Le plan cancer européen (BECA), en faveur du bannissement des arômes dans la vape.
Ça y est, les parlementaires ont voté les amendements de compromis au Plan Cancer Européen, jeudi 09 décembre. L’article 8c en particulier, demande entre autres, à la Commission européenne « d’évaluer, dans le cadre de la directive sur les produits du tabac (TPD), quels arômes dans les cigarettes électroniques sont particulièrement attrayants pour les mineurs et les non-fumeurs, et de proposer leur interdiction ».
Sans grande surprise le texte a été approuvé par 29 voix pour, 1 contre et 4 abstentions…
Pourtant après la session publique du 08 novembre l’ETHRA (European Tobacco Harm Reduction Advocates) et les associations françaises AIDUCE et SOVAPE, avaient contesté la pertinence d’interdire certains arômes dans la vape au nom de la lutte contre le cancer, alors que le tabagisme est la principale cause des cancers évitables.
La conclusion du communiqué commun de l’AIDUCE et de SOVAPE finissant ainsi :
« En synthèse, nous estimons que des interdictions d’arômes de vape excèdent le domaine du Plan Cancer et auraient des conséquences indésirables de santé publique. Elles entraveraient violemment la sortie et le maintien hors du tabagisme de ceux qui optent pour le vapotage ».
Bien que l’article 8c adopté hier « estime que les cigarettes électroniques pourraient permettre à certains fumeurs d’arrêter progressivement de fumer », reconnaissant le rôle du vapotage dans la lutte contre le tabagisme. Il ouvre la voie à une interdiction aux adultes d’e-liquides aromatisés dans le cadre de la révision de la TPD qui aura lieu en 2024, au motif de leur attractivité pour les mineurs et les non-fumeurs. Alors même que les études françaises de l’Observatoire français des Drogues et Toxicomanies (OFDT) et de l’INSERM démontrent le contraire et révèlent que le tabagisme chez les jeunes diminue en France, en partie grâce à la vape qui les détourne de l’usage du tabac. Quant aux non-fumeurs qui seraient tentés par la vape, ils seraient moins de 1%. Et faut-il le rappeler, la cigarette électronique, est un outil d’aide au sevrage tabagique… Doit-on protéger, toutes les personnes détournant un produit de son usage initial, au prétexte que cela peut arriver ? Dans ce cas, il faut tout interdire.
Cet aveuglement aux conséquences des politiques visant à restreindre les alternatives à faible risque au tabagisme peuvent avoir des conséquences involontaires et perverses, comme l’a soigneusement souligné le Royal College of Physicians en 2016 :
« Si une approche [d’aversion au risque et de précaution] rend également les e-cigarettes moins facilement accessibles, moins appétissantes ou acceptables, plus chères, moins conviviales ou pharmacologiquement moins efficaces, ou inhibe l’innovation et le développement de produits nouveaux et améliorés, alors elle cause du tort en perpétuant le tabagisme. » (Section 12.10 page 187)
Donc nous voilà dans une situation où un plan visant à diminuer les cancers liés au tabagisme, va favoriser celui-ci, en privant les fumeurs et ex-fumeurs d’un des principaux attraits qu’offre la cigarette électronique, à savoir le plaisir des arômes lors du sevrage au tabac, en interdisant tous les arômes autres que goût tabac.
Ne cherchez pas de logique à tout cela, il n’y en a pas… C’est purement idéologique, en vous privant du plaisir que vous avez à vapoter, ils espèrent que vous allez arrêter et vous abstenir de retourner à la cigarette par la seule force de la volonté. Et comme tout le monde en conviendra, c’est absurde, car si c’était aussi simple plus personne ne fumerait depuis longtemps, alors il y a cet argument imparable du : « c’est pour protéger les enfants ». Car le véritable ennemi de ces idéologues délirants c’est la nicotine, qui n’est absolument pas cancérigène, mais terriblement addictive et doit être prohibée à ce titre.
Dès lors, est-ce vraiment le rôle de ce comité du Plan Cancer que de demander l’interdiction de produits non cancérigène, la question est ouverte… Car si tout le monde peut s’occuper de n’importe quoi, pourquoi pas nous/vous.
L’article 8c en intégralité :
- demande à la Commission de poursuivre les évaluations scientifiques des risques sanitaires liés aux cigarettes électroniques, aux produits du tabac chauffés et aux nouveaux produits du tabac, y compris l’évaluation du risque de l’utilisation de ces produits par rapport à la consommation d’autres produits du tabac, et l’établissement d’une liste de substances contenues dans et émises par ces produits au niveau européen ;
- considère que les cigarettes électroniques pourraient permettre à certains fumeurs d’arrêter progressivement de fumer ;
- considère dans le même temps que les e-cigarettes ne devraient pas être attrayantes pour les mineurs et les non-fumeurs ; demande donc à la Commission à évaluer, dans le cadre de la directive sur les produits du tabac, quels les arômes des e-cigarettes sont particulièrement attractifs pour les mineurs et les non-fumeurs, et proposer une interdiction de ceux-ci, ainsi que de tous les arômes caractéristiques des produits du tabac chauffés et les nouveaux produits du tabac;
(Traduit avec www.DeepL.com/Translator)