’elle bouscule totalement la notion de temporalité. Si la cigarette traditionnelle a une fin – la dernière « taf » – la e-cigarette ne se termine pas : « avec le bouton on/off, on arrête quand on veut ».

La cigarette électronique comme objet culte révélateur de l’esprit du 21e siècle

Renvoyant plutôt à un univers « geek » ou de science-fiction, la cigarette électronique est révélatrice de notre dépendance aux objets technologiques, nous dit Pascal Lardellier. Le chercheur y voit le symbole de « l’homme augmenté, [du] cyborg qui charge son e-cigarette ».

Plus encore, la vape s’inscrit, selon lui, dans cette « mouvance de solutionnisme technologique du XXIe siècle ». Autrement dit, elle aurait pour vocation de résoudre le problème engendré par la cigarette classique.

Extraits choisis de l’article de Pascal Lardellier et Sonia Zannad pour The Conversation

« Évidemment, la cigarette électronique revêt symboliquement une dimension thérapeutique, puisqu’elle est censée permettre d’arrêter la nicotine et l’addiction à la cigarette. Un univers pharmaceutique qui nous éloigne encore un peu plus de la dimension glamour et transgressive associée à la cigarette, dont elle devient l’antidote ! »

« La cigarette électronique s’inscrit dans cette mouvance de « solutionnisme technologique » du XXIe siècle, avec la vocation, peut-être, de disparaître dans un nuage de fumée, précisément parce qu’elle aura produit une dernière génération de fumeurs qui ont appris à se sevrer grâce à elle. »

Retrouvez l’article complet sur le site The Conversation.


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