Nous le savons depuis un moment déjà, le risque de développer un cancer des poumons diminue avec l’arrêt du tabac. Une étude datant de 2020 nous apprend pourquoi ce risque baisse considérablement chez les anciens fumeurs.
Le danger : les mutations de l’ADN
De manière générale, le cancer est causé par des transformations qui se produisent dans nos cellules et a pour origine une modification quantitative ou qualitative de nos gènes. Ces changements surviennent lors de mutations et peuvent empêcher les gènes d’agir correctement. Or, ce ne sont pas moins de 60 substances dites cancérigènes qui sont présentes dans les cigarettes. Celles-ci provoquent un nombre impressionnant de mutations de l’ADN des cellules pulmonaires. De telles modifications de ces cellules multiplient le risque de cancer du poumon par 30…
Une étude récente (1) s’est appuyé sur l’analyse la totalité de la séquence ADN présente dans 632 cellules pulmonaires chez des non-fumeurs, fumeurs et ex-fumeurs. Elle montre que le nombre de mutations augmente légèrement pour les non-fumeurs, environ 22 mutations par cellule et par année. Ce nombre augmente de façon démesurée chez les fumeurs, passant à 5300 mutations par an de chaque cellule. En revanche, elles sont divisées par 2 chez les anciens fumeurs pour atteindre en moyenne 2330 mutations.
Le miracle des cellules souches dans les poumons
La bonne nouvelle est que ces mutations sont partiellement réversibles. En effet, les chercheurs ont observé que chez les ex-fumeurs, entre 20 et 50 % des cellules pulmonaires semblaient entièrement saines. C’est-à-dire qu’elles n’avaient jamais été altérées par les fumées cancérigènes du tabac. Ces cellules saines proviennent des cellules souches qui sont responsables du renouvellement des cellules pulmonaires.
En d’autres termes, lors de l’arrêt complet de la consommation des produits du tabac, les cellules souches permettent la régénération de la paroi des voies respiratoires avec des cellules saines. Les auteurs ont en ainsi déduit qu’avant 50 ans il y a une importante réduction des risques de développer un cancer du poumon lié à des mutations génétiques.
Il n’est jamais trop tard pour arrêter de fumer
Il faut rappeler que seulement 5% des fumeurs sont capables de se sevrer entièrement de la cigarette sans aucune forme d’aide. Les substituts nicotiniques sont donc des armes essentielles dans ce combat contre l’addiction et la cigarette électronique est un allié de choix. Un essai clinique datant de 2019 a par ailleurs démontré que l’utilisation de la cigarette électronique permet de doubler les chances d’arrêt face aux autres substituts nicotiniques (2). Une raison supplémentaire de passer à la vape et préserver sa santé.
Sources :