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Accueil / Actualité  / Vape et politique : quand les élus s’y mettent aussi…

Autant dire que lorsqu’il est question de vape, la sphère politique est plutôt… perdue : les élus préfèrent botter en touche (lorsqu’ils n’écoutent pas le premier détracteur venu) plutôt que de s’appuyer sur la Science et des acteurs de confiance pour se saisir d’un sujet aussi controversé. Pourtant, à notre grande surprise, de nombreux et nombreuses députées utilisent personnellement la cigarette électronique pour arrêter de fumer. Et en semblent convaincus.


Sommaire

Ces figures de la scène politique étrangère, vapoteurs et vapoteuses également :


Élisabeth Borne

Élisabeth Borne en 2017 @Crédit Photo EU2017EE Estonian Presidency, CC BY 2.0 via Wikimedia Commons

L’exemple le plus parlant est sans aucun doute Élisabeth Borne, femme d’État française qui a successivement pris en charge de nombreuses fonctions au sein du gouvernement.

De directrice de cabinet de Ségolène Royal entre 2014 et 2015, elle a rejoint, dès 2017, le gouvernement d’Édouard Philippe, en qualité de ministre chargée des Transports.

En 2019, elle est nommée ministre de la Transition écologique et solidaire, puis ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion sous le gouvernement Castex (2020). Avant d’être carrément promue au rang de Première ministre, en 2022.

Élisabeth Borne quittera finalement ses fonctions en 2024… avant de revenir au gouvernement en 2025, en qualité cette fois de ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

Au cours de ces années, Élisabeth Borne a souvent été aperçue cigarette électronique en main. On ne compte d’ailleurs plus le nombre de reproches qui lui ont été formulés alors qu’elle vapotait dans l’Hémicycle.

Ou même devant des enfants… (Voilà qui est d’autant plus ironique au vu de son statut actuel, n’est-ce pas ?)

Et pourtant, malgré son attachement à la vape, la ministre ne s’est, semble-t-il, jamais vraiment renseignée sur cet outil. En septembre 2023, elle le jugeait même aussi problématique que la cigarette au micro de RTL.

Olivier Véran

Olivier Véran en 2022 @Crédit Photo Audran Demierre, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons

Ancien ministre des Solidarités et de la Santé durant le COVID-19, puis ministre délégué chargé des relations avec le Parlement ou encore porte-parole du gouvernement, Olivier Véran est également médecin neurologue de profession.

Hors de la scène politique depuis 2024, il avait longuement hésité à se reconvertir dans la chirurgie esthétique, pour se diriger finalement vers le conseil et le lobbying.

En août 2024, il fondait alors InnOV, une entreprise de conseil stratégique aux entreprises, spécialisée dans la santé et les technologies.

Bien plus discret qu’Élisabeth Borne, Olivier Véran n’en reste pas moins un vapoteur quotidien, comme le révélait l’équipe de Yann Barthès pour Quotidien en 2022, après avoir suivi les membres du gouvernement de l’époque dans leur routine à Matignon.

Mais, à la différence de ses autres collègues politiciens, il est (à notre connaissance) l’un des rares à avoir tenu des propos rationnels et nuancés sur la cigarette électronique dans le cadre de ses fonctions.

Lors de son interview chez Jean-Jacques Bourdin fin 2019 par exemple, il rappelait la grande différence entre vapotage et tabagisme, insistait sur la qualité et la rigueur du marché français et demandait à ce que le gouvernement favorise la recherche afin de mieux comprendre les avantages et la réduction des risques permise par cet outil.

Six ans plus tard, son avis n’avait pas changé. Présent au forum francophone de la nicotine, le 3 juin 2025, il soulignait de nouveau l’importance d’emprunter un autre chemin : en accompagnant, éduquant et informant, plutôt qu’en interdisant.

Olivier Faure

Olivier Faure en 2018 @Crédit Photo PES Group Committee of the Regions, CC BY 2.0, via Wikimedia Commons

Pour autant, soulignons que le seul à s’être livré publiquement sur son parcours de vapoteur n’est autre qu’Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti Socialiste depuis 2018.

En 2019, dans une interview pour Le Monde, il revenait sur son lourd passé de fumeur : tombé dans la cigarette à 13 ans, il rencontrait de profondes difficultés à en sortir. Jusqu’en 2016, où il fait l’acquisition de sa première e-cigarette.

