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Suède : un rapport 2024 témoigne de l'efficacité des produits alternatifs à la nicotine dans la lutte contre le tabagisme

Tandis que les gouvernements du monde entier ne pensent qu’à sévir davantage, influencés par les recommandations douteuses de l’OMS, la Suède préfère quant à elle continuer de s’appuyer sur les produits alternatifs à la nicotine pour lutter contre le tabagisme. Résultat : la voilà plus proche que jamais de devenir le premier (et le seul) pays avec moins de 5 % de prévalence tabagique – et avec 17 ans d’avance sur tous ses voisins européens.
Décryptage du rapport “No Smoke Less Harm” par Smoke Free Sweden, publié le 8 mai 2024, qui fait état de ces belles avancées… permises par une approche pragmatique fondée sur la réduction des risques !

Ce qu’il faut retenir du rapport “No Smoke Less Harm” sur les produits alternatifs à la nicotine :

  • En Suède, 23,6 % de la population adulte consomme quotidiennement de la nicotine (contre 24,9 % en Europe)
  • Avec 5,6 % de tabagisme, contre 23,5 % en moyenne dans toute l’Europe, la Suède est le seul pays au monde à présenter une telle prévalence tabagique
  • À l’origine de ce taux record : l’utilisation renforcée de produits alternatifs à la nicotine (snus, pouches, vape, tabac à chauffer…)
  • En comparaison au reste de l’Union européenne, la Suède compte 44 % de décès liés au tabagisme en moins et 41 % de cancers liés au tabagisme en moins
  • Le rapport demande aux gouvernements et institutions de reconnaitre la pertinence de ces produits sans combustion dans la lutte antitabagique mondiale, en engageant des politiques de santé publique fondées sur le principe de la réduction des risques

La Suède et les produits alternatifs à la nicotine


En matière de lutte contre le tabagisme, un pays continue de faire office de référence – et pourtant d’être ignoré à l’échelle européenne : la Suède. S’il y a soixante ans, près de la moitié des hommes fumaient, aujourd’hui, seule 5,6 % de sa population demeure adepte de la cigarette de tabac traditionnelle.

Au regard des 23,5 % de prévalence tabagique en Europe (24,5 % pour la France), la Suède est donc plus proche de l’objectif d’une génération sans tabac – établie à 5 % ou moins de tabagisme d’ici 2040 – que ne le seront sans doute jamais ses voisins européens. Car le pays a une manière bien à lui de combattre le tabagisme, comme le note le rapport “No Smoke Less Harm” du collectif Smoke Free Sweden, publié le 8 mai 2024 par des experts en réduction des méfaits du tabac (1) :

« Les Suédois ont appris à consommer leur nicotine différemment – et de manière beaucoup plus sûre »

– extrait du rapport “No Smoke Less Harm”, 2024

En effet, les Suédois ont progressivement délaissé la cigarette à combustion au profit des produits alternatifs sans fumée que sont le snus, le pouch de nicotine ou encore la cigarette électronique et le tabac à chauffer. Ce qui n’a pas été sans conséquence sur le bien-être global de la population…

Une baisse flagrante des maladies et décès liés au tabagisme

D’après l’Eurobaromètre 2020 et les données de l’agence suédoise de santé publique cités dans le rapport, la consommation totale de nicotine en Europe est évaluée à 24,9 %, celle de la Suède à 23,6 %.

En revanche, comme dit précédemment, la prévalence tabagique européenne est estimée à 23,5 %, celle de la Suède à 5,6 %.

Puisque la proportion totale de consommateurs de nicotine est quasiment identique, à moins d’un point près, à l’échelle européenne et suédoise, mais que les taux de fumeurs et d’utilisateurs de produits nicotinés sans fumée diffèrent drastiquement, il y a donc tout intérêt à comparer ces deux cas de figure. Et ainsi, pouvoir juger de la pertinence de telles méthodes sur la lutte contre le tabac fumé et leur impact sur la santé publique.

C’est notamment ce qu’ont entrepris les experts du rapport, en s’intéressant aux décès imputables au tabagisme, en Europe comme en Suède, sur la période 2000-2019 (source : Institut de mesure et d’évaluation de la santé (IHME GBD)).

