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La puff bientôt interdite en Belgique

Alors que de nombreux pays d’Europe se sont déjà lancés en guerre contre la puff, en Belgique, la Fondation contre le Cancer presse le gouvernement fédéral d’agir. La cigarette électronique jetable doit être instamment interdite pour protéger les jeunes, et plus encore. Car cette mesure n’arrive pas seule et est porteuse de bien d’autres mauvaises nouvelles pour la vape, entre taxation des e-liquides et possible bannissement des arômes…

La puff bientôt interdite et la cigarette électronique bien mal-en-point en Belgique

Fin décembre 2022, le gouvernement belge a publié sa stratégie interfédérale 2022-2028 pour une génération sans tabac (1). L’objectif : réduire le nombre de jeunes fumeurs de 15-24 ans à 6 % ou moins d’ici à 2028.

Pour y parvenir, la Belgique souhaite progressivement renforcer ses mesures antitabac. Ou plutôt antivapes, allez comprendre… Elle prévoit donc notamment une augmentation des prix des produits du tabac (y compris une taxe sur les e-liquides à partir du 1er janvier 2024), l’interdiction de fumer dans certains lieux publics ou extérieurs, mais aussi le bannissement des cigarettes électroniques jetables « puff » à partir du 1er janvier 2026 et la possible interdiction des arômes…

Des mesures très au goût de la Fondation contre le Cancer, qui estime, dans une lettre ouverte aux ministres belges de la Santé et du Climat datant de juillet 2023 (2), qu’elles « vont dans le bon sens », mais ne reflètent pas le caractère urgent de la situation. « Pour éviter (d’aggraver) une véritable épidémie de dépendance à la nicotine chez les jeunes, nous vous demandons instamment d’interdire la vente de ces cigarettes électroniques jetables », indiquent les 11 cosignataires de la lettre.

Le jeudi 5 octobre 2023, en séance plénière de la Chambre – soit l’équivalent de l’Assemblée nationale française – le ministre de la Santé belge, Frank Vandenbroucke (Vooruit), a ainsi déclaré avoir avancé des arguments supplémentaires à la Commission européenne en vue d’une mise en application dès 2025. Surtout, il a indiqué vouloir renforcer et accélérer les mesures d’encadrement des produits du vapotage…

Des fabricants accusés d’inciter la dépendance à la nicotine selon la Fondation contre le Cancer

Si la Fondation contre le Cancer presse le gouvernement d’agir, c’est parce qu’elle estime que l’industrie du tabac souhaite s’assurer « une rente à vie, au détriment de la santé des utilisateurs » en induisant « une assuétude dès le plus jeune âge ».

D’après les signataires de la lettre, les fabricants iraient même jusqu’à falsifier les informations sur la nicotine afin d’induire les jeunes en erreur : « De nombreux jeunes utilisateurs de cigarettes jetables ne savent absolument pas si le produit contient ou non de la nicotine ». Plus encore, ils cibleraient les jeunes par leurs puffs au packaging coloré et enfantin, et aux « 1001 saveurs et arômes, souvent proches de ceux des bonbons ou des fruits ».

Des arguments qui utilisent, une fois encore, la peur pour susciter le doute, oubliant totalement le fait :

  • Que la puff est d’abord une cigarette électronique, comme l’a justement rappelé JSV en réponse au discours de la Première ministre française Elisabeth Borne. En tant que tel, elle reste au moins à 95 % moins nocive que le tabac et, depuis 15 ans d’existence, n’a déploré aucun mort ;
  • Que la nicotine présente dans une e-cigarette, jetable ou non, a été maintes fois démontrée comme étant moins addictive que la nicotine d’une cigarette, à l’instar des substituts nicotiniques reconnus. L’absorption est très différente et les additifs présents dans la cigarette de tabac pour augmenter son pouvoir de dépendance sont complètement absents de la vape ;
  • Enfin que, de fait, la théorie de l’effet passerelle qui voudrait qu’un jeune vapoteur n’ayant jamais fumé se dirige ensuite vers le tabac n’est étayée par aucune donnée. Au contraire, toutes indiquent que la vape permet de faire concurrence au tabagisme, aidant à réduire drastiquement son usage chez les jeunes.

Ainsi, s’il est évident qu’aucun jeune ne devrait commencer à fumer et à vapoter, des conclusions d’étude, comme celle du Royal College of Physicians sur le déni des pneumologues anglais face à la vape, rappelle que « les adolescents expérimenteront beaucoup de choses qui ne sont pas bonnes pour leur santé ; la prise de risque et l’expérimentation font partie du processus pour devenir adulte ».

S’il faut bien entendu s’en préoccuper, « n’est-il pas préférable qu’ils utilisent la vape, avec un profil de risque relativement faible, plutôt que le tabac, qui en tuera la moitié ? ».

Les arômes de la puff, et plus généralement de la vape, accusés de tous les maux en Belgique

Lorsqu’il s’agit de « préserver les jeunes », la Fondation contre le Cancer de Belgique demande bel et bien d’appliquer le principe de précaution. Parallèlement, elle reconnaît aussi qu’il faut continuer de « permettre aux personnes [adultes] qui fument déjà d’acheter des cigarettes électroniques » puisque « les professionnels de la santé comme les experts du CSS ou encore les tabacologues de Tabacstop n’hésitent pas à affirmer que la cigarette électronique pourrait être une aide possible au sevrage tabagique ».

Pourtant, lorsqu’il s’agit de défendre la vape en tant qu’outil d’aide au sevrage, le principe de précaution alors brandi pour les jeunes disparait. Et il n’est pas question de le renverser !

Pire encore, la Fondation contre le Cancer n’hésite pas, à l’instar du Comité national contre le tabagisme (CNCT) en France, à utiliser la « problématique » de la puff pour accuser la multiplicité des arômes de la vape. Se basant sur une étude plus que bancale (3), elle n’hésite pas à sommer « le ministre d’user de son pouvoir » afin « de réduire drastiquement le nombre d’arômes autorisés ». Arômes qui, rappelons-le, font pourtant partie des éléments clés du sevrage et de sa réussite pour la grande majorité des vapoteurs adultes !

Si la Belgique a souhaité, il y a quelques années, aider les fumeurs à arrêter en utilisant tout outil viable à sa disposition, il semble qu’elle est aujourd’hui totalement oubliée ses promesses initiales. Plutôt que d’en faire une alliée efficace, comme l’ont fait le Royaume-Uni ou la Nouvelle-Zélande, elle a décidé de partir en guerre contre la cigarette électronique, négligeant totalement l’objectif premier : réduire le tabagisme, encore estimé à plus de 20 % depuis 2018 selon l’institut belge Sciensano.


Sources :

(1) Stratégie interfédérale 2022-2028 pour une génération sans tabac, Cellule Générale de Politiques Drogues, coordination permanente, vendredi 14 décembre 2022, Belgique (version PDF téléchargeable)

(2) Lettre ouverte aux ministres Vandenbroucke et Khattabi, Fondation contre le Cancer, vendredi 28 juillet 2023, Belgique : https://www.cancer.be/nouvelles/la-lettre-ouverte-aux-ministres-vandenbroucke-et-khattabi

(3) Première grande enquête belge sur l’e-cigarette, Fondation contre le Cancer, mercredi 4 octobre 2023, Belgique : https://www.cancer.be/nouvelles/premiere-grande-enquete-belge-sur-le-cigarette


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