« C’était une véritable bouée de secours. Je pouvais enfin m’en donner à cœur joie tout en retrouvant mon souffle […]
Je persiste à dire qu’elle a beaucoup d’avantages et si elle arrive à faire décrocher de nombreux grands fumeurs comme moi, c’est tant mieux. Pour lutter contre ce fléau du tabac, elle reste une immense alliée. A l’époque, je l’avais même dit à Marisol Touraine, quand elle était la ministre de la santé de François Hollande »

Le député précisait néanmoins au journaliste du Monde qu’il veillait toujours à la ranger lors de ses apparitions publiques. Une belle différence avec Élisabeth Borne : elle, vape impunément, mais ne semble pourtant pas investie dans la défense de cet outil, lui, veille à garder une posture professionnelle, mais n’hésite pas à se confier à ce sujet.

Gabriel Attal

Gabriel Attal en 2025 @Crédit Photo Ismail Aissoub, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons

En janvier 2024, lors de la prise de fonction de Gabriel Attal en tant que Premier ministre, on se demandait ce que ce jeune député de 34 ans, vapoteur de surcroît, nous réserverait concernant la vape. On est désormais fixé : pas mieux que sa prédécesseure.

Si les addictions du Premier Ministre de l’époque n’avait pas tardé à faire les gros titres, à peine élu chef du gouvernement, Gabriel Attal est toujours resté très discret quant à son usage de la vapoteuse.

Pour autant, il semble qu’il n’hésitait pas à vapoter à l’Assemblée, à l’instar d’Élisabeth Borne ou d’Olivier Véran.

Malgré tout, aucune prise de parole officielle sur le vapotage, ou même sur ses habitudes de vapoteur, Gabriel Attal est resté fidèle à la stratégie d’antan du gouvernement : on en parle peu, et sans grande connaissance du sujet. Et on continue de travailler sur ses restrictions (interdiction des puffs, programme national de lutte contre le tabac (PNLT), taxation…)

Les seuls détails que l’on aura proviendront de son entourage (et surtout de présuppositions des médias) : la vape lui permettrait de gérer son stress, en grand anxieux et ancien fumeur invétéré.

Marine Le Pen

Marine LePen en 2022 @Crédit Photo Vox España, CC0, via Wikimedia Commons

Deuxième femme politique bien connue pour ses habitudes de vapotage : Marine Le Pen, présidente du groupe Rassemblement National à l’Assemblée nationale.

Une vapoteuse des premières heures semble-t-il, puisqu’elle a commencé à être vu e-cig en main dès 2013.

Et que ce soit au salon de l’agriculture 2014 à Paris, sur le plateau du ”Grand Débat” en avril 2017, lors des élections présidentielles, ou à son procès pour détournement de fonds publics européens, au tribunal de Paris, le 5 novembre 2024, la députée française ne lâche pas sa vapote.

En revanche, comme Gabriel Attal, silence radio de sa part sur la vape.

La politicienne semble pourtant convaincue de l’outil : d’après plusieurs médias, il paraitrait qu’elle ait convertie une grande partie de ses confrères et consœurs RN au vapotage, comme Julien Louis Rochedy ou encore Frédéric Boccaletti.

Emmanuel Macron

Emmanuel Macron en 2024 @Crédit Photo Belgian Presidency of the Council of the EU 2024 from Belgium, CC BY 2.0, via Wikimedia Commons

Impossible, également, de ne pas parler de notre actuel Président de la République, Emmanuel Macron, qui a fait le buzz dans plusieurs médias de vape.

À deux reprises, certains ont en effet cru voir le dirigeant de l’État français vapoter. La première fois, en octobre 2017, la seconde, en mars 2022.

Dans le premier cliché, on aperçoit Emmanuel Macron de profil, un objet bleu à la main qu’il porte à sa bouche. En regardant vite, on pourrait tout à fait croire à une vape. En s’attardant sur l’image, aucun doute, c’est plutôt un stylo.

Le second cliché est bien plus flou. On y voit le Président en sweat noir, documents sous le bras et objets non identifiés dans la main droite. Si les médias se sont arrêtés à son look décontracté, les sites de vape eux ont essayé de deviner ce que cachait la main droite d’Emmanuel Macron avec, ce qui pourrait effectivement ressembler à une cigarette électronique (mais également à un stylo posé sur un téléphone ou à une poignée de stylo…). Difficile à dire.

Angela Rayner

Angela Rayner en 2024 @Crédit Photo Lauren Hurley / No 10 Downing Street, OGL 3, via Wikimedia Commons

Et la liste des politiques qui vapotent ne s’arrête pas à la France.

Au Royaume-Uni, la Vice-Première ministre a également été vue à plusieurs reprises en train de vapoter.

