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chronique jeannot nymmusse

Le XXI e siècle est et devient de plus en plus, le siècle du Vert. Partout, de la nourriture à l’énergie solaire, en passant par les transports et l’agriculture, on ne parle que de la préservation de l’environnement et du recyclage. La cigarette électronique n’échappe pas à la règle. Or l’idée même d’associer Raison, Recyclage et Vape ne vient pas de nos Instances, non. Elle est la conséquence d’un malaise que les utilisateurs de cigarettes électroniques subissent et font part pour le changement.

Qui n’est jamais sorti de son shop avec en image le mur de liquides dans des bouteilles de 10 ml ? Ah oui c’est beau tous ces liquides, toutes ces couleurs dans les étalages, y en a pour l’année ! Mais qu’est-ce qu’il y a comme plastique… Car oui on peut sortir de son shop heureux de son achat et avoir cette notion d’environnement dans la tête. Chez soi on fait en sorte de n’avoir qu’un sac pour les courses, mais une fois dans la vape, on se retrouve avec beaucoup de bouteilles dans les armoires et dans les rayons, et à des taux plus forcément en adéquation… surtout depuis une certaine Loi.

Voyez cet article comme une constatation du marché, et non comme une moralisation. Fait pour se poser les bonnes questions, aussi bien vis-à-vis d’un producteur que d’un consommateur, sur les actions dictées par l’État & le Marché. Vous restez maître de votre vape. Vous êtes libres, moi aussi.


L’Avant Loi TPD


fiole verre Fût un temps, vous vous rendiez en shop, vous achetiez de la nicotine en quantité, des flacons de 10 ml, 30 ml ou plus en verre de votre jus favoris au taux proposé et désiré, vous descendiez la bouteille, vous la rinciez et soit vous la gardiez pour la remplir de votre D.I.Y ou bien elle servait à tout autre chose, soit vous pouviez l’envoyer au recyclage. C’est beau. C’était beau.

Vous ne vous rendiez pas en shop ? Vous achetiez alors sûrement sur internet vos liquides, ou votre Base nicotinée au litre pour le reste de l’année, vos 2 contenants (en plastiques PET ou en verre) pour faire votre mélange, et les seuls flacons PET que vous aviez chez vous contenaient les arômes, bref tout pour faire de la cuisine maison. Les fioles d’arômes partaient au recyclage ainsi que le flacon verre après nettoyage sauf si vous les réutilisiez. Ne pas avoir un meuble entier garni de jus, c’était possible. La poubelle se régalaient uniquement de votre bouteille PET qui avait contenu un liquide nicotiné.

Pour les adeptes du DIY, vous aviez votre litre de base nicotinée et vos arôme, c’était tout et c’était tant mieux pour l’environnement. Pour grossir le trait, voilà comment fonctionnait la Vape jusqu’à l’arrivée de la Loi TPD.

 


Depuis la mise en place de la Loi TPD


La TPD a été mise en place au 1er janvier 2017 et voici ce qui a été imposé et retenu au yeux de tou(te)s : les fioles de liquides nicotinés vendues ne doivent pas dépasser une quantité maximale de 10 millilitres, le taux de nicotine maximal contenu dans ces fioles ne doit pas excéder 20 mg/ml et pour chaque liquide contenant de la nicotine, 6 mois d’attente avant mise sur le marché.
Pour rappel, un fiole de liquide aromatisé et non nicotiné ne rentre pas dans le cadre de la Loi TPD car il n’y a pas de nicotine dans ladite fiole, donc pas de restrictions/obligations.

 

Du côté producteur de liquide

Un producteur de liquide, dans le sens formel de la TPD, qui sort un produit nicotiné va devoir déclarer et payer les taxes pour chaque flacons et ce, pour chaque taux de nicotine produits. Limitation à une contenance de 10 ml si il y a présence de nicotine, ça en fait de la déclaration qui coûte cher !

fiole 10 ml Le fabricant devra aussi attendre 6 mois avant la mise sur le marché de son produit, le temps des analyses et de rentrer dans les clous. En gros, créer un liquide pour les producteurs aujourd’hui c’est : on injecte une somme dans la création du produit dont les retombées financières ne seront dispos qu’à minima 6 mois plus tard, du moins s’il y en a… Car oui, ça peut ne pas marcher et parier 6 mois à l’avance cela reste toujours risqué.

