La Nouvelle-Écosse est une province du Canada située sur la côte atlantique. Début décembre, le gouverneur de cette province a annoncé la mise en place d’une interdiction des arômes dans la e-cigarette. Il s’agit de la première province canadienne à prendre cette mesure.
Le but avoué de réduire considérablement le nombre de vapoteurs :
Le ministre de la Santé et du Bien-être, Randy Delorey, a déclaré qu’il voulait réduire le taux de vapoteur dans cette province, qui selon lui, fait beaucoup trop d’adeptes, notamment chez les jeunes. Delorey s’appuie sur une étude menée par Smoke Free Nova Scotia, une association antitabac, qui annonce que 95% des jeunes qui vapotent en Nouvelle-Écosse affirment préférer les liquides aromatisés et 48% d’entre eux arrêteraient de fumer si les saveurs étaient interdites.
L’ouverture était donc trop belle pour se priver d’un flavor ban, très certainement inspiré par les différents cas d’interdictions chez leurs voisins américains.
L’interdiction prendra donc effet début avril 2020. Seuls les liquides saveurs tabacs et sans arômes seront donc légaux à la vente dans cette province.
Un précédent créé au Canada :
Le flavor ban de Nouvelle-Écosse crée un précédent au Canada. Cette situation pourrait s’étendre à d’autres provinces et sera sûrement débattue dans les prochains mois. Rappelons que le Canada a lui aussi été touché par le scandale des liquides frelatés aux États-Unis, mais de manière très minime.
Cependant, il faut savoir que la législation en matière de cigarette électronique au Canada est déjà bien en place et mise à jour. La dernière loi sur le sujet est la LTPV (ou Loi sur le Tabac et les Produits du Vapotage) et date de l’été 2018. Cette législation régule l’étiquetage, la fabrication et la vente des produits de la vape afin de garantir la sécurité sanitaire des usagers, chose bien éloignée de la situation américaine.
Nul doute que les prochains mois réservent encore son lot de surprises du côté de la vape en Amérique du Nord. Nombreux seront les débats sur le sujet. Reste à espérer que la vision globale sera conforme à la réalité, seule condition pour légiférer de manière juste sur la vape.