Interviewée par itvpolitics en début d’année 2025, elle revenait notamment sur son expérience d’ancienne fumeuse, rappelant l’intérêt premier du vapotage :

« Le but du vapotage est d’aider les gens à se détourner de la cigarette, qui est très nocive pour la santé, et de les inciter à arrêter de fumer »

Dans cette optique, elle confirmait ainsi l’importance d’interdire les cigarettes électroniques jetables “puffs” au Royaume-Uni, les jugeant dangereuses et inappropriées pour les fumeurs. Une opinion pour le moins étrange, de surcroît de la part d’une personne vapoteuse, qui devrait savoir qu’il n’existe aucune différence entre une vape classique et une vape jetable, si ce n’est la jetabilité justement.

Et pourtant, Angela Rayner continue dans sa lancée : malgré le fait qu’elle utilise elle-même des arômes en tant qu’utilisatrice de cigarette électronique, elle défend également aujourd’hui la restriction des saveurs au Royaume-Uni. De quoi lui attirer les foudres de la World Vapers Alliance notamment, qui crie à l’hypocrisie – et à juste titre.

Catherine Juvinao Clavijo

Catherine Juvinao, 2015 @Crédit Photo Razón Pública Revista, CC BY 3.0, via Wikimedia Commons

Membre de la Chambre des représentants de Colombie, au parti Alliance Verte, Catherine Juviano Clavijo a choqué son monde en décembre 2024, en vapotant au Parlement. Comme quoi, à ce jeu, la France n’est pas une exception.

Dès le lendemain, la députée de Bogota s’est confondue en excuses sur son compte X, indiquant qu’elle ne rejoindrait pas « le mauvais exemple qui domine actuellement le débat public ».

Ce faux pas s’est produit alors que le pays venait de présenter un projet de loi interdisant l’utilisation de produits du vapotage dans des espaces clos.

De quoi relancer le sempiternel faux débat autour de la toxicité de la vapeur produite par une e-cigarette et donner du grain à moudre aux anti-vapes…

Duncan Hunter

Duncan D. Hunter, 2019 @Crédit Photo House Creative Services, Public domain, via Wikimedia Commons

Homme politique américain, représentant républicain de Californie à la Chambre des représentants des États-Unis de 2009 à 2020, Duncan D. Hunter a tenté, en 2016, d’expliquer l’innocuité de la vape à ses camarades députés… en vapotant carrément devant eux.

Une stratégie pour le moins contre-productive : forcément, ce geste a été perçu comme une provocation, d’autant que le politicien défendait alors l’abrogation de la loi interdisant le vapotage en avion. Et lorsque l’on connaît le mode de déplacement préféré des politiques, on comprend mieux pourquoi…

Pourtant, déjà à l’époque, Duncan D. Hunter n’avait pas tort lorsqu’il expliquait : « Il n’y a pas de combustion, pas de substances cancérigènes… pas de brûlure, rien de nocif ». Mais mieux y aurait sans doute fallu s’appuyer sur des preuves scientifiques plutôt que d’essayer d’en faire une démonstration publique.

Lauren Boebert

Lauren Boebert, 2022 @Crédit Photo Gage Skidmore from Surprise, AZ, United States of America, CC BY-SA 2.0, via Wikimedia Commons

Membre du Parti républicain américain, Lauren Boebert siège à la Chambre des représentants des États-Unis pour le Colorado depuis 2021.

En septembre 2023, la députée faisait la une des journaux pour avoir vapoté au théâtre de Denver durant le passage de la comédie musicale Beetlejuice. Un geste qui lui a valu une expulsion du théâtre, mais dont elle s’est défendue, malgré plusieurs vidéos et témoignages à l’appui.

Lauren Boebert a finalement reconnu les faits et s’est excusée, qualifiant son comportement d’inacceptable. Pour sa défense, elle a indiqué ne pas se souvenir du tout d’avoir vapoté. Pratique. Mais difficile à croire sachant que plusieurs personnes lui auraient demandé d’arrêter de vaper durant la séance, ce à quoi elle aurait tout simplement répondu : non.

La vape en politique : une casserole plus qu’une béquille pour les élus ?

Comme vous vous en doutez, le bilan n’est pas brillant. Vapoteur ou non, les politiques ne semblent pas plus investis ou informés sur le vapotage que tout autre citoyen “lambda”, non fumeur et non vapoteur.

Le fait qu’ils utilisent une cigarette électronique au quotidien, et que cette dernière soit leur seul rempart contre la cigarette, ne change absolument rien à leur politique. Eh oui, on marche sur la tête.

Pire encore, il semble qu’ils et elles n’aident en rien la cause. Bien au contraire. En vapotant impunément partout, en niant des faits ou en changeant de discours pour ne pas ternir leur image, ils contribuent à entacher celle de la cigarette électronique et de ses utilisateurs.

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