Certains producteurs ont alors préféré sortir des packs de 3 flacons de 10 ml nicotinés, ce qui a pu être une alternative au bon vieux format 30 ml nicotinés. Certains ont décidé de réduire leurs gammes de liquide et ont dit au-revoir à certaines de leur créations appréciées, d’autres ont décidé de ne créer des liquides que jusqu’à un certain taux; en général les plus consommés.
Au moins, l’argent est dépensé dans les produits qui ont une vraie clientèle, au final cela reste une bonne idée et cela évite de produire pour « rien » tout en gardant le meilleur. Le seul « bémol » qui se pose c’est que le producteur prends aussi le risque de ne pas prendre le risque de sortir de nouvelles recettes.

En tant qu’alternative à la TPD, des producteurs ont décidé de « contourner » le problème en proposant à la vente des bouteilles de liquide contenant uniquement l’arôme dans de la Base PG/VG non nicotinée : ce qu’on appelle aujourd’hui les Shake’N’Vape/Prêt-à-Vaper. Pour ces derniers, il n’y a pas voire peu de déclarations/paiements/attente de mise sur le marché. Cela permet au fabricant un accès rapide pour le consommateur à un e-liquide. Pour simplifier : le producteur va mettre son arôme et sa base dans une bouteille, et c’est à vous de rajouter la nicotine. Vous n’avez plus à vous balader le sac pleins de bouteilles.

Pour la majorité des fabricants de liquide, le passage a la TPD les a poussé à passer sur des fioles en plastique là où nous avions des contenants en verre et donc à revoir leur mode de production.

 

Les obligations de signalétiques

Imprimer et coller des étiquettes, cela coûte une certaine somme surtout si le nombre de flacons à produire est énorme et les producteurs sont dans l’obligation d’apposer un guide de sécurité. Jusque là ça paraît normal, cela répond à la législation de type informationnelle. Mais c’est encore un coup dans le portefeuille des fabricants pour du papier et du carton à foison.

Devoir placer les notes informatives du produit sur une étiquette recto/verso collée à la fiole on est d’accord c’est toujours bien. Mais quand on doit y faire une double page, ça impose aussi de devoir passer par un packaging spécifique, un boulot de graphisme et de PAO… Nous n’achetons pas une notice mais bien un liquide, il faut voir le produit à un moment donné. Pas sûr que du côté des fabricants de tabac on en demande autant en terme de guide de sécurité…

Pour le côté pro, certains producteurs nous mettent la fiole de 10 ml dans une belle petite boîte. Alors certes c’est du carton recyclé, c’est beau, c’est quali mais avouez que ça fait beaucoup. Surtout pour des boîtes contenant d’autres petites boîtes contenant les fioles sur lesquelles il y a la notice. « On en est à quel niveau d’Inception ? » 

Du carton de packaging et du plastique en pagaille. Si on devait regrouper tous les cartons d’emballage de flacon de liquides pour les recycler, on aurait rapidement une jolie boite à chaussure pour 35 fioles de 10 ml ! Une page A4 pour facilement 20 étiquettes de flacons de 10 ml. Et ne parlons pas du plastique utilisé pour les bouchons et cerclage de sécurité de 3 fioles de 10 ml, qui font largement plus qu’un bouchon d’une bouteille de 50 ml. Un contenant de 60 ml est censé être moins cher à produire que 6 contenants de 10 ml (plastique, papier, graphisme,…).

Si on devait effectuer un récapitulatif du marché actuel : il y a toujours des bouteilles de 10 ml comme avant; voir bien plus. Et on commence à tendre vers le modèle « une bouteille de base avec arômes et des boosters à acheter à côté ». Pour le coup cela fait déjà moins de fioles de 10 ml à produire pour le producteur, reste la question du packaging.

 

Du côté consommateur

Qu’on se le dise, le vapoteur débutant n’y verra que du feu. Lorsque l’on débute à ses premiers jours, on découvre à peine son matériel que l’on ne se pose pas la question du recyclage de ses bouteilles ou de la qualité des liquides. C’est seulement à terme et après une période que l’on se rend compte de l’aberration écologique que cela implique.

