Mardi 5 septembre 2023, le fondateur de PIPELINE France et de OneShot Media, Florent Biriotti, était au micro de Patrick Roger, journaliste chez Sud Radio, pour parler puff et vape. L’occasion de remettre un peu de clarté et de vérité dans les informations. Et de faire le point, surtout à l’heure où les cigarettes électroniques jetables sont accusées de tous les maux…
La puff, un sujet brûlant d’actualité
Les cigarettes électroniques jetables, dites « puffs », sont en bien mauvaise posture. Dimanche 3 septembre 2023, la Première ministre Élisabeth Borne a confirmé vouloir une interdiction totale des puffs, se félicitant même d’apporter une mesure concrète et efficace à la lutte contre le tabagisme en France.
En réponse aux multiples confusions et fabulations présentées par la cheffe du gouvernement, les acteurs de la vape ont été nombreux à réagir, afin de rétablir la juste information.
Après un passage dans l’émission TPMP de Cyril Hanouna le 3 mars 2023, Florent Biriotti s’est ainsi fait le porte-parole de la vape, mardi 5 septembre 2023, dans la matinale de Patrick Roger, La vie en vrai, sur Sud Radio. Et a bien veillé à ce que certaines vérités ne soient pas oubliées…
Puff et vape : l’interview de Florent Biriotti sur Sud Radio
Définition et composition d’une puff, impact sur les jeunes, législation et effets sur la santé… durant presque 6 minutes, Florent Biriotti a justement rappelé les réels tenants et aboutissants de la vape, au micro de Sud Radio.
En voici la retranscription (légèrement remaniée par nos soins afin de vous assurer une lecture fluide et complète).
- Pour ceux qui ne connaissent pas, qu’est-ce que la puff précisément ?
La puff, c’est d’abord une cigarette électronique. Elle fonctionne donc de la même façon : on retrouve une batterie, une résistance et du liquide qui est vaporisé, puis transformé en vapeur.
Cependant, contrairement à la cigarette électronique qu’on connait bien, présente depuis 15 ans maintenant, partout dans le monde, la puff est à usage unique. Ainsi, après généralement une journée d’utilisation environ, la puff est jetée.
- Et sanitairement parlant, que sait-on de cette cigarette électronique ?
La vape (qui rassemble tout type de produit, dont les cigarettes électroniques et donc les puffs) est avant tout un outil de réduction des risques, dédié aux fumeurs. Pour l’évaluer, il est donc important de bien la mettre en parallèle avec le tabagisme, qui continue, lui, de tuer 75 000 personnes en France, chaque année. Donc 200 par jour.
Aujourd’hui, on considère que la vape est au moins à 95 % moins nocive que le tabac. Un taux de réduction des risques rassurant donc, que l’on doit à nos voisins anglais, très engagés sur ce produit et qui l’ont déterminé en s’appuyant sur plusieurs études poussées, dont la fameuse étude Cochrane.
On dit aussi que cette puff amènerait les jeunes vers le tabagisme. Qu’elle en serait la première étape…
C’est effectivement ce que certains aiment en dire. Pourtant, l’effet passerelle, puisque c’est ce dont on parle, n’existe pas. Maintes études ont déjà réfuté chacun de ses fondements : il n’y a pas de passage de la vape vers le tabagisme. Alors qu’évidemment, l’inverse est vrai, puisque la vape aide à sortir du tabagisme.
Aujourd’hui, le véritable problème réside dans le non-respect de la loi en vigueur. Légalement, les jeunes n’ont déjà pas le droit d’accéder à de tels produits. Rappelons que l’accès comme la vente de produits de la vape sont interdits aux mineurs. Au même titre que l’alcool ou le tabac.
De fait, la question qu’on a envie de retourner, c’est plutôt « pourquoi les jeunes ont-ils accès à ces produits-là » ?
Où est-il possible de se procurer ces puffs ?
Les puffs sont disponibles en boutiques spécialisées dans la vape, dans les bureaux de tabac (où elles ont connu un large succès auprès des fumeurs grâce à leur simplicité d’utilisation), mais on les trouve aussi dans des circuits alternatifs, comme les épiceries ou les enseignes spécialisées dans la vente de produits discounts.
Et c’est peut-être dans ces circuits alternatifs que se situe tout le problème. Loin d’être mal intentionnés, ces vendeurs sont sans doute très mal informés. Les puffs sont ainsi généralement laissées en libre-service. À la portée des jeunes donc. Ce qui ne devrait pas du tout être le cas…
À notre niveau, nous nous demandons si certaines sanctions ne pourraient pas être prises pour veiller à la bonne application de la loi. Rendant de fait impossible l’accès à ces produits pour les jeunes.
A-t-on connaissance du nombre de jeunes utilisant la puff ?
Nous n’avons pas de statistiques officielles, mais si nous l’avions à l’avenir, il faudrait bien la comparer avec la statistique relative au nombre de jeunes fumeurs. On oublie malheureusement trop d’en parler.
Si l’utilisation de la puff chez les jeunes a de quoi poser question, bien qu’ils n’aient pas à avoir accès à ces produits, l’on sait aussi que la jeunesse est une période synonyme d’expérimentation. Et la vape représente tout de même une immense réduction des risques par rapport au tabagisme.
À notre sens, il faudrait rouvrir le dialogue et avancer vers des débats dépassionnés, libérés des arguments émotionnels trop souvent utilisés à l’heure actuelle. Gardons bien à l’esprit qu’en 15 ans, la vape ne déplore aucun mort. Au vu des 75 000 décès par an, le tabac ne peut pas en dire autant.
Revenons sur la cigarette électronique et ses effets sur la santé. Est-elle dangereuse pour ceux qui la fument ?
Revenons d’abord sur un point important : le vocabulaire utilisé. Rappelons qu’on ne fume plus lorsque l’on utilise une cigarette électronique. On vape. Et cela change tout. On s’éloigne complètement du chemin funeste tracé par le tabac, qui conduit un fumeur sur deux à mourir.
Si l’on reste évidemment attentif, en 15 ans, la cigarette électronique n’a conduit à aucun cancer ni aucun décès. À l’inverse, on le sait : le tabac tue.
Encore une fois, il s’agit de réduction des risques. Et malheureusement, la France ne semble pas très au point là-dessus. Elle préfère voir les choses complètement noires, ou complètement blanches. Mais en réalité, la vie est faite de zones de gris.
La nicotine est souvent pointée du doigt, définie comme dangereuse, voire mortelle. Qu’en est-il alors ?
Effectivement, la nicotine est la première victime des fausses informations et autres idées reçues. D’ailleurs, chaque année, les baromètres publiés par les diverses associations de la vape alertent sur les conséquences de cette dangereuse désinformation. D’après le sondage SOVAPE commandé à BVA en 2022, 8 Français sur 10 pensent que la nicotine est cancérigène, et donc, peut tuer.
Or la nicotine ne tue pas, et nous en avons déjà la preuve flagrante depuis des années : avant même l’arrivée de la cigarette électronique, la nicotine était déjà présente dans les patchs nicotiniques ou encore les gommes à mâcher afin d’aider les fumeurs à sortir du tabagisme.
En revanche, la nicotine est effectivement addictive. Au même titre que la caféine par exemple. Mais cette addiction n’est en aucun cas mortelle. Ce qui tue, ce sont tous les produits issus de la combustion du tabac. Et qui n’existent pas dans la vape, puisqu’on ne brûle plus rien : on vaporise.
Découvrez l’intégralité de l’interview de Florent Biriotti sur la chaîne YouTube Sud Radio.
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