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’interdiction du tabac n’est plus à l’ordre du jour en Nouvelle-Zélande

Nouveau gouvernement, nouvelle politique… contre l’interdiction du tabac ! Alors que la Nouvelle-Zélande s’apprêtait à devenir la première nation à interdire progressivement la vente de cigarettes aux prochaines générations, le pays fait marche arrière. Voilà qui ne présage rien de bon, d’autant plus que le nouveau Premier ministre ne semble pas très porté sur le vapotage non plus…

Interdiction du tabac : Un brin de contexte

Dès 2011, la Nouvelle-Zélande a clairement affiché son objectif : éradiquer le tabac à l’horizon 2025. D’abord antivape, le pays a vite révisé sa copie face à l’échec de sa politique de lutte contre le tabagisme.

Sous le mandat de Jacinda Ardern (2017-2023), alors Première ministre, de grands changements ont eu lieu : l’interdiction de vente de e-liquides nicotinés a été levée, et de vastes campagnes de réinformation et de promotion du vapotage auprès des fumeurs adultes ont été lancées, avec la création du site vapingfacts notamment.

Résultat : en reconnaissant officiellement la vape comme une méthode de réduction des risques et en la conseillant comme outil d’aide à l’arrêt du tabac, le tabagisme est redescendu en flèche. Désormais, en Nouvelle-Zélande, seuls 8 % de la population fume encore, contre 12 % il y a 3 ans.

Bien déterminé à atteindre son objectif, le gouvernement proposait même, dès 2021, une série de mesures pionnièresdans le cadre du plan « Smokefree 2025 ». Parmi elles, une restriction de la quantité de nicotine dans les cigarettes ou encore une diminution drastique des points de vente… Mais surtout : l’interdiction générationnelle de fumer, qui entendait rendre illégal la vente de cigarettes à toute personne née après 2004.

Portée à toute personne née à compter du 1er janvier 2009, et adoptée en l’état il y a un an, sous le gouvernement Hipkins, cette loi avait fait de la Nouvelle-Zélande l’un des pays les plus engagés en matière de lutte contre le tabac.

C’était sans compter l’entrée en fonction du nouveau Premier ministre, Christopher Luxon, en novembre 2023…

Rétropédalage en Nouvelle-Zélande : l’interdiction du tabac ne verra pas le jour… question d’économies et de sécurité !

À peine arrivé, le nouveau gouvernement de Nouvelle-Zélande abolit déjà la série de mesures antitabac inspirantes votée sous l’ancien. Pas question de leur laisser le temps de voir le jour : d’ici mars 2024, elles ne seront plus qu’un lointain souvenir.

Pour le Premier ministre Christopher Luxon, leur abrogation est nécessaire. De telles mesures n’auraient fait qu’accentuer le marché noir et le crime : « Concentrer la distribution de cigarettes dans un seul magasin d’une petite ville [la mesure prévoyait de passer de 6 000 à 600 bureaux de tabac] va attirer énormément de crime », a-t-il déclaré lors de son passage à Radio New Zealand.

D’après les dires de plusieurs ministres, rapportés par The Guardian, cette décision ne serait pas non plus sans lien avec l’état des caisses du pays : « La mise à jour budgétaire pré-électorale du Trésor indiquait que la réduction du nombre de magasins pouvant vendre des produits du tabac et la série de restrictions réduiraient considérablement les revenus de la couronne, a déclaré Willis [le nouveau ministre des Finances] à Newshub Nation ».

De quoi raviver la colère, plus que légitime, de nombreuses associations antitabac du pays. Dans un communiqué de presse du 24 novembre 2023, la Health Coalition Aotearoa (HCA), association antitabac maorie, n’a pas manqué de pointer les dangers d’un tel revirement : « il s’agit d’une perte majeure pour la santé publique et d’une énorme victoire pour l’industrie du tabac, dont les bénéfices seront augmentés au détriment des vies des Kiwis [nom donné au peuple néo-zélandais] », a-t-elle écrit.

Le peuple maori risque d’ailleurs d’être le premier à en faire les frais puisque c’est bien au sein de cette population que le tabagisme y est encore le plus marqué.

Mais peu semble importer au nouveau gouvernement néo-zélandais, qui fait passer un message plutôt clair : sous leur mandat, les profits passent avant la santé, et l’industrie du tabac ne doit pas être trop bousculée. Très proche de ce qu’a montré la France récemment, avec son nouveau programme de lutte contre le tabac (PNLT) d’ailleurs…

Et la vape dans tout ça ?

En plus d’abroger une mesure pourtant conçue pour éviter des milliers de décès liés au tabagisme, mais aussi de maladies, faisant ainsi économiser des milliards de dollars au système de santé néo-zélandais (5 milliards exactement, se félicitait l’ancienne ministre de la Santé Ayesha Verrall), le gouvernement entrant ne semble pas non plus partager la même opinion que son prédécesseur sur la vape…

Maintenant à l’ordre du jour l’interdiction des cigarettes électroniques jetables (ou puffs), l’actuel Premier ministre a également parlé d’une « réforme de la réglementation du vapotage », incluant les produits du tabac chauffé et les produits oraux à base de nicotine, sans pour autant entrer dans les détails.

Néanmoins, à l’approche des élections, en mai 2023, Christopher Luxon avait déjà fait part de ses inquiétudes quant au vapotage : « je crois que nous avons complètement tort dans nos réglages et qu’il serait juste de prendre du recul et de nous demander si nous pourrions faire plus. Je pense qu’envisager une interdiction est une bonne chose », avait-il déclaré lors de son passage sur la chaîne 1News.

Espérons donc que le pays a bien appris la leçon et garde en tête ses erreurs passées, afin d’éviter que l’histoire ne se répète ! Quant aux pays qui comptaient lui emboîter le pas en adoptant une interdiction du tabac similaire (on pense notamment au Royaume-Uni), prions également pour qu’ils ne rebroussent pas chemin eux aussi…


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