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Accueil / Actualité  / Journée mondiale sans tabac 2024 : la lutte antitabac à la dérive ?

La Journée mondiale sans tabac 2024 marque un dangereux tournant dans la lutte antitabagique mondiale. Si chaque année, depuis 1988, le 31 mai vient très justement rappeler les méfaits du tabac fumé, c’est un tout autre objectif que vise désormais l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en cette édition 2024, bien loin des principes qui l’ont vu naitre…


Les principes fondateurs de la Journée mondiale sans tabac


Pour mieux comprendre en quoi le changement de cap initié par l’OMS ces dernières années est dommageable à la santé de tous, il faut en revenir aux fondements même de la Journée mondiale sans tabac.

Instituée par l’Organisation mondiale de la santé dès 1987, et organisée partout dans le monde chaque 31 mai depuis, la Journée mondiale sans tabac a été pensée comme un puissant levier de transformation des sociétés.

Centrée sur les dangers du tabac fumé, cette journée internationale a toujours eu pour but premier d’inciter au changement, en sensibilisant aux effets nocifs du tabagisme sur la santé, comme en révélant les nombreux dommages sociaux et environnementaux causés par les cigarettiers.

Jusqu’à il y a peu, l’action antitabac menée par l’OMS n’avait ainsi jamais perdu de vue ceci : avec plus de 8 millions de morts chaque année, le tabagisme est la plus importante épidémie évitable au monde.

Depuis sa création, la Journée mondiale sans tabac a un seul objectif : combattre le tabagisme

La Journée mondiale sans tabac détournée de son but premier par l'OMS


Garantir à tous une meilleure santé, en luttant activement contre les dangers de la combustion du tabac, telle est donc la motivation affichée par l’OMS chaque année à travers la Journée mondiale sans tabac, et qui se voit prolongée par sa Convention-cadre (FCTC) et les ressources de son programme MPOWER, mises à la disposition des gouvernements signataires.

Mais, en réalité, le combat se situe désormais ailleurs, motivé par des convictions bien plus personnelles…

Depuis l’arrivée des produits alternatifs sans combustion d’aide au sevrage que sont la cigarette électronique, le tabac à chauffer ou encore les sachets de nicotine, lesquels font face à une opposition formelle de la part de certains de ses membres influents (dont Michael Bloomberg, pour ne citer que lui), l’OMS s’est étrangement investie d’une nouvelle mission : celle de les éradiquer.

Et, pour ce faire, tous les moyens sont bons. Rumeurs, idées reçues, amalgames ou encore études volontairement à charge, l’OMS engage même désormais sa seule parole comme témoignage de la vérité, et va jusqu’à accuser de corruption toute étude scientifique indépendante ne partageant pas ses conclusions.

Aussi, après avoir condamné la vape sans preuve dans un communiqué de presse daté du 14 décembre 2023, l’OMS monte d’un cran… et consacre sa prochaine Journée mondiale sans tabac 2024, non aux dangers du tabagisme, mais à ceux qu’elle estime dus à un vaste complot de l’industrie du tabac pour garder addict chaque génération à venir.

La Journée mondiale sans tabac 2024 change de combat : désormais, l'OMS entend s'attaquer à tout produit alternatif à la nicotine, même sans combustion

Journée mondiale sans tabac 2024 : la vape, accusée d'être à la solde des industriels du tabac


Comme chaque année depuis bientôt 40 ans, le 31 mai prochain sera célébré la Journée mondiale sans tabac 2024. La thématique de cette année ? “protéger les enfants de l’ingérence de l’industrie du tabac”1.

Des mots choisis minutieusement, et qui ne sont pas sans receler d’évidents messages pour qui connaît (malheureusement) bien les polémiques actuelles et les divers débats politiques à venir, entres autres verdict de l’Union européenne sur l’interdiction de la cigarette électronique jetable puff en France, vote et mise en place des diverses actions du plan national de lutte antitabac (PNLT) ou encore révision de la Directive européenne des produits du tabac (TPD).

Car, plutôt que d’inciter les gouvernements à prendre des mesures pour empêcher l’entrée dans le tabagisme des jeunes – en promouvant une loi générationnelle antitabac par exemple ! – l’OMS préfère les exhorter à interdire toute forme de produit nicotiné sans fumée quelle qu’elle soit. Hormis les thérapies de substitution nicotinique et autres médicaments de remplacement à la nicotine, qui reprennent pourtant la même composante que celle dénoncée comme “nocive” et “toxique” dans ces produits : la nicotine !

