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Des députés français demandent au gouvernement de promouvoir la vape

C’est une petite victoire pour la vape. Alors que le gouvernement français se refuse toujours à promouvoir la vape en tant que méthode efficace de substitution au tabac, ce, malgré les multiples preuves scientifiques réunies depuis maintenant 15 ans, des députés commencent à percevoir son plein potentiel. Et la défendent !

Une proposition de loi pour la santé mentale et pour promouvoir la vape comme substitution au tabac

Comme chaque année, le 10 octobre est consacré à la journée mondiale de la santé mentale. Un vaste sujet, qui recoupe tout type de problématique, de l’anxiété, à la dépression en passant par le burn-out ou les addictions. Et qui, malheureusement, concerne désormais à sa façon la vie de tous les citoyens ou de leurs proches…

En décembre 2022, Santé publique France (SPF) révélait ces chiffres inquiétants : 24,1 % de la population française présentait un état anxieux, 17,1 % un état dépressif et une personne sur dix avait des pensées suicidaires. Soit 11, 7 et 6 points de plus par rapport aux niveaux mesurés avant l’épidémie de Covid-19.

Face à une telle dégradation de l’état de santé mentale de la population française, plusieurs députés français du groupe Socialistes et apparentés ont présenté, le 17 octobre 2023 à l’Assemblée nationale, une proposition de loi « visant à prendre dix grandes mesures pour la santé mentale » (1).

Si ces mesures entendent transformer radicalement la philosophie de notre système de santé mentale, elles précisent également un point essentiel : la prévention, et notamment la place de la vape dans les méthodes reconnues et promues de substitution au tabac.

À l’article 10, les cosignataires de cette proposition de loi appellent ainsi le gouvernement à « poursuivre et étendre la prévention contre les conduites addictives, avec ou sans produit, en luttant plus efficacement contre l’impact des lobbys de l’alcool et du tabac, avec l’objectif de parvenir rapidement aux premières générations sans tabac et en promouvant l’usage de la cigarette électronique comme substitution ».

Reconnaître la vape comme ce qu’elle est : une très bonne méthode de substitution au tabac

En demandant de promouvoir l’usage de la cigarette électronique, les cosignataires de cette proposition de loi souhaitent donc voir la vape officiellement reconnue comme une méthode de substitution tabagique légitime et efficace. Les études scientifiques probantes commenceraient-elles enfin à être prises en compte ?!

Car on le sait maintenant depuis des années. En plus d’être au moins à 95 % moins nocive que le tabac, la vape est un outil d’arrêt du tabac efficace. D’après la célèbre revue Cochrane, dont l’étude de septembre 2023 est venue confirmer celle de l’année précédente, il est même l’un des meilleurs, loin devant les patchs nicotiniques et autres substituts ou traitements reconnus !

Plus encore, si l’on en croit les résultats du récent sondage d’opinion sur « le rôle des produits nicotinés dans le sevrage à la cigarette », réalisé par l’IFOP pour JeSuisVapoteur, la vape reste le mode de sevrage préféré des Français. Ainsi, 8 consommateurs de produits nicotinés sur 10 l’utilisent et, pour plus de la moitié, c’est bien elle qui leur a permis d’arrêter : 42 % ne fument plus depuis plus de deux ans !

Promouvoir la vape comme substitution au tabac : une proposition inspirée du Royaume-Uni ?

Promouvoir « l’usage de la cigarette électronique comme substitution » comme le requièrent les 30 députés dans leur proposition de loi, c’est ce que les Anglais font maintenant depuis des années. Et force est de constater que les résultats sont là : en 2021, le Royaume-Uni comptait alors 13 % de fumeurs, le taux le plus bas jamais enregistré dans le pays.

En plus de durcir ses mesures antitabac en réfléchissant notamment à repousser progressivement l’âge légal pour fumer, comme la Nouvelle-Zélande avant lui, le Royaume-Uni mise sur le « potentiel du vapotage en tant qu’outil puissant pour arrêter de fumer » (N. O’Brien, ministre de la Santé, 11/04/2023, Policy Exchange).

Ainsi, en avril dernier, le gouvernement lançait un programme inédit : « Swap to stop » ou « échanger pour arrêter ». Afin d’encourager sa population fumeuse à arrêter, un million de fumeurs adultes se sont vu recevoir un kit de démarrage de vape gratuit, avec soutien comportemental et même coups de pouce financiers à destination des femmes fumeuses et enceintes.

Parallèlement, l’Angleterre veille à faire appliquer la loi sur la vente de cigarettes électroniques aux mineurs. En somme, elle adopte la même ligne que la Nouvelle-Zélande, gardant à l’esprit le juste équilibre nécessaire entre la protection de la jeunesse et la promotion de la vape en tant qu’outil de sevrage auprès des fumeurs adultes…

Le gouvernement français est-il prêt à écouter ?

Pendant ce temps-là, en France, 12 millions de personnes continuent de fumer quotidiennement tandis que le tabagisme continue lui aussi de tuer 200 personnes par jour. Et, alors que la vape bénéficie désormais d’un recul comme d’un bilan plus que rassurants (0 mort en 15 ans), les institutions sanitaires et professionnels de santé ne cessent pourtant de la désapprouver.

Le Dr Marion Adler, tabacologue depuis 25 ans maintenant, en a justement rappelé les conséquences lors de son intervention au congrès international des addictions, ce 24 octobre 2023 dernier. « En donnant des injonctions paradoxales par rapport à la vape, nous sommes en train d’être très contreproductifs », alertait-elle.

Entre les données mensongères et les craintes non fondées véhiculées par ces institutions (Haut conseil en santé publique (HCSP), Haute autorité de santé (HAS), Organisation mondiale de la santé (OMS)…), le risque de reprise du tabagisme et d’entrave à la santé publique et à la lutte antitabac est plus grand encore.

Induits en erreur, des gynécologues déconseillent ainsi ouvertement à leurs patientes enceintes de vapoter, alors même que la vape leur avait permis d’arrêter complètement le tabac avant la grossesse… et vont même jusqu’à leur proposer de refumer « quelques cigarettes par jour seulement » !

Ainsi, en invitant le gouvernement à promouvoir l’usage de la cigarette électronique, ces députés ont fait un grand pas (que la France se refuse malheureusement toujours à faire) : celle de la réduction des risques.

Espérons que l’idée continuera de faire son chemin dans les esprits de nos politiques Françaises et Français… Mais, pour ce faire, n’oublions pas de les y aider ! La plateforme jesuisvapoteur.org vous donne la possibilité de contacter directement vos élus pour les (ré)informer (et ils en ont toujours grand besoin)…


Sources :

Proposition de loi n°1772 « visant à prendre dix grandes mesures pour la santé mentale », Enregistrement à la Présidence de l’Assemblée nationale le 17 octobre 2023, (Renvoyée à la commission des affaires sociales, à défaut de constitution d’une commission spéciale dans les délais prévus par les articles 30 et 31 du Règlement).
URL : https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/textes/l16b1772_proposition-loi#

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