Des maladies non transmissibles aux cancers, maladies cardiovasculaires et bronchopneumopathies chroniques obstructives (BPCO), ils ont relevé des différences significatives entre la population suédoise et européenne :

  • moins 44 % de décès liés au tabac
  • moins 41 % de cancers
  • moins 38 % de décès attribuables aux cancers

Concluant ainsi :

« Cette disparité représente 2,9 millions de morts qui auraient pu être évités entre 2000 et 2019 en Europe »

– extrait du rapport “No Smoke Less Harm”, 2024

Prendre exemple sur la Suède : pour un avenir sans fumée grâce aux produits alternatifs à la nicotine


Comme l’indiquent les experts dans le rapport, leurs voisins européens auraient ainsi tout à gagner en prenant exemple sur la Suède et en s’engageant de manière proactive dans des politiques publiques de réduction des risques. Autrement dit, en reconnaissant à sa juste valeur chaque produit, selon un continuum du risque.

« La Suède fait la différence entre les cigarettes et les formes alternatives de tabac et de nicotine dans sa taxation, reflétant ainsi le risque relatif de chaque produit »

– extrait du rapport “No Smoke Less Harm”, 2024

En outre, le pays a également à cœur de promouvoir ces outils de réduction des risques auprès des fumeurs. Aussi, si toute publicité relative aux cigarettes fumées est interdite, elle ne l’est pas lorsqu’il s’agit de ces autres produits sans combustion.

Et, contrairement à ce que l’on pourrait croire, cet engagement de la Suède en faveur des produits alternatifs à la nicotine ne l’empêche pas de continuer à suivre les recommandations de l’OMS et de sa convention-cadre sur la lutte antitabac – mais en matière de lutte contre le tabac fumé seulement.

En 2023, le Premier ministre suédois Ulf Kristersson annonçait ainsi son intention d’augmenter de 9 % les taxes sur les cigarettes combustibles. Dans le même temps, les députés reconnaissaient officiellement le snus comme méthode moins risquée que le tabac à fumer, réduisant sa taxe de 20 %.

« La Suède offre un exemple pratique de la façon dont les mesures de lutte antitabac peuvent être combinées avec succès avec des politiques de réduction des méfaits pour aider à éliminer le tabagisme, et ainsi, à réduire la mortalité due aux maladies liées au tabagisme et sauver des millions de vie »

– extrait du rapport “No Smoke Less Harm”, 2024

Telle serait donc la recette secrète du gouvernement suédois pour éliminer le tabagisme dans son pays : un modèle hybride, surfant à la fois sur les politiques répressives traditionnelles en matière de tabac fumé, et prenant soin de dissocier les produits alternatifs à la nicotine des risques du tabac à brûler. Les reconnaissant ainsi petit à petit comme ce qu’ils sont : des outils essentiels de contrôle et de réduction des méfaits du tabagisme.

Les 7 recommandations des experts

Plus qu’un état des lieux de la réussite suédoise en matière de gestion et de recul du tabagisme, le rapport “No Smoke Less Harm” de Smoke Free Sweden se veut donc un appel au monde, et plus particulièrement à l’Organisation mondiale de la santé, à reconnaitre « [qu’] il existe, dans les faits, des formes de nicotine nettement moins risquées que la cigarette, qui peuvent être consommées sans provoquer de mort prématurée ».

Les experts du rapport somment ainsi chaque gouvernement et institution :

  1. D’accroître la sensibilisation et l’adoption des produits alternatifs à la nicotine, en suivant notamment le principe du “pas de fumée, moins de danger” afin de différencier les produits combustibles et non combustibles ;
  2. De demander l’ajout d’un 4ème pilier à la politique antitabac de l’OMS, centré sur la réduction des risques du tabagisme ;
  3. D’adopter un cadre réglementaire proportionné au risque pour tous les produits à la nicotine, prenant en compte le continuum du risque ;
  4. D’inciter toutes les parties prenantes à construire des preuves sur les produits alternatifs à la nicotine sur la base de recherches sérieuses et poussées ;
  5. De reconnaitre le caractère éthique de la réduction des risques : le droit humain fondamental à la santé du consommateur doit être respecté ;
  6. D’intensifier le suivi et l’évaluation des produits alternatifs à la nicotine ;
  7. et surtout, d’éliminer la désinformation sur la nicotine, qui nuit gravement à la lutte antitabagique mondiale.

« Bien que la nicotine puisse entraîner une dépendance, elle ne provoque pas de maladies. Des études ont établi ce fait depuis longtemps, et la nicotine utilisée dans l’industrie pharmaceutique depuis des décennies en témoigne également. Par conséquent, en tant qu’outil de réduction des méfaits du tabac combustible, la nicotine est un substitut extrêmement utile »

– extrait du rapport “No Smoke Less Harm”, 2024

(1) Découvrez le rapport “No Smoke Less Harm” de Smoke Free Sweden dans son intégralité – version PDF téléchargeable, en anglais.


Pour aller plus loin


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