Suède : Vers une interdiction des arômes ? Après la Finlande, la Hongrie, l’Estonie, l’Ukraine, et bientôt, le Danemark, la Lituanie et les Pays-Bas… C’est au tour de la Suède de vouloir priver les vapoteurs suédois des arômes dans les liquides pour cigarettes électroniques. Une volonté du gouvernement de ce pays depuis plusieurs années déjà. Il y a peu, celui-ci a proposé une modification de la législation sur les produits à base de nicotine sans tabac. Si celle-ci est acceptée, elle interdira l’ajout d’additifs dans les e-liquides autre que l’arôme tabac.
Suède : Vers une interdiction des arômes :
Cette volonté de modification de la loi fait suite à une enquête réalisée par le gouvernement suédois l’année dernière.
Les enquêteurs du gouvernement proposant ainsi que tous les arômes contenus dans les e-cigarettes et les e-liquides soient interdits à partir de mai 2022, à l’exception des arômes de tabac, l’interdiction s’appliquera aux liquides avec ou sans nicotine.
Selon l’enquête du gouvernement suédois, les entreprises utilisent principalement des arômes pour inciter les non-fumeurs à commencer à utiliser des e-cigarettes.
“Les différents arômes attirent les jeunes vers une dépendance à la nicotine”, a écrit la ministre des Affaires sociales Lena Hallengren sur DN Debate.
Selon l’Agence centrale d’information sur l’alcool et les drogues, la CAN, qui mesure régulièrement l’utilisation des e-cigarettes en Suède, entre 30 et 40 % des élèves de la 9e à la 2e année du secondaire ont essayé les e-cigarettes.
Selon Ingeborg Simonsson, enquêtrice du gouvernement, les dangers des e-cigarettes ne font pas l’objet de recherches approfondies. La nicotine, qui est le principal dénominateur commun entre les e-cigarettes et les cigarettes analogues, ne provoque pas de cancer, dit-elle… « Mais il existe des preuves solides que le système cardiovasculaire peut être endommagé », a-t-elle écrit.
Seulement cinq pour cent du risque… Par rapport aux cigarettes de tabac.
Mais selon le rapport du gouvernement suédois, les e-cigarettes ne doivent pas être comparées aux cigarettes analogues en termes de danger potentiel.
« C’est un produit qui est tellement différent du tabac à fumer. Il est absurde d’essayer de quantifier les risques des e-cigarettes par rapport à l’usage du tabac à fumer. En outre, les comparaisons avec le tabac à fumer risquent de faire apparaître les e-cigarettes comme moins dangereuses qu’elles ne le sont réellement. », écrit Ingeborg Simonsson.
Des milliers de personnes touchées par l’interdiction des arômes.
Therese Ström, utilisatrice d’e-cigarettes et débatteuse, estime que l’enquête rate la cible. Et que l’interdiction des arômes par le gouvernement aura des conséquences dévastatrices.
“Nous sommes des milliers en Suède à avoir sauvé nos vies grâce à ces produits. Malheureusement, si cette mesure est adoptée, de nombreuses personnes retourneront probablement au tabac, qui est extrêmement mortel. Les saveurs que le gouvernement propose mènent à un mur. Et un marché noir, avec des produits incontrôlés et potentiellement dangereux, sera une réalité. C’est extrêmement triste”, déclare Therese Ström à Vejpkollen.
Exposition modérée des produits.
Les propositions de l’étude comprennent également des restrictions sur la signalisation dans les magasins physiques. La commission d’enquête souhaite que des règles soient établies pour une “exposition modérée” des e-juices et des e-cigarettes. Une proposition formulée au printemps par le groupe de pression et le groupe de réflexion Tobaksfakta.
Le gouvernement suédois va maintenant envoyer les propositions de l’enquête pour consultation, puis présenter un projet de loi au Parlement. Si la proposition est adoptée, la nouvelle loi s’appliquera à partir de mai 2022.