Après plus de 50 ans de recherche et d’avancées dans la lutte antitabagique, c’est comme si l’on reniait tout ce que l’on savait des méfaits de la cigarette : la combustion est ainsi devenue totalement absente des argumentaires de l’OMS, quand bien même elle continue de causer des millions de morts chaque année.

À la place, l’OMS préfère partir en guerre contre des produits sans combustion, jugés jusqu’à plus de 95 % moins risqués que la cigarette traditionnelle et qui n’ont déploré aucun mort en plus de 15 ans d’existence.

Jouant sur la peur, à défaut de pouvoir s’appuyer sur la Science, qui n’a de cesse de la contredire, l’OMS n’hésite pas à décrédibiliser les acteurs des nouveaux produits alternatifs nicotinés, les accusant d’être à la solde des industriels du tabac.

La thématique de la Journée mondiale sans tabac 2024 : protéger les jeunes de l'ingérence de l'industrie du tabac

“Pour continuer à engranger des milliards de dollars de recettes, l’industrie du tabac doit remplacer les millions de clients qui meurent et ceux qui arrêtent de fumer chaque année. Afin d’atteindre cet objectif, elle s’efforce d’instaurer un environnement propice à l’adoption de ses produits par la nouvelle génération, dans lequel, notamment, une réglementation laxiste permet de garantir que ses produits sont disponibles, à un coût abordable. L’industrie du tabac met également au point des produits et des tactiques publicitaires qui attirent les enfants et les adolescents, approchés par le biais des médias sociaux et des plateformes de streaming.”

– Organisation mondiale de la santé, Journée mondiale sans tabac 2024 : protéger les enfants de l’ingérence de l’industrie du tabac

Mauvais ennemis, mauvais combat


Malheureusement pour tous ceux qui croiront les dires de l’Organisation mondiale de la santé, ils ne feront pas que se tromper d’ennemis et de combat : ils permettront justement à ceux qu’ils entendent combattre – la cigarette et l’industrie du tabac – de s’en trouver renforcer.

Demeurant focalisée sur les prétendus dangers des cigarettes électroniques, des produits du tabac à chauffer ou encore des sachets de nicotine, l’OMS en oublie la véritable lutte, celle qui a entraîné la création d’une telle journée.

Que devient, alors, la problématique du tabagisme chez les jeunes ? Et celle du sevrage tabagique chez les millions d’autres adultes pour qui seule la transition vers l’une de ces alternatives a marché ? Souhaite-t-on vraiment abandonner à leur sort ces fumeurs en sevrage convaincus, comme les futures générations amenées à succomber aux dangers de la cigarette à combustion ?

Sans la présence de ces outils de réduction des risques pour les accompagner vers l’arrêt ou les tenir à distance du tabagisme, on le sait : ce ne sont plus 8 millions de morts qu’on comptabilisera chaque année, mais bien plus…

Car, soyons clairs : les produits alternatifs, comme la cigarette électronique ou les sachets de nicotine, ne tirent aucunement leur origine des cigarettiers. Tous proviennent d’industries indépendantes, créées en opposition totale avec l’industrie du tabac, afin de permettre aux fumeurs de s’éloigner durablement de ce qui les tue à petit feu : la combustion.

“En France, on a fait du tabac la mère de nos batailles, alors que la mère de nos batailles, c’est la combustion. C’est elle qui tue, qui file les cancers et les insuffisances respiratoires. Au fond, le tabac, s’il n’était pas avec combustion, ne poserait pas les mêmes problèmes.”

Docteur William Lowenstein, addictologue et président de l’association SOS Addiction, Interview du 26 janvier 2024 pour le Journal Du Dimanche (JDD)2

Dans cette optique, jouer à semer le doute sur les intentions de ces industries, comme sur la nicotine, substance addictive mais non cancérigène, ou encore sur le tabac, plante naturellement présente dans l’environnement et uniquement devenue nocive pour la santé du fait de l’incorporation par l’homme du procédé de combustion, ne rime à rien. Si ce n’est à effacer des années d’avancées en matière de santé publique !


Sources


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