Du 4 au 10 février 2025, l’Institut Français d’Opinion Publique (IFOP) a mené une étude auprès de 1 000 fumeurs, vapofumeurs et vapoteurs Français afin de recueillir leurs perceptions et opinions sur le vapotage. L’enquête, commandée par le groupe Kumulus Vape, livre aujourd’hui ses résultats.
Un sondage de l’IFOP pour Kumulus Vape
En 2024, l’Institut BVA Xsight menait une enquête similaire pour Kumulus Vape. Cette année, l’entreprise de vapotage s’est tournée vers le prestigieux Institut Français d’Opinion Publique (IFOP) pour effectuer son étude annuelle sur le vapotage. Comme JeSuisVapoteur avant lui (1).
Du 4 au 10 février 2025, 1000 Français ont été interrogés via un questionnaire auto-administré en ligne. L’enquête a concerné des fumeurs, vapofumeurs et vapoteurs âgés de 18 ans ou plus et a été réalisée selon les critères stricts de représentativité de l’échantillon à l’échelle des fumeurs et vapoteurs Français.
L’étude a été scindée en 3 parties :
- Perception de la cigarette électronique chez les fumeurs exclusifs, vapofumeurs et vapoteurs exclusifs
- L’arrêt envisagé de la cigarette chez les fumeurs exclusifs et vapofumeurs
- Le passage à la cigarette électronique chez les vapofumeurs et vapoteurs exclusifs
Que nous apprend cette étude de l’IFOP sur le vapotage ?
👉La vape continue de diviser l’opinion
L’idée que la cigarette électronique est un bon moyen d’arrêter de fumer ou de réduire sa consommation de tabac fumé est partagée par 56 % des répondants (1 % de plus qu’en 2024), majoritairement chez ceux qui l’utilisent déjà.
Pour autant, sur les 32 % de fumeurs de cigarettes qui envisagent d’arrêter de fumer, 22 % ont déjà recours à la cigarette électronique, 39 % l’envisagent sérieusement et 5 % hésitent encore. Soit près de 20 % de plus qu’en 2024 (48 %) !
Moins positif : l’idée que le vapotage représente un progrès d’un point de vue sanitaire ne recueille que 49 % des voix, contre 51 % en 2024. Même clivage entre les utilisateurs et non-utilisateurs de vapes.
Mais, encore une fois, lorsque l’on demande aux fumeurs de cigarettes qui envisagent d’arrêter de fumer (32 % de l’échantillon) les raisons pour lesquelles ils adopteraient la vape, le fait d’être en meilleur santé arrive en tête, avec 39 % des voix (3 % de plus qu’en 2024).
Les utilisateurs d’e-cigarettes le confirment d’ailleurs : 65 % ont constaté une amélioration de leur confort de vie depuis qu’ils vapent (3 % de plus qu’en 2024).
👉Certaines idées reçues sur la vape sont tenaces
Les fumeurs et vapoteurs français doutent toujours de la moindre dangerosité de la vape en comparaison au tabac fumé. Seul 1 répondant sur 2 sait que la cigarette combustible est plus nocive que la e-cigarette (3 % de moins qu’en 2024). Et 3 répondants sur 10 jugent leur dangerosité similaire.
Aussi, lorsque la question de la régulation des produits du vapotage est posée, on remarque que 30 % des répondants se disent favorables à une taxation identique aux produits du tabac fumé (4 % de plus qu’en 2024). La majorité reste contre (51 % – contre 56 % en 2024) et 6 % jugent même que la vape devrait être plus taxée que le tabac (2 % de plus qu’en 2024).
Même constat pour la restriction des arômes. 57 % des répondants soutiennent une politique de restriction des arômes, majoritairement les fumeurs exclusifs et vapofumeurs.
En résumé
Cette étude sur le vapotage, réalisée par l’IFOP pour Kumulus Vape, dresse un bilan assez mitigé.
Si les usagers (vapoteurs exclusifs et vapofumeurs) sont globalement convaincus par la vapoteuse, les fumeurs exclusifs demeurent bien plus suspicieux. Ils ont plutôt tendance à se positionner contre le vapotage et témoignent d’ailleurs d’intentions largement en baisse lorsqu’il s’agit d’arrêter de fumer.
Comme le note l’Institut Français d’Opinion Publique :
« Les intentions d’arrêt de la cigarette traditionnelle chutent drastiquement cette année. Seuls 39 % des fumeurs déclarent envisager d’arrêter de fumer, contre 53 % l’an dernier.
– Principaux enseignements de l’étude sur le vapotage, IFOP pour Kumulus Vape, février 2025
Cette baisse interroge, et pourrait traduire une forme de résignation à partir du moment où elle est particulièrement forte chez les plus âgés ( moins 19 points en un an auprès des 50-64 ans et moins 20 points auprès des 65 ans et plus) et les fumeurs exclusifs (moins 23 points en un an) »
La question se pose donc : en France, la désinformation grandissante et la politique du doute auraient-elles réussi à briser la confiance qui s’installait progressivement ces dernières années envers les produits du vapotage ?
Notes
(1) Le rôle des produits nicotinés dans le sevrage à la cigarette, Enquête IFOP pour JSV, juin 2023.