Certains d’entre vous connaissent déjà Julien Didry, vice-président du conseil départemental de la Meuse, mais aussi vapoteur confirmé et fervent défenseur de la vape. Il n’en est pas à son coup d’essai pour dire ce qu’il pense de la cigarette électronique et pour remettre les pendules à l’heure dans les médias qui n’utilisent le sujet vape que pour faire du buzz. Aujourd’hui, à l’occasion du mois sans tabac, on peut retrouver l’interview de cet homme politique vapoteur dans l’Est Républicain.
Morceaux choisis de l’interview de Julien Didry parue dans l’Est Républicain
Julien Didry commence par raconter son parcours : 35 ans de tabagisme avec un paquet par jour puis le vapotage depuis maintenant 6 ans. Il en profite au passage pour donner des chiffres sur la mortalité causée par le tabac et parle de la nicotine : “Le premier intérêt du vapotage est de réduire le nombre de décès liés au tabagisme : 75 000 morts chaque année en France”. “J’avais à plusieurs reprises essayé d’arrêter en vain. Mais aujourd’hui la vape propose une bien meilleure compensation, notamment en nicotine, qui est certes très addictive (comme la caféine…) mais pas nocive en soi, contrairement aux idées reçues. La nocivité de la cigarette venant de la combustion du tabac et du papier”.
Il poursuit en comparant la politique de santé de la France et celle de l’Angleterre : ” Chez nous, les autorités restent donc au stade du principe de précaution, alors que les Anglais disent clairement que le vapotage est un bon outil pour arrêter de fumer. En Angleterre, il n’y a plus finalement que 6 millions de fumeurs, contre 15 millions de fumeurs en France (NDLR : 3 millions de vapoteurs). Dès 2030, les Anglais espèrent même descendre à 3 millions de fumeurs (6 % de la population). Rappelons que le coût financier des maladies liées au tabagisme est évalué à 45 milliards d’euros par an. En France, il n’est pas possible de faire la publicité du vapotage, et c’est tout à fait normal. Mais on ne le propose pas vraiment comme alternative, alors que cela peut laisser bien des fumeurs dans le monde du tabac”.
Julien Didry aborde ensuite les bienfaits sur la santé de l’arrêt du tabac et de son passage à la vape : “Quand on compare ma radio pulmonaire pendant mon tabagisme, et une autre cinq ans plus tard, il n’y a pas photo ! […] Je me suis remis au sport, et au niveau du souffle, cela n’a plus rien à voir…”
Viens ensuite le sujet économique de la cigarette électronique. Il est pour l’instant bien moins couteux de vapoter que de fumer, mais Julien Didry met en garde contre une future probable taxe… “Pour l’heure, le vapotage n’est pas taxé à la même hauteur que le tabac, mais cela va sûrement changer. D’autant que le coût du vapotage est quasiment dix fois moindre. Mais attention, car en Allemagne, les taxes sur la vape ont presque été multipliées par dix. Cela devient tellement prohibitif que cela peut renvoyer bien des gens vers le tabac…”
Pour conclure, à la question “Pourriez-vous participer à une campagne de promotion de la vape ?“, Julien Didry raconte qu’il vient de participer à une émission Top Santé sur le sujet avec notamment Kelly Védovelli, chroniqueuse de TPMP sur C8. Il précise qu’a titre personnel, il fait juste la promotion de la vape auprès des fumeurs de son entourage.
Il regrette toutefois le peu d’engagement dans le monde politique sur ce sujet de santé publique : “les politiques ont du mal à s’engager sur le terrain d’une véritable promotion de la vape, alors qu’on sait par exemple qu’Élisabeth Borne ou Olivier Véran sont des vapoteurs, et beaucoup vapotent à l’Assemblée nationale…”
Nous tenons à remercier Julien Didry pour ce franc-parler et son rôle de vapoteur militant, en espérant qu’il fera des émules dans la sphère politique !
Dorian Grimm
Bravo à monsieur Didry, qui a fait aussi beaucoup pour sa ville dans un tout autre registre, le numérique. On veux plus d’élu comme ce monsieur.
https://www.lesbonsclics.fr/fr/media/wtc/developper-activite-inclusion-numerique/rural-numerique/