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10 ans vape

10 ans plus tard : La Vape est un article tiré du Magazine Oneshot #5. Si vous souhaitez recevoir le prochain magazine papier, c’est par ici !

10 ans plus tard : la vape, un article de Nukevapes.


2003… Le désormais très célèbre Hon Lik est pharmacien. Son père, gravement atteint d’un cancer du poumon, se meurt lentement. C’est alors qu’il planche sur une solution alternative pour donner la nicotine aux fumeurs qui en ont besoin, sans accompagner cette dose d’une mort quasi certaine. C’est à la suite de son association avec Golden Dragon Holdings qui deviendra successivement Ruyan puis Dragonite International Limited que la cigarette électronique voit le jour. Mais le procédé sur lequel seront basées toutes les cigarettes électroniques vendues jusqu’à aujourd’hui (évaporation du liquide par résistance chauffante) n’est pas dû à notre très célèbre Hon Lik, mais bien à un autre chinois, David Yunqiang Xiu qui inventera puis déposera son brevet en 2009.

10 ans plus tard : la vape… Toujours toutes ses dents !

Et ce malgré les uppercuts répétés au menton subit par l’industrie de la vape en permanence. Dès son arrivée, elle a été le poil à gratter des médecins et des tabacologues un peu endormis dans leurs vieilles méthodes, et bien entendu de l’industrie pharmaceutique qui voyait là une concurrente dangereuse aux gommes et autres patchs traditionnels. Plus tard, les médias relayeront à cœur joie le moindre dégazage dans le fin fond de l’Arkansas au JT de 20 heures, 60 millions de Consommateurs se joindra aussi au lynchage avec un dossier « cigarette électronique » à charge. Les politiques s’empareront ensuite du sujet pour pondre la fameuse TPD (Tobacco Product Directive) sans vraiment savoir ce qu’est la vape. Limitation à 20 mg/ml basée sur une étude réalisée de façon informelle dans des temps anciens, limitation à 10 ml absurde pour protéger des enfants qui ne boivent pas de eliquide, et bien évidemment, une petite ponction à chaque nouvelle recette, histoire de ralentir un peu la machine.

L’année dernière a été marquée par « la crise américaine », où plusieurs jeunes ayant vapé des liquides au THC de contrebande, épaissi à l’acétate de vitamine E, ont perdu la vie. Bien entendu, cette tragédie était l’occasion rêvée pour tous les anti-vape aux USA de déclencher un plan de communication écrit depuis des années afin d’achever leur ennemi juré. Les répercussions de cet évènement ont été ressenties jusqu’en Europe qui a elle aussi eu droit à un bon battage médiatique. À la une de tous les journaux, blogs et autres feuilles de chou : « Des jeunes décèdent après avoir utilisé la cigarette électronique » . Cette annonce a, pour quelques mois, causé une baisse de chiffre d’affaires globale estimée à 40 % pour toute l’industrie. Les boutiques désertées des fumeurs, confortés dans l’idée que finalement, leur clope n’était pas si mauvaise. Si vous suivez, même de loin, l’actualité de la cigarette électronique, vous vous rendrez vite compte de l’acharnement dont elle fait l’objet.

10 ans plus tard : la vape… T’avais pas dit “toutes ses dents ?

Si. Et je le maintiens. Pour une industrie qui vient concurrencer deux des lobbies les plus puissants du monde, à savoir Big Tobacco et Big Pharma, la vape encaisse plutôt bien les coups. La « résistance » est bien organisée, à l’image des builds parfaits, dignes de joailliers, que l’on peut trouver sur des pages Facebook, les comptes Instagram ou encore les chaînes YouTube d’une bande d’illuminés dont le mot d’ordre est « la vape sauve des vies ». Contrairement à n’importe quel mouvement émergent, la vape ne s’est pas faite à grands coups de campagnes publicitaires à la TV ou dans les magazines. C’est un mouvement qui vient des consommateurs, du peuple si vous préférez. Les dents de la vape, c’est vous qui lisez ces lignes. Vous qui, inlassablement, parlez de la cigarette électronique autour de vous, aidez vos proches à arrêter de fumer, regardez tout ce qui sort, tout ce qui existe pour être toujours à la pointe de votre passion, ou encore vous qui passez 8 heures par jour, derrière un comptoir à répéter les mêmes choses aux fumeurs un peu paumés dans ce vaste univers. C’est chiant ? Parfois. Mais ce n’est pas grave. La vape est un sacerdoce, la fin du tabac fumé est notre mission.

