Que faisons-nous ?

Depuis 2015, Oneshot Media est le média numérique de la cigarette électronique. L’aventure Oneshot Media a commencé avec les lives YouTube, s’est poursuivie sur le site sur lequel vous vous trouvez mais aussi en version papier avec le magazine Oneshot.

Chaque jour Oneshot Media vous connecte au monde de la cigarette électronique à travers les actualités vape nationales et internationales mais aussi grâce aux revues qui vous permettent de mieux choisir vos e-cigarettes. Grâce à nos partenaires, nous vous proposons également des tests d’e-liquides et la couverture digitale d’évènements spécialisés.

Dédiés aux vapoteurs débutants mais aussi aux experts et aux professionnels du secteur, Oneshot Media œuvre chaque jour pour vous tenir informés de toutes les facettes de la cigarette électronique.

Accueil / Actualité  / Un article vape de Santé.fr censuré… pour avoir donné les bonnes informations

L’article de Santé.fr sur la vape n’aura pas fait long feu : publié le 30 octobre 2024, il a rapidement été censuré, au départ du Mois Sans Tabac. Ce qui était un résumé complet, détaillé et étayé du fonctionnement d’une cigarette électronique, de ses effets sur la santé et de son potentiel en tant qu’outil de sevrage est aujourd’hui une banale page blanche du site officiel du Service Public d’Information en Santé (SPIS). Comme si de rien n’était… ou presque, puisque Oneshot Media en a conservé une copie !

Un article factuel

Le monde de la vape se réjouissait de voir (enfin) un acteur gouvernemental s’emparer correctement du sujet. Mais le plaisir fut de courte durée.

Mercredi 30 octobre 2024, le site Santé.fr, qui est, rappelons-le, sous la responsabilité du ministère chargé de la santé, faisait paraitre l’un de ses tout premiers articles sur le vapotage – mais aussi le plus éphémère : “Vapoter est-il dangereux ?”, section “Décryptage”, “Nos Réponses”.

[Une copie de la version originale est à retrouver en intégralité en fin d’article].

L’objectif : informer sur les bénéfices/risques du vapotage en s’appuyant sur les conclusions d’études scientifiques reconnues. Démystifiant et discréditant au passage nombre d’idées reçues pour en faire émerger les réelles vérités.

Vapoter n’est pas fumer

Dès les premières lignes, l’article de Santé.fr s’attaque d’ailleurs à la plus grande : l’idée selon laquelle vapoter est tout aussi dangereux, si ce n’est plus, que de fumer.

Il rappelle :

« Dépourvue des substances toxiques présentes dans le tabac et libérées lors de la combustion (goudrons, monoxyde de carbone, cyanure d’hydrogène, arsenic, etc.), la vape a pour vocation de se substituer à la cigarette et d’accompagner les fumeurs et fumeuses dans leur arrêt du tabac »

Et précise même :

« L’usage de ces vapoteuses ne semble pas présenter de danger important, du moment que l’on ne fume pas en même temps »

Car c’est bien là le point le plus important : entre la fumée d’une cigarette et la vapeur d’une cigarette électronique, c’est bien la fumée d’une cigarette qui tue – 1 fumeur sur 2 rappelons-le, avec 200 morts quotidiens du tabagisme en France. Parce qu’il y a combustion.

À l’inverse, la vapeur d’une e-cigarette ne tue pas. Par rapport au tabagisme, elle réduit les risques de 95 % au moins. Preuve en est, on ne dénombre aucun mort du vapotage en plus de 15 ans. Parce qu’il n’y a pas combustion, mais vaporisation.

Ce, qu’importe qu’elles contiennent toutes deux de la nicotine.

La nicotine n’est pas le problème

Présente à l’état naturel dans les feuilles de tabac (notamment, car on la trouve aussi en infime quantité dans les aubergines ou les pommes de terre) la nicotine est, de fait, l’un des composants principaux d’une cigarette traditionnelle.

Depuis des décennies maintenant, on la retrouve également dans les substituts nicotiniques officiels (patchs, gommes à mâcher…) et, plus récemment, dans certains e-liquides pour cigarettes électroniques.

Car, s’il s’agit effectivement d’une substance addictive, elle est « non toxique » comme le précise l’article de Santé.fr.

Son rôle ici, dans les substituts et autres produits alternatifs sans fumée ? Combler le manque ressenti par l’ancien fumeur, tout en lui permettant d’échapper aux dangers de la combustion et de se sevrer progressivement, à son rythme :

« Les liquides pour cigarettes électroniques contiennent de la nicotine, à des doses variables pour que, petit à petit, l’ancien fumeur perde sa dépendance à cette substance »

Ni nocive ni cancérigène, la nicotine est donc un élément clé du sevrage des fumeurs et fumeuses, confirme Santé.fr. Couplée à la vape, elle se montre d’ailleurs particulièrement efficace pour se sortir définitivement du tabagisme.

La vape est un excellent outil d’aide à l’arrêt du tabac

Parfois qualifié “d’inefficace”, “d’inutile” ou de “récréatif”, le vapotage est pourtant l’un des outils d’aide à l’arrêt du tabac fumé le plus utilisé et apprécié en France pour arrêter de fumer.

