La vape et moi est un article tiré du magazine Oneshot #8, par Juliette Paturel.
La vape a quelque chose de toujours très personnel. Que ce soit pour les raisons qui nous ont poussés à l’adopter pour arrêter de fumer, le modèle choisi ou encore la façon dont on l’utilise au quotidien. Pour certains, la cigarette électronique n’est qu’une aide passagère, pour d’autres un véritable pilier face aux tentations.
Et comme chez Oneshot Media on aime raconter des histoires, nous allons vous relater trois récits de trois personnes que vous connaissez bien, qui ont adopté la vape et qui ont décidé de la défendre.
La Vape et Moi : JAN
Jan Kounen est un réalisateur bien connu des vapoteurs. Dobermann, 99 francs, Blueberry… Autant de films qui ont marqué les esprits des cinéphiles et qui restent aujourd’hui des incontournables du cinéma français.
Ayant découvert la vape il y a déjà quelques années, Jan Kounen a plus qu’adopté cette méthode de sevrage tabagique, jusqu’à en faire un film militant : Vape Wave.
Sorti en 2016, Vape Wave reste à ce jour le film de référence quand on parle de cigarette électronique.
Mais aujourd’hui, nous laisserons la parole à Jan, car c’est encore lui qui nous parle le mieux de son rapport à l’e-cigarette.
Oneshot Media : Quel est ton passé de fumeur ?
Jan : “J’ai commencé à fumer jeune, vers 17 ans je pense. D’ailleurs je fumais plutôt du tabac à pipe, occasionnellement, puis après 18 ans un peu de joints et après le tabac. Et il est rentré, puis sorti, je n’ai jamais été un très très gros fumeur. Disons que je n’ai jamais dépassé le paquet de cigarettes par jour. J’ai arrêté de fumer vers 30 ans, pendant deux ans, et j’ai vu le bien que ça m’avait fait d’arrêter. Mais je suis parti en voyage en Amazonie, j’y ai retrouvé les Indiens mais aussi le tabac. Et je me suis donc remis à fumer des cigarettes.”
Oneshot Media : “Et ton passage à l’e-cigarette alors ?”
Jan Kounen : “Je n’avais pas envie d’arrêter de fumer des cigarettes, j’étais passé à des cigarettes sans additifs. Et puis j’ai vu apparaître des magasins de cigarettes électroniques et je me suis dit que c’est le genre de chose qu’on aurait dû voir déjà dans Blade Runner, dans l’esprit de la Science-Fiction ! Pour un fumeur, se dire qu’on peut avoir le plaisir du tabac, des sensations et en même temps ne pas avoir ce qui est toxique, c’est pas mal !
Cette idée de cigarette électronique, c’est quelque chose qui existait dans l’inconscient d’un amateur de science-fiction comme moi je pense. Et donc j’avais acheté une petite e-cigarette à l’époque, qui ne marchait pas très bien. Puis un jour, j’étais avec le responsable des effets spéciaux de mes films, et il est arrivé avec une e-cigarette un peu plus grosse que la mienne. Au lieu d’aller fumer sur la terrasse, il pose sa machine devant et je commence à tirer dessus. Je me dis que le goût est vraiment intéressant. Moralité, je descends avec lui et je vais m’en acheter une, je prends un tabac. Et ça commence à me plaire ! Le lendemain je fume 4 clopes, le surlendemain, encore 4 au lieu de 15. Quelques mois après, je prends une clope pour la fumer. Et je dis non. C’était fini !”
La Vape et Moi : BENJI
Fumeur de longue date et jeune papa, Benjamin Castaldi cherchait depuis quelque temps un moyen efficace de réduire sa consommation de tabac. Après une expérience décevante avec la cigarette électronique il y a quelques années, Oneshot Media et Alfaliquid l’ont épaulé durant le Mois Sans Tabac 2020 pour définitivement lâcher ses dernières cigarettes. Et aujourd’hui, après plusieurs mois d’utilisation, la cigarette électronique fait partie intégrante de son quotidien. Sur le plateau de TPMP, à la maison, en vacances, il ne lâche plus sa vape. Alors Benjamin, toi et la vape, ça donne quoi ?
Oneshot Media : “Revenons un peu sur ton passé de fumeur.”
Benjamin Castaldi : “Je n’ai pas commencé à fumer très jeune. Mais j’ai vite été un fumeur important. Je fumais à jeun le matin et beaucoup, genre 5 clopes le matin. Quand je fumais, je prenais d’abord deux grosses taff et je l’écrasais, je n’ai jamais fumé une clope jusqu’au bout. Donc je pensais ne pas être accro. C’est faux, on est tous accro !”
