Dans un contexte particulièrement anxiogène pour la vape, une prise de parole officielle de la Société de Pneumologie de Langue Française (SPLF), plus grosse association de pneumologues francophones, n’est jamais neutre. Et quand la position de la SPLF remet clairement en cause la cigarette électronique comme mode de sevrage tabagique au profit des autres modes de sevrage, il y a de quoi s’inquiéter.
Un approche plutôt tortueuse
Le 19 septembre 2019, un mois après le déclenchement de l’épidémie d’affections pulmonaires aux États-Unis, la SPLF publie une note visant à faire le point en matière de connaissance sur la cigarette électronique.
L’entrée en matière de cette note est assez surprenante par la méconnaissance de la législation, ” Les cigarettes électroniques ou vapoteuses sont classées en Europe comme un produit de consommation courante, donc ni un produit du tabac ni un médicament.”
Si la SPLF reconnaît que l’enquête publiée The New England Journal of Medecine établit que la cigarette électronique permet une proposition d’arrêt du tabac deux fois plus élevée que les autres modes de sevrage tabagique.
Toutefois, cette note tourne rapidement au relativisme, profitant du flou généré par les problèmes pulmonaires aux États-Unis pour jeter le doute sur l’innocuité de la ecig.
Un mois plus tard, on enfonce le clou
Dans le cadre de l‘enquête publique lancée par Santé Publique France auprès des médecins pour détecter l’éventuelle émergence d’une épidémie de pneumopathies sévères liées au vapotage, et dans le cadre d’une conférence reprise par le journal médical Le Généraliste, le Pr Nicolas Roche, président de la SPLF, a précisé que « L’utilisation de la cigarette électronique ne peut être acceptée que dans le cadre de tentatives de sevrage tabagique chez des personnes qui ont déjà essayé d’arrêter avec des moyens validés » Il a également appelé à restreindre l’usage du vapotage au seul sevrage tabagique, en seconde intention. Selon lui, « Toute autre utilisation doit être proscrite ».
Plus loin, il avance que « nous n’avons actuellement aucune preuve de l’innocuité de la cigarette électronique. Et si sa toxicité clinique n’est pas démontrée. Nous avons en revanche des preuves irréfutables de sa toxicité biologique avec des effets mesurables chez l’animal et même chez l’homme ».
Reconnaissant cependant l’intérêt potentiel de la cigarette électronique comme outil de sevrage, les pneumologues français ont choisi pour le moment de ne pas fermer complètement la porte au vapotage. « Nous ne sommes pas pour l’instant dans une posture de bannissement systématique, mais plutôt dans une attitude de restriction drastique des situations dans lesquelles on peut tolérer son utilisation », a souligné le Pr Roche.
Tracky
Y a quelqu’un ici qui se fait rembourser sa vape par la sécu?
Xavier Barat
Ffffff encore a s arracher les cheveux … Je crois qu il y a 5 ans on en etait au meme point …
Olry
Ceci est très contradictoire, il reconnaît ce que la cigarette électronique permet d’arrêter de fumer mais par précaution il préfère la limite et c’est vraiment du grand n’importe quoi.