Dans les colonnes du Monde du dimanche 29 septembre 2019, Olivier FAURE, député et premier secrétaire du Parti Socialiste, est un des premiers hommes politiques à se livrer publiquement sur son parcours de vapoteur.
Si c’est acte “politique” est suffisamment rare pour être noté, il contrebalance avec la banalité d’une personne en recherche d’un moyen efficace de se couper de son addiction à la cigarette.
Dans cette tribune donnée au Monde, il livre son sentiment sur le contexte américain en matière de cigarette électronique, mais aussi plus simplement sur son parcours de fumeur, les raisons qui l’ont poussées à utiliser la cigarette électronique, mais également les difficultés qu’il peut rencontrer pour s’afficher publiquement en tant que vapoteur.
“Le premier truc qui me vient, c’est : Ça y est, on est menacés. Quand je dis « on », je veux parler de tous ceux qui, comme moi, ont quitté le tabac pour vapoter.”
Quand ses collaborateurs lui montre la une des journaux qui jettent le doute sur la cigarette électronique dans un contexte polémique aux États-Unis, Olivier FAURE avoue avoir une réaction presque épidermique : “Le premier truc qui me vient, c’est : Ça y est, on est menacés. Quand je dis « on », je veux parler de tous ceux qui, comme moi, ont quitté le tabac pour vapoter.”
Sur son passé de fumeur, Olivier FAURE est particulièrement réaliste, presque cynique, “J’ai été un très grand fumeur. Et je sais que je ne serai probablement jamais guéri : je resterai un grand fumeur jusqu’à la fin de ma vie.”
Il poursuit “J’ai commencé très tôt, à 13 ans. J’ai arrêté une fois. j’ai pensé qu’en reprenant une cigarette de temps en temps je pourrais me réguler. Erreur. J’ai replongé.”
Sur les raisons qui l’ont poussé à utiliser une cigarette électronique, elles ne sont pas éloignées de celles de la plupart des vapoteurs “Je suis un papa et quatre enfants, c’est du sport ! Je veux rester en forme pour eux, et à ce rythme-là, le plus petit allait bientôt me distancer à vélo. Alors, il y a trois ans, j’ai acheté ma première vaporette. C’était une véritable bouée de secours. Je pouvais enfin m’en donner à cœur joie tout en retrouvant mon souffle.”
“Je ne fais jamais deux pas sans savoir où est ma cigarette électronique. J’ai un entourage qui veille à ce qu’on ne la voie pas sur les photos, qu’elle soit rangée pendant mes entretiens, mes discours… Alors je laisse mes proches me la confisquer.”
Quant à son rapport avec la cigarette électronique, Olivier FAURE ajoute que “Dans un monde idéal, j’aimerais arrêter. Mes proches, mes amis, mes collaborateurs pensent que je suis accro à la vaporette. Ils se trompent : je suis toujours obsédé par la cigarette. J’ai juste changé de joujou.”
Enfin, sur la difficulté de s’afficher en temps qu’homme politique avec une e-cigarette électronique, il confesse, “Je ne fais jamais deux pas sans savoir où est ma cigarette électronique. J’ai un entourage qui veille à ce qu’on ne la voie pas sur les photos, qu’elle soit rangée pendant mes entretiens, mes discours… Alors je laisse mes proches me la confisquer. Mais, attention, ils savent que c’est une mission périlleuse. Il ne faut pas qu’ils la cassent ou qu’ils la perdent.”
Olry
Bon article bien rédigé, je pense que cette personne dans son discours reflète la réalité de tous les vapoteur en général.
Je vap depuis 2013, et il est vrai que encore aujourd’hui j’ai toujours la tueuse sur le coin de la tête.
Heureusement que la e-cigarette est là pour m’en tenir loin.
Mika
Dommage de ne faire que la moitié de la démarche, c’est un bon début d’en parler ouvertement mais c’est regrettable de voir que des personnes qui pourrait aider à faire avancer les choses soient ‘obligé’ de se cacher devant les médias.
C’est le parcours de la majorité d’entre nous et il a un poste qui permettrait de le mettre en avant à plus grande échelle que la notre, ou au moins de le partager avec un publique différent.
En espérant que sa démarche soit un exemple pour d’autres personnalités politiques/publiques.