La décennie a démarré par une année inédite pour l’humanité. Oneshot Media a décidé d’aller à la rencontre des entreprises de vape pour savoir comment elles avaient vécu cette crise de Covid-19. Voici les réponses à nos questions de la société PULP, fabricant de e-liquides.
Interview de Christophe Bourgeois, Directeur Général.
Article tiré du Oneshot Magazine #6
La décennie a démarré par une année inédite pour l’humanité.
Inédite pour notre génération, ça c’est sûr ! Mais l’humanité s’est relevée plusieurs fois de crises bien plus graves. La résilience fait partie de notre ADN chez Pulp. Et c’est justement cette qualité qui a été mise à nouveau à l’épreuve cette année.
Est-ce que l’épidémie et le confinement ont engendré des changements durables dans chez Pulp ?
Comme pour tout le monde. La Covid-19 a mis le doigt « là-où-ça-fait-mal » et a éprouvé notre équipe. Nous avons pu mieux comprendre ses points forts et détecter ses faiblesses, ce qui nous a permis d’améliorer notre communication interne et notre organisation générale.
– Qu’est-il né de cette crise ?
Le premier produit né de cette crise a été, comme nombre de nos confrères, un gel hydroalcoolique pour faire face à la demande très importante en début de cette épidémie. Nous avons de plus réussi le défi de sortir plusieurs nouvelles saveurs dans ces conditions toutes particulières. Quelques refontes de design ont été réalisées, alors que nous les remettions au lendemain par manque de temps. Nous sommes également entrés dans une phase de réflexion sur de futurs projets qui a été très fructueuse et que vous découvrirez en 2021.
– Quels sont à votre avis les enjeux majeurs des fabricants d’e-liquides aujourd’hui ?
Il s’agira de continuer à séduire les fumeurs. Cela représente encore 15 millions de personnes en France et ils ont toujours été au cœur de nos préoccupations. Face à un marché bien structuré et très concurrentiel, il faut savoir innover mais aussi ne pas négliger le socle de notre pyramide, à savoir notre gamme classique Pulp qui représente 80 % de nos ventes.
– Pensez-vous que l’on puisse encore innover dans la création de recettes d’e-liquide ?
C’est évident. Il suffit de discuter avec nos aromaticiennes cinq minutes pour se rendre compte que le monde de la chimie et des parfums est en constante évolution. Nouvelles molécules, nouvelles trouvailles, nouvelles associations de saveurs et de modes culinaires, que nous suivons assidûment. À l’instar de la cuisine, il y a toujours quelque chose de nouveau à proposer. La Poire de Kyoto que nous venons de sortir en est un parfait exemple. C’est « juste une poire » mais c’est la meilleure que nous ayons goûtée à ce jour, sur des centaines de références. C’est le fruit (littéralement) de plusieurs mois de travail.
– Quels sont les freins actuels qui vous brident dans l’évolution rêvée de Pulp ?
C’est le cadre très restrictif de la communication sur la cigarette électronique en Europe. Ne pas pouvoir informer ces 15 millions de fumeurs au sujet de cette invention merveilleuse qu’est la vape est particulièrement frustrant.
– Un avenir sans salon professionnel est-il possible ?
Tout est possible techniquement. Mais un avenir sans salon serait bien triste. Ces grands évènements sont non seulement un très bon moyen d’exposer les nouveautés et de lier de nouvelles alliances, mais aussi de renforcer les liens entre tous nos partenaires et amis. Pour nous, c’est très important.
– Le digital va-t-il prendre plus de place au sein de votre entreprise ?
Plus que jamais, les ventes sur Internet en général vont se développer, et ce comme sur tous les marchés. Nous sommes en pleine refonte de notre site internet, et nous comptons désormais parmi nos partenaires les plus gros pure players.
– Comment voyez-vous Pulp en 2025-2030 ?
Familiale ! Bien que ce soit très difficile de se projeter à un tel horizon, je souhaite qu’on ait autant de plaisir à travailler et à être ensemble. D’ici 5 à 10 ans, les règles du jeu auront encore bien changé, et il faudra savoir s’adapter, mais ça tombe bien, c’est la force de Pulp.