À travers une enquête menée par l’Institut Français d’Opinion Publique (IFOP) pour l’entreprise Cigusto en novembre 2025, les vapoteurs s’expriment sur les mesures envisagées par l’Article 23. Soit une potentielle taxation et disparition de la vente spécialisée (commerces en ligne, vape-shops).
Méthodologie
Axée sur les personnes fumeuses et vapoteuses françaises, l’enquête a été réalisée auprès de deux groupes :
- Grand public : un échantillon de 1 000 personnes françaises, âgées de 18 ou plus, représentatif de la population française ;
- Vapoteurs : un échantillon de 510 personnes, âgées de 18 ou plus, dont 402 proviennent d’un sur-échantillon et 108 de l’échantillon national (Grand public).
Soit un total de 1 402 personnes interrogées.
L’enquête s’est déroulée via des questionnaires auto-administrés en ligne, du 4 au 5 novembre 2025 pour le Grand public et du 4 au 6 novembre 2025 pour le groupe des vapoteurs.
Profil des fumeurs français
Sur les 1 000 personnes issues de l’échantillon national (Grand public), 31 % se sont déclarées fumeuses. Ces dernières ont majoritairement entre 35 et 49 ans et font partie des catégories populaires (employés et ouvriers).
Parmi ces personnes fumeuses, on compte davantage de petits fumeurs (1 à 5 cigarettes par jour : 37 %) que de gros fumeurs (plus de 10 cigarettes par jour : 29 %). Ces derniers étant en grande partie issues de la tranche des 35-49 ans.
Sur ces personnes fumeuses, une majorité sont fumeurs exclusifs (environ 56 %), le reste sont également vapoteurs (environ 44 %).
L’avis des vapoteurs français sur l’Article 23
Sur les 510 personnes du groupe des vapoteurs, 96 % sont d’anciens fumeurs.
Pour 91 % d’entre eux, la vape leur a permis de réduire ou d’arrêter complètement leur consommation de cigarettes. Respectivement 49 % de réduction et 42 % d’arrêt total.
La majorité des vapoteurs achètent leurs produits dans une boutique spécialisée (51 %) ou sur internet (43 %). Tandis que 35 % se fournissent en produits du vapotage via un bureau de tabac.
Si la distribution spécialisée (vente en ligne et vape-shops) venait à disparaitre, 48 % pensent qu’ils pourraient reprendre la cigarette (44 % non, 8 % ne sait pas). Dont une majorité provient de la tranche des 18-39 ans (61 %).
Si les produits du vapotage venaient à augmenter du fait d’une taxe, 44 % pensent que cela les inciteraient à repartir vers la cigarette (47 % non, 9 % ne sait pas). Dont une majorité encore provient de la tranche des 18-39 ans (55 %).
Autrement dit, pour une écrasante majorité de vapoteurs, la vape est l’outil qui leur a permis de s’éloigner de la cigarette, en réduisant leur consommation ou en arrêtant totalement de fumer. Parce que ces derniers se fournissent majoritairement via les boutiques physiques et en ligne de vapotage, et apprécient l’accessibilité financière des produits de la vape, ils s’inquiètent que les interdictions et restrictions à venir ne les poussent à revenir vers leur produit initial : la cigarette.
Rien que sur le panel interrogé, cela concerne plus de 210 vapoteurs, inquiets pour la bonne marche de leur sevrage. Rapporté à l’ensemble des vapoteuses et vapoteurs français, cela représente des millions d’utilisateurs en danger.
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🔍Retrouvez le rapport complet de l’Enquête auprès des vapoteurs, par l’IFOP pour Cigusto
Consultez également les autres sondages réalisés par l’IFOP sur la vape :