Oneshot Media : “Et toi tu as été vapoteur avant aujourd’hui, c’est ça ?”
Benjamin Castaldi : “J’ai essayé deux, trois fois d’arrêter de fumer. Très vite, ce qui m’a saoulé avec la cigarette électronique, c’était d’avoir des fuites de liquide. Il y en avait plus dans la bouche que dans les poumons en vapeur. C’était très vite écœurant. ”
Oneshot Media : “Quelle est la différence pour toi entre cette époque et maintenant ?”
Benjamin Castaldi : “Je pense qu’à l’époque j’ai été mal conseillé, c’était mal dosé, on ne m’a pas posé de question… Cette fois on m’a demandé combien je fumais, comment je fumais pour déterminer un taux de nicotine adapté. Là, j’ai commencé à 11 puis je suis descendu à 6. Mais si tu fais ça tout seul, tu diminues vraiment tes chances de réussir. Je ne dis pas que je ne fumerai plus jamais de ma vie, mais ce n’est plus un réflexe. ”
“Arrêter de fumer c’est un peu comme arrêter de manger. Si tu n’es pas aidé, si tu ne sais pas à qui te confier pour raconter tes doutes et tes angoisses, honnêtement tu n’y arrives pas. Donc c’est essentiel d’avoir un interlocuteur, des échanges… C’est la première chose que je pourrais dire à ceux qui veulent arrêter de fumer. ”
La Vape et Moi : MANU LE MALIN
Manu le Malin est un DJ bien connu des amateurs de techno hardcore. Pionnier parmi les pionniers, Manu le Malin, c’est le souvenir de free parties démentielles, d’heures de son enivrant mais aussi le souvenir du milieu de la nuit, de sa folie et de ses excès.
Après des années de tabagisme, c’est finalement la vape qui a réussi à le faire quitter ses dernières cigarettes. Discret mais convaincu, Manu Le Malin revient sur des années de vape chez Oneshot Media !
Oneshot Media : « Eh bien Manu, raconte-nous, quand as-tu commencé à vaper ? »
Manu Le Malin : “Grosso modo, il y a déjà 5 ans. Je ne me souviens plus du tout avec quel matériel, mais il y avait une forte volonté d’arrêter de fumer. J’étais un gros fumeur, environ deux paquets par jour depuis très très longtemps. Puis je suis allé à la Réunion avec un pote, qui lui était déjà passé à la vape, il m’a fait goûter son truc et évidemment… J’ai toussé comme tout le monde. Son premier conseil a été de ne pas aller acheter un truc bidon au bar tabac, qui fonctionnera une fois sur trois. En rentrant à Paris, j’avais complètement oublié cette histoire de cigarette électronique. Une semaine après, je me suis retrouvé dans une galère, sans clope, et c’est là que je me suis dit que j’allais essayer. Ça a marché presque instantanément, j’ai tout de suite trouvé le bon modèle et le bon goût.
On m’a conseillé un e-liquide très fruité, puis le fameux goût absinthe, j’avais l’impression de vaper du Ricard à longueur de journée, c’était assez drôle. Bon… Ça n’a pas duré longtemps ça quand même, c’était assez écœurant.
Au fur et à mesure, je suis passé à des trucs plus neutres, genre blend blond et surtout au niveau de la nicotine je suis passé direct à du 18 mg puis j’ai diminué progressivement pour passer à 3 mg.”
Oneshot Media : “Et tu comptes arrêter la vape un jour ou pas du tout ?”
Manu Le Malin : “Ah pas du tout, j’aime bien ce truc un peu tétine. Et puis je suis tombé dans le trip des vape tricks, etc.… Je suis un vrai un gosse là-dessus. J’ai vraiment passé des heures à regarder des mecs en faire sur YouTube, ça me fascine. En fait, j’avais des problèmes aux poumons, une insuffisance pulmonaire, et c’est un médecin à l’époque qui m’avait déjà dit que ça serait bien que j’arrête la clope. Et depuis la vape… Plus d’haleine de chacal le matin, plus les poumons qui sifflent, il y a un vrai truc !”
Trois personnalités publiques qui s’expriment sur la vape, ses bienfaits, c’est aussi pour ça qu’on fait Oneshot : pour que ces personnes racontent leur parcours aux fumeurs réticents. Et parce que chaque personne a une approche personnelle, c’est aussi à vous de prendre la parole et de défendre ce produit qui vous a sans aucun doute sauvé la vie ! Oneshot Media remercie Jan Kounen, Benjamin Castaldi et Manu le Malin pour leur prise de position et le temps qu’ils nous ont accordés. Merci, de la part des vapoteurs !