L’une des autres conséquences de la TPD concerne la « conformité » d’un liquide : avoir pleins de grands formats à disposition tout de suite ou bien attendre d’avoir un produit « TPD » conforme ? Pour certaines personnes l’argument économique ne doit pas prévaloir sur la qualité du produit.

Un peu plus haut dans cet article, je dis « contourner » entre guillemets – et à titre personnel – car certains producteurs ont su voir la problématique environnementale d’entrée de jeu là où d’autres ont profité de cette pirouette pour un intérêt financier en boostant le prix de leur jus et prétextant ensuite le côté « écolo avant tout ». 

Un e-liquide à booster peut être bien fait gustativement et être moléculairement bon, il n’aura pas besoin d’être passé au « scanner de la TPD » pour être disponible sur le marché et la notion de « liquide non vérifié » peut me faire faire demi-tour. Qu’un liquide sorte dans 6 ou 8 mois ne me dérange pas dans le cas où celui est « testé », afin de consommer un produit de qualité et sans surprises à l’intérieur. Je n’ai pas quitté la clope pour avoir des surprises dans mes e-liquides. 

Au-delà de tout çà, nous sommes tous d’accord pour dire que multiplier les sources c’est augmenter les chances de s’éloigner de la cigarette traditionnelle ! On ne peut pas le nier, l’arrivée de la TPD a permis d’avoir une quantité énorme de liquide sur le marché : choix de e-liquide de plus grande envergure, de nouvelles marques et de nouvelles recettes existent. Cette pluralité de produits a donc, in fine, permis de convertir beaucoup de monde à la vape. Ce qui en soi n’est pas plus mal car il est vrai qu’il existe des petites pépites qu’on aurait aimé découvrir plus tôt !

La TPD ayant fait disparaitre la majorité des contenants en verre au profit du plastique, transporter un e-liquide devient désormais plus simple pour le client : le verre n’est pas malléable et peut être sujet à des chocs et donc à des brisures, ce que permet le plastique PET si résistant à nos sacs, poches et autres chocs. Le client est plus ouvert à une fiole plastique légère qu’une bouteille en verre potentiellement lourde et fragile. Sauf qu’acheter une ribambelle de fioles de 10 ml en plastique au lieu d’une seule fiole 30/50 ml, cela reste une aberration.

Joindre l’utile (« grand format pour moins de plastique ») et l’agréable (« liquide ayant le même rendu gustatif »), est-ce possible ? Le consommateur veux un grand contenant nicotiné. La TPD veut des petits contenants. Le Producteur doit répondre à la Loi, tout en répondant à la demande du marché. Sacré bazar de jonglerie !

 


L’évolution du marché des liquides


resistance

Le problème qui s’est donc légalement posé depuis la TPD pour le marché de la Vape et pour l’Environnement, c’est aussi bien le volume du contenant de nicotine que sa consommation.

Le marché des Résistances

Avant d’attaquer le sujet des contenants, il est bon aussi de parler un peu des valeurs de résistances.

Auparavant nos résistances n’étaient pas aussi basses qu’aujourd’hui ! Atteindre 0.7 Ohm étaient, il y a encore quelques temps, quelque-chose d’énorme pour beaucoup de monde. Les CDCM des accus ne suivaient pas forcément (il fallait pousser les Watts), les coils complexes, la descente trop rapide des taux de nicotine et la vape récréative n’étaient pas forcément la finalité des vapoteurs.

L’arrivée du Kangertech Subtank fin 2014 à ouvert l’ère du Sub-Ohm : on passait alors sous la barre des 1 Ohm. Cet atomiseur à permis aussi une démocratisation du Reconstructible, permettant alors aux utilisateurs de s’adonner aux joies de tester plusieurs rendus tout en descendant en valeur Ohmique.
Aujourd’hui nous sommes de plus en plus proches de l’Ultra-Low Resistance, c’est à dire des résistances plus basses que 0.5 Ohm qui demandent énormément de puissance.

