2024 approche à grands pas. Il est temps d’établir la liste de vos bonnes résolutions ! Comme la plupart des fumeurs, tout en haut de la vôtre figure : arrêter de fumer. Au vu de vos échecs précédents, vous ne comptez pas retourner vers les substituts nicotiniques traditionnels, et vous hésitez désormais entre la vape et le tabac à chauffer.
Avis aux indécis, cette nouvelle étude britannique pourrait bien vous permettre de trancher !
Une étude britannique compare l’efficacité de la vape et du tabac à chauffer pour arrêter de fumer
On le sait depuis quelque temps déjà : la vape est une alternative efficace au tabagisme. Peut-être même la meilleure, nous dit l’étude 2023 de Cochrane, célèbre revue systématique anglaise.
Poursuivant les recherches, 6 chercheurs britanniques et américains ont entrepris d’analyser en détail « l’identité, les attitudes et les indicateurs d’efficacité chez les personnes qui fument, vapotent ou utilisent des produits du tabac à chauffer » à travers une étude transversale destinée à paraitre dans la revue scientifique Addictive Behaviors en avril 2024 (1).
Pour ce faire, 136 adultes ont été recrutés à Londres, au Royaume-Uni, entre mars 2018 et février 2022 (la période de recrutement a été allongée du fait de la pandémie de Covid-19) : 45 fumeurs quotidiens, 46 ex-fumeurs utilisant exclusivement – et depuis au moins 3 mois – un dispositif de vapotage à la nicotine (ou « NVP » dans l’étude) et 45 ex-fumeurs, utilisateurs exclusifs de produits du tabac à chauffer (ou « HTP » dans l’étude) depuis au moins 3 mois également.
L’objectif : recueillir les témoignages de ces différents consommateurs, en s’intéressant particulièrement aux facteurs psychosociaux à l’œuvre, afin de comparer l’impact de la vape et du tabac à chauffer sur ce que les auteurs nomment « l’identité du fumeur ». Et ainsi, pouvoir déterminer si l’un ou l’autre (ou les deux) permettent de s’en détacher complètement, jusqu’à se créer une véritable « identité de non-fumeur ».
À noter : cet échantillon a regroupé majoritairement des hommes (66,2 %), particulièrement chez les utilisateurs de tabac à chauffer (77,8 %). L’âge moyen a été estimé à 37,1 ans, la population la plus jeune étant située chez les utilisateurs de tabac à chauffer (32,8 ans en moyenne) et la plus vieille chez les vapoteurs (42,7 ans en moyenne).
Dans l’ensemble, tous avaient commencé à fumer à leur majorité (18 ans) et les utilisateurs de vape et de tabac à chauffer avaient cessé de fumer depuis respectivement 32 et 18 mois environ.
Vape VS Tabac à chauffer : moins de risque de rechute avec la vape !
Si les chercheurs notent que les deux produits se sont avérés tout aussi efficaces du point de vue des consommateurs pour réduire leurs envies de fumer et soulager leurs symptômes de sevrage, ils indiquent tout de même que :
- « L’utilisation du tabac à chauffer semble maintenir une identité de fumeur plus forte que l’utilisation de la vape » ;
Lors de la question « Fumer fait partie de moi », visant à mesurer à quel niveau se situaient les consommateurs sur leur identité de fumeur, les utilisateurs de tabac à chauffer ont été plus nombreux à répondre par l’affirmative sur l’échelle de Likert (1 = « pas du tout d’accord », 5 = « tout à fait d’accord ») : 2,8 en moyenne, contre seulement 2 chez les vapoteurs.
Or, d’après les auteurs, parce que le changement d’identité, de fumeur à non-fumeur, est essentiel pour réussir à abandonner durablement le tabac, « de tels résultats peuvent suggérer qu’il existe un plus grand risque de rechute du tabagisme et