Alors, la vape est-elle vraiment un bon outil de sevrage tabagique d’après Santé.fr ? Eh bien oui !

Pour preuve, l’article cite deux éminentes recherches : celle effectuée par l’Institut Cochrane, qui a conclu de la primauté du vapotage sur toutes les autres méthodes de sevrage officielles, y compris les patchs nicotiniques. Et celle effectuée par le Fonds National Suisse, qui a démontré que vapoter augmentait de 1,77 fois les chances d’arrêter de fumer.

Amenant ainsi les auteurs.es de l’article à conclure :

« Aujourd’hui, on peut dire avec certitude que la vape est un outil utile dans le sevrage tabagique »

Et l’article ne s’en arrête pas là. Études à l’appui, il entend également réfuter deux autres idées reçues, très tenaces : l’absence de recul quant aux effets de la vape sur la santé et l’existence d’un prétendu effet passerelle vers la cigarette pour les jeunes et les non-fumeurs.

Aucun effet indésirable grave et aucun effet passerelle

Difficile aujourd’hui de voir en la vape une pratique trop récente pour mesurer ses risques sur la santé. Cela, l’article de Santé.fr l’a bien compris lorsqu’il parle des effets à moyen et long terme du vapotage :

« Vingt ans après la mise sur le marché des cigarettes électroniques, les données concernant leur toxicité à moyen et long terme apparaissent comme rassurantes. Les études ne semblent pas signaler d’augmentation du risque de cancers, de maladies cardiovasculaires ou respiratoires. Au contraire, les vapoteurs ex-fumeurs (qui ont vraiment arrêté le tabac) voient leur risque cardiovasculaire diminuer et se rapprocher de celui des non-fumeurs/non vapoteurs »

Au contraire, pourrions-nous ajouter également, des pays comme la Suède ont récemment démontré le lien existant entre produits alternatifs de réduction des risques (comme la vape) et diminution drastique des maladies et décès liés au tabagisme.

Quant à la fameuse théorie de l’effet passerelle de la vape vers le tabac fumé (particulièrement chez les jeunes), reprise tour à tour dans les médias, par les politiques et les représentants d’associations anti-vapotage, Santé.fr se veut bien plus mesuré – comme le sont les scientifiques dans leurs conclusions d’étude :

« Chez les jeunes, contrairement à ce qui a pu être craint un moment, la cigarette électronique ne semble pas entraîner d’effet passerelle vers le tabac »

En effet, à l’inverse, les études scientifiques telle que celle effectuée par le Pr. Bertrand Dautzenberg et al. pointent plutôt l’impact retardateur voire distracteur de la vape sur la cigarette. Autrement dit, le vapotage permettrait de retarder l’entrée des jeunes dans le tabagisme, voire carrément de l’endiguer, en le concurrençant.

L’article se conclut donc comme suit :

« Si vapoter expose au risque de maintenir sa dépendance à la nicotine, ses dangers sont infiniment moindres que ceux du tabac. Ainsi, il apparait que la cigarette électronique est un outil de sevrage tabagique efficace. Mais les non-fumeurs devraient s’abstenir d’utiliser ces dispositifs pour ne pas développer une addiction à la nicotine »

Des propos qui ont semble-t-il fortement déplu puisque la page est désormais introuvable

= un article censuré

Moins de 48 heures après sa publication, l’article de Santé.fr sur la vape était déjà censuré. Étrange, lorsque l’on sait à quelle rigueur se soumettent les rédacteurs en charge des articles du site. Comme était d’ailleurs mentionné en bas de page :

« Le Service Public d’information en santé met à la disposition du grand public les informations les plus pertinentes, solides et utiles pour vos recherches en santé.
Info ou intox ? Dans le cadre de la lutte contre les fausses informations qui circulent en matière de santé, rédacteurs et experts scientifiques répondent ici à vos demandes de décryptages déposées sur Santé.fr »

Contacté par mail le 4 novembre 2024, le Dr. Philippe Arvers, qui a eu accès à l’article, nous a indiqué ne pas connaître les raisons de sa suppression : « J’ai pu y accéder et même préciser qu’une référence bibliographique aurait pu être ajoutée [ce qui a effectivement été fait avant suppression, précisons]. Dès le lendemain, la page avait disparu…Qui a validé le contenu et qui a supprimé ensuite cette page… ».

L’addictologue français nous précise tout de même que l’article était « en contradiction avec les augmentations de taxes sur la vape prévues prochainement ». Sans doute un bon début de réponse, donc, sur ce qui a poussé les administrateurs en charge du site d’information en santé à censurer cette page…

Pour preuve : l’article original de Santé.fr sur la vape

Preuve que les institutions françaises sont capables de trouver et de véhiculer la bonne information, mais également de la classer lorsque celle-ci ne semble pas servir leurs intérêts actuels, Oneshot Media met à votre disposition l’article original et intégral de Santé.fr sur la vape, avant qu’il ne soit censuré.

[N.B : le document PDF est téléchargeable]

👉 N’hésitez pas à le partager à vos députés !


Pas de commentaires
Publier un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.