Il en faut pour tout le monde, de celui qui compense une baisse de taux de nicotine comme celui qui veut juste avoir une vape récréative. Le seul bémol c’est que les fabricants de matériels et de liquide se basent beaucoup plus sur ce marché que sur celui des gens qui veulent arrêter la cigarette traditionnelle. Attention, il y a des marques qui continuent de fournir des produits de consommation destinés aux fumeurs dont l’objectif est l’utilisation de forts taux de nicotine. D’autres proposent des kits fournis avec deux résistances de valeurs totalement différentes afin de varier les rendus. Mais ce n’est pas forcément la majorité. Et qui dit résistances basses, dit puissances plus élevées, consommation de liquide plus importante et donc… baisse du taux de nicotine. Sans oublier la quantité astronomique de résistances pré-faites qui sont produites à l’année dans le Monde.

Et la question de l’œuf ou la poule se pose : qui, des consommateurs ou des fabricants, à lancé la démocratisation des hautes puissances et des faibles taux en gros contenants ?


La question de la nicotine est le point de départ la TPD et de tout ce que cela a engendré sur le marché Européen.
On le sait, et si vous ne le savez pas vous allez être au courant : tout est fait de la part des Instances pour contraindre, embêter et démotiver le fumeur de passer à la cigarette électronique et pour le garder au chaud près de sa cigarette plus facilement consommable et nuisible. Tout est fait aussi pour démotiver le vapoteur à acheter pleins de chose, à manipuler à tout bout de champ : acheter ceci et cela, mixer ceci et cela dans ça pour avoir çà et avec ça tu as çà. Bref, complexifier.
Et les Instances sont fortes pour rendre responsable les consommateurs : « Si TU jettes, si tu pollues. Si tu ne sais pas distinguer les 25 logos de recyclage, c’est à cause de TOI. Si avec la vape tu n’arrives pas à te sevrer c’est TON problème, reviens à la cigarette on ne te jugeras pas ».
Et n’oublions pas que nos Instances aiment nous mettent des poutres dans les roues pour des réglementations, certes utiles pour certaines, mais de bas étage alors que d’autres produits ménagers sont installés sur des chaises longues à royalement se foutre de nous.

 

Avant

Avant la Loi TPD, nous étions donc limités à des fioles de 10ml, de 30 à 50 ml nicotinées en verre ou en plastique. On pouvait donc avoir de la contenance tout en ayant le taux désiré.

Avec le DIY on pouvait s’acheter 1 L de base nicotinée pour l’année, en plus de ses quelques fioles d’arômes. Il y avait sûrement moins de choix qu’aujourd’hui mais on savait ce que l’on voulait. Certes il fallait prendre un peu de temps chez soi pour confectionner son liquide mais il y avait l’avantage de peu consommer des matières premières. Les personnes adeptes du DIY étaient celles qui consommaient le moins de plastique quand on y pense, sûrement parce que quelques liquides leur suffisaient contrairement à aujourd’hui où les jus s’accumulent ! Aujourd’hui les goûts ont changé, le D.I.Y n’a pas disparu même s’il est moins omniprésent et surtout dédié aux créateurs. Sans vous en rendre compte, vous consommiez moins, beaucoup moins de plastique qu’aujourd’hui. Et personne ne vous embêtait. Aujourd’hui vous avez une valise de fioles. Sympa l’écologie ! Alors oui, pour certaines personnes, casser sa fiole en verre en rentrant du shop il y avait de quoi devenir fou et l’option flacons PET s’y prêtait bien mais seulement en cas de nécessité.

 

Aujourd’hui

La Loi TPD impose donc qu’un liquide nicotiné ne dépasse pas les 10 ml de contenance du moment qu’il est au-dessus de 0 mg/ml. Ce qui annonce la multiplication des liquides sur le marché et il a donc fallu trouver des solutions :

Solution n°1- la solution de toujours : acheter ses fioles une par une si votre magasin est proche ou si vous aimez varier les plaisirs. Ou bien acheter plusieurs fioles de 10 ml que vous pouvez mettre dans un grand contenant afin d’avoir de la quantité au bon taux. Pas forcément pratique mais au moins vous avez ce que vous désirez.

Solution n°2 – La solution du « fait maison » : une solution qui peut être pratique dans la mesure où vous avez du temps devant vous mais qui nécessite de faire des calculs de proportions. Cette pratique nécessite l’achat de boosters de nicotine et de base arômatisée ou neutre (si vous déjà avez votre fiole d’arômes).
Ex : vous achetez une bouteille de 120 ml de base neutre non nicotinée et 9 boosters en 20 mg/ml. A côté de tout çà vous allez achetez une bouteille de 250 ml vide, dans laquelle on va donc mélanger le tout pour avoir un total de 210 ml de base neutre dosée à 8,5 mg/ml.

Solution n°3 – La solution des format à booster Shake’N’Vape/Prêt-à-Vaper : la solution la plus simple. Vous achetez une bouteille de 60 ml contenant 40 ml d’e-liquide aromatisé. Il vous reste donc la place pour mettre 2 fioles de 10 ml, soit de nicotine, soit de base neutre, soit les deux. L’avantage est d’avoir une grande contenance sans avoir à tout faire chez soi.

 


Une praticité qui laisse à désirer


Dans la solution n°1 : acheter un format 10 ml est pratique dans le sens où cela vous permet de changer de liquide une fois votre fiole terminée. Autre avantage c’est que ce format passe partout, aussi bien dans le sac que dans une poche. Enfin, il est plus facile de trouver des e-liquides en 12 ou 18 mg/ml dans un format 10 ml. L’inconvénient c’est que la quantité de plastique utilisée pour le contenant, le bouchon et le cerclage est au final énorme si l’on consomme beaucoup de e-liquide dans ce format. Pratique mais pas écologique.

Il y a aussi des retours de consommateurs qui trouvent qu’un liquide en 10 ml est meilleur que dans sa version boostable ou faite maison. Si les flacons 10 ml nicotinées sont plus stables, c’est probablement parce que le producteur a 6 mois de mise en « stand-by » avant mise sur le marché. Et pendant ces 6 mois le liquide et la nicotine mûrissent dans le flacon, ils steppent. Et ce, dans les meilleures conditions !

 

BOOSTER NIC Dans la solution n°2 : concernant le fait maison et l’utilisation de fioles d’arômes concentrés, ces dernières ne font pas forcément tous l’unanimité face à leur version déjà nicotinées (cf : phase de step). Il faut savoir être patient même si vous avez tous les ingrédients rapidement.
On se retrouve avec 1 bouteille PET de 120 ml de contenance recyclable et/ou réutilisable. Mais on a 9 flacons de 10 ml à jeter aux ordures ménagères et qui ne seront jamais recyclées dû à la présence de nicotine.
Si on fait un calcul rapide : (X boosters) x (mois) x (le nombre de vapoteurs) = beaucoup de plastique ! Sachant que le plastique utilisé pour faire ces 9 flacons permettrait sûrement de faire au moins une bouteille de plus grande contenance. Et à terme qu’on se le dise, ma bouteille de 210 ml nicotinée sera à jeter aux ordures à moins de la nettoyer pour la réutiliser.
Contrairement au cas n°1, ici vos fioles de nicotine servent à produire une plus grande quantité d’e-liquide finale : un coup dans l’écologie au départ mais vers lequel on revient moins souvent.

Le nettoyage de la nicotine


Petite aparté, on est entre nous quand même. Quand on entend de ne pas jeter un liquide nicotiné dans son évier pour ne pas polluer les eaux alors que pour d’autres produits on vous demande de laver à grandes eaux, c’est contradictoire. Pour les Instances, un produit d’entretien tel que Destop et Javel dans l’évier, c’est Open Bar. La nicotine est un irritant; certes toxique mais le Destop c’est de la soude caustique, corrosif et vous ça peut vous bouffer la peau. Bref la nicotine dans l’évier pour les Instances, on a pas le droit ! Bien évidemment tout dépend de la quantité que vous larguez dans les canalisations !

D’après l’ANSES, dans son avis du 31.12.08 (concernant la demande d’homologation du produit orgataire de société LRT Industries) :

« La nicotine (numéro CAS : 54-11-5 ; 25/26ème ATP), présente dans les boues issues de la station d’épuration, est classée T+ R25 [toxique en cas d’ingestion] R27 [très toxique par contact avec la peau] par l’ECB. Les sels de nicotine sont classés T+ R26/27/28 (25ème ATP) :
– Pour le consommateur : cette substance est toxique pour le consommateur si elle contamine les cultures, par absorption racinaire ou par projection de sol amendé sur les parties aériennes des plantes.
– Pour l’environnement : cette substance présente une activité insecticide. Toutefois, trois résultats d’analyses réalisés en février 2008 indiquent une teneur en nicotine inférieure aux limites de détection. Le danger pour la faune auxiliaire n’est pas considéré comme préoccupant sur la base de ces analyses. Par ailleurs, des souches bactériennes dégradant la nicotine ont été isolées à partir du sol ou de substrats organiques. Les quelques études réalisées sur la dégradation de la nicotine dans le sol montrent que ce substrat est rapidement minéralisé. »

Dans son rapport de travail d’avril 2012 sur le cas de l’Espagne, le commentaire est le suivant :

« Il faut toutefois noter que, bien que certains polluants se retrouvent dans l’eau de consommation humaine, la population générale s’y trouve exposée à de faibles doses. Une exposition chronique à des concentrations très faibles n’est pas nécessairement corrélée avec un risque d’atteinte à la santé humaine »

Je ne suis pas scientifique, je ne suis pas chimiste, je ne donne que moins point de vue personnel pour le coup même si ces études sont datées. Si la nicotine est un produit irritant et nocif, elle peut avoir des effets dommageables sur l’environnement, mais encore une fois il faut relativiser : 0.3 ml de base nicotinée dans les eaux usées n’ont pas le même impact qu’un litre de base nicotinée ou de nicotine pure, et n’ont pas le même impact qu’un mégot dans le caniveau. Si vous le pouvez, nettoyez vos fioles/flacons nicotinés avec un sopalin (celui-ci finira la à poubelle), et nettoyez uniquement le peu de résidus à l’eau. Moins vous mettez de nicotine dans l’évier mieux s’en portera l’environnement.


 

Dans la solution n°3 : vous venez d’acheter une bouteille de liquide neutre en 0 mg/ml, peu importe la quantité. Mais il va falloir quand même vous taper plusieurs fioles de 10 ml de booster de nicotine à côté. Si bien sûr votre bouteille à remplir a de la place disponible… Et c’est un cas que nous avons tous rencontré et que l’on rencontre toujours désormais.

Le cas des Shake'N'Vape/Prêt-à-Vaper


Les taux de nicotine dans les grands contenants sont à l’image de la grande production face à un artisan : on vous propose une grosse quantité de liquide à faible taux de nicotine moins chère car on sait que vous allez en reprendre plus souvent.

Les utilisateurs de la vape dite « récréative » sont heureux d’avoir un liquide en grand format pour un coût peu onéreux et ce pour un taux défini, c’est à dire bas (en général de 0 mg/ml à 3 mg/ml) qui leur permettra de se faire plaisir. Ces formats sont bien d’un point de vue écologique pour ceux qui vapent vraiment à ces taux : si vous vapez réellement en 3 mg/ml ou 6 mg/ml alors vous n’êtes pas dans la surconsommation. Vaper du 6 mg/mg quand on est en 9 ou 12 mg/ml c’est consommer pour consommer sans être rassasié et vous ne lâchez plus votre matériel.

Devoir acheter un 50 ml en 0 mg peut aussi être un frein potentiel pour le client : on peut se sentir « obligé » de ne plus avoir le choix, d’être limité en taux de nicotine. Dans l’idée du sevrage tabagique, personne ne s’offusque qu’on ne trouve pas de taux intermédiaires de type 9-11-16-18 mg/ml pour ceux qui veulent arrêter de fumer à des volumes de contenance de 30 ml ou plus. Le client qui veut arrêter de fumer et veut un sevrage tabagique ne peut pas aller plus haut que ce taux de 6 mg/ml car il n’y a pas la place pour faire du 9-12-18 mg/ml de nicotine; à moins de jouer au petit chimiste à la maison et il va rencontrer le problème d’un liquide qui n’a pas été dosé en arômes pour ce taux. Donc soit il consommera son 6 mg/ml à 30-50 Watts en quelques jours, soit il sera « ranké » à devoir y aller 10 ml par 10 ml par pack de 5 ou 10 fioles. N’oubliez pas que plus le taux est bas plus vous consommez rapidement et à fortes puissances, donc les flacons descendent.