10 ans vape

10 ans plus tard : la vape… Les armes de la vape.

En un mot : L’innovation. La vape, depuis sa plus tendre enfance, a su se renouveler, s’adapter, évoluer. Quand on regarde une Ego avec un stardust à côté des nouveaux systèmes All-In-One d’aujourd’hui, on ne peut qu’être fier de cette industrie. Fier de tous les modders et autres Géo-Trouvetout qui ont été le fer de lance de cette innovation, souvent pas dans le but de s’enrichir, mais d’atteindre l’état de l’art de la vape. Fier aussi de cette industrie qui a su s’approprier des concepts réservés à un groupe d’élus très restreints, et l’offrir au grand public à un prix raisonnable. Dans mes premières vidéos, je découvrais avec émerveillement chaque avancée technique. Les premiers chipsets, les premiers atomiseurs reconstructibles, les premières box. J’analysais chaque détail avec délectation, comme un père fier des progrès de son enfant.

Et comme tous les enfants, la vape a commis son lot d’erreurs qui lui ont permis de se développer et d’apprendre. On se rapellera la course à la puissance et au nombre de résistances que l’on peut caler dans un atomiseur avec les TFV12 de Smok. On se souviendra aussi des mods pas toujours de très bon goût, mais originaux comme la fameuse « box grenade » nommée « Coolfire » par Innokin, mais également des tanks bubble qui étaient le premier point de contact avec le sol en cas de chute, ainsi que des box sans protection double accu à 30 € (oui c’est de toi que je parle Noisy Cricket). La liste est longue. Mais elle est bien moins longue que celle des progrès accomplis. Des box qui détectent automatiquement la résistance installée pour ne pas les brûler en cas d’erreur de l’utilisateur, aux kits ultra-performants, compacts et esthétiques à moins de 40 €, pour finir avec les pods, véritables « sucettes à découverte de la vape » (dixit Florent Biriotti), l’Ego montée de son stardust peut être fière de ses arrière-arrière petites filles.

Ok Papy, t’aimes la vape, on a compris. Me sors pas tes Werther’s Originals s’il te plaît.

Tu préfères une Mangue-passion-ananas fraîche ? Ou un caramel-noisette-fève tonka ? Car oui, si la vape a su adapter son arsenal pour convaincre un nombre grandissant d’ex-fumeurs, c’est aussi grâce au e-liquide. Car l’un n’est rien sans l’autre. Cette symbiose est justement à l’origine de son succès, et c’est aussi l’une des raisons qui pousse les « anti- vape » à militer pour la suppression des arômes en ce moment même. Là aussi, le chemin a été long, les erreurs de parcours multiples. Encore une fois, la vape a su apprendre de ses erreurs et s’adapter. Exit les E-liquides 100 % PG au hit interstellaire, place aux blends 50/50 ultras léchés, concoctés avec soins pendant des mois par des aromaticiens professionnels, dans un cadre sanitaire rigoureux. Aujourd’hui, plus que jamais, la vape est, à ma connaissance, l’une des industries les plus propres qui soit. Grâce à la professionnalisation de ce secteur, grâce aux normes volontaires comme l’Afnor et grâce à sa communauté toujours plus exigeante et qui, malgré quelques égarements, garde en tête l’objectif premier de cette merveilleuse invention. L’arrêt du tabac.



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