Aujourd’hui, ça fait 10 jours que mon PicoX et mon Mesmerize II sont entrés dans ma vie. Mon objectif est toujours le même : réduire sensiblement la clope, pour pourquoi pas arrêter totalement, rapidement.
Alors, ça se passe comment, depuis 10 jours ?
Si vous n’avez pas lu le premier épisode, c’est par ici.
J’avoue être assez satisfaite de moi. Je tourne en moyenne à 5 clopes par jour, contre 20 avant. Je ne me mets toujours pas de pression sur ce chiffre, même si, les jours où je suis à 3 clopes, je me sens pousser des ailes.
Le mieux ? Je ne ressens en aucun cas le manque de ces 15 cigarettes.
Je découvre le plaisir d’une fumée plus légère, qu’on inhale plus lentement, qui est plus chaude et plus douce pour la gorge. D’ailleurs, quand je clope, je ressens que je n’inhale plus de la même manière, et du coup, j’apprécie moins le goût de la fumée de cigarette. Il faut dire qu’entre le goût goudron et le NKV Red, y’a juste pas photo…
J’avais peur de ne pas me plier aux besoins techniques d’une e-cig : le fait de devoir la recharger, en batterie et en fuel, me faisait craindre de la lâcher trop facilement.
Mais c’est rentré très vite dans mes habitudes : dès que j’en ai l’occasion, je la branche sur mon ordi, à portée de main, et je peux même continuer à vaper en même temps.
Je remplis mon clearo aisément aussi : quel kiff, ce petit trou super accessible sur le Mesmerize II. En somme, y’avait vraiment pas de quoi s’en faire tout un plat, de ce côté technique.
Côté santé, je ressens les effets de la diminution de la cigarette.
Je monte mes trois étages sans être essoufflée, je trottine gaiement pour choper le métro, je prends les escaliers sans craindre la quinte de toux.
Au yoga, c’est encore plus manifeste : plus aucun essoufflement. J’ai même rentré la posture sur la tête la semaine dernière. Bon, d’aucuns diront que ça n’a aucun rapport avec l’état de mes poumons… mais j’aime croire que c’est lié à la force mentale que j’acquière au fur et à mesure que je restreins ma consommation de cigarettes.
Avec toutes ces améliorations, vient cependant le constat terrible que j’ai fait n’importe quoi avec ma santé jusqu’alors.
J’ai appris par un ami proche qu’avec nos 10+ années de clope dans les dents, nos gencives se sont totalement rétractées, de manière irréversible. Lui se tape en ce moment même une parodontite horrible, avec ses gencives qui saignent à balle au moindre brossage de dents. C’est dégueulasse, et ça fait réfléchir à comment j’expliquerai à mes enfants qu’ils doivent éviter de se mettre une clope au bec un jour.
Une autre amie, avec qui je Skype un soir, fume une clope roulée. Tout d’un coup, elle me montre à la caméra son index et son majeur de la main droite : ils sont couverts, non-stop, H24, et malgré un lavage de mains en bonne et due forme, d’une tâche marronnasse. La nicotine dans la peau. Ça me donne juste envie de reprendre mon PicoX en main, et de jeter mon paquet.
Mais je persiste à garder les deux sur la table, sur mon bureau, dans ma poche, au quotidien.
Plutôt que de me tenter, ça me rappelle à chaque instant que je veux m’en débarrasser.
On m’avait notamment dit que j’aurai du mal à me contenir pendant les apéros entre amis. Fierté : ce sont eux, mes amis, qui finissent mes paquets de clopes. Je pense qu’on m’en a plus taxé que j’en ai fumé, pendant ces 10 jours. J’en ai même donné 3 d’un coup à un SDF sympa avec qui j’ai papoté dans le métro mardi.
Hier, en repassant en boutique au Pipeline Store de Villiers, j’ai racheté ma came pour les jours à venir : paquet de 5 résistances, 2 fioles de NKV Red, et une de Honey Blend.
Toujours en 18mg, parce que je sais qu’une addiction à la nicotine ne se canalise pas aussi rapidement. Mais ça aussi, ça viendra.