Le grand format revient moins cher pour le client au millilitre même si pour certains ce n’est plus la même somme à débourser à un instant T. S’il y a écœurement du produit, on se retrouve avec un flacon de trop dans la maison à peine entamé qui va finir à la poubelle (si nicotiné), ou bien on se force à le finir vu le prix dépensé.

Comme dans le cas n°2, vos fioles de nicotine servent à produire une plus grande quantité d’e-liquide finale qui vous évitera d’y revenir, sauf si ce n’est pas votre taux. Et on ne cesse de le répéter : quand vous achetez un Shake’N’Vape et que vous lui collez de la nicotine, attendez que le mix se fasse. Laissez le temps à la nicotine de s’oxyder et de s’assembler avec vos arômes. Votre phase de Step et les conditions qui vont avec ne sont pas les mêmes que celles des producteurs. Du coup, le côté « une bouteille simple à balader, à booster et unique pour le mois » se retrouve un peu ébranlé par le côté « qualité gustative supérieure » du liquide dans son format 10 ml.

L’une des solutions pour les personnes souhaitant un taux élevé dans un grand format pourrait être de passer sur des formats LongFill.
Le principe est tout aussi simple : dans un flacon PET de 30 ml, il y a 10 ml de base aromatisée dans lequel vous incorporez de la base neutre et/ou des boosters de nicotine. Au minimum vous obtiendrez 30 ml de 0 mg/ml, et au maximum 30 ml en 13 mg/ml. Certes ce n’est pas un format 50 ml, mais déjà vous aurez une quantité importante de liquide à un taux plus élevé, de quoi tenir plusieurs jours pour votre sevrage.


 

Si les grands contenants permettent de produire « moins » de plastique tout en proposant des liquides divers et variés, cette démarche rencontre tout de même quelques limites : par exemple, pourquoi un fabricant devrait dépenser de l’argent pour répondre à la TPD pour être au normes quand d’autres ne le font pas ?
Le nerf de la guerre (ou la Mode) repose sur les gros contenants de liquide qui vous limitent à un taux de 3 voire 6 mg/ml de nicotine, du coup pourquoi certains vapoteurs devraient être laissés sur le bas-côté ? Comment allier le jeu du « l’avoir de suite en gros volume mais devoir attendre le Step » contre « avoir pleins de petits format pour un plaisir immédiat » ? Comment limiter la production de plastique ? Ne serait-il pas temps que l’État comprenne que revenir en arrière et permettre l’accès à des fioles en verre limiterait la casse écologique ? Et qu’acheter une seul contenant de 50 ml déjà nicotinée au lieu des 5 bouteilles de 10 ml c’est peut-être mieux pour l’environnement tout en répondant à la demande des taux de nicotine ? L’État et le fabricant se doivent aussi d’avoir un engagement, une certaine éthique à penser à l’aspect écologique et raisonnable de la vape. Reste à savoir si l’État et les producteurs seraient ouverts à une potentielle remontée des taux de nicotine dans les Shake’N’Vape/Prêt-à-Vaper. Au final, par exemple, on pourrait nous vendre uniquement des liquides au format 30 ml en 20 mg/ml déjà steppés et plutôt que vendre des boosters, nous vendre de la base neutre à côté afin d’effectuer une baisse de taux. Cela réduirait considérablement la quantité de plastiques sur le marché tout en répondant raisonnablement aux taux de nicotine. Cela peut rester Utopique pour beaucoup, mais on y croit.

L’idée de consensus est doit être ouverte, reste à savoir qui veut quoi, et qui fera quoi. N’oubliez pas que les producteurs ET les consommateurs ont aussi un rôle à jouer dans la société de consommation. Peu importe dans quel « communauté » de la Vape vous êtes, chacun à son rôle à jouer. Il y a des choix à faire et ce, aussi bien pour soi que pour les autres. Quelque soit le marché, n’oubliez pas que l’offre répond à la demande. Reste à savoir si cette demande est une réponse à une mode ou à un besoin. Et quel est son impact sur l’écologie.

« Rien ne se perd, rien ne se crée : tout se transforme ». Antoine Laurent de Lavoisier.

 

Cet article n’engage que son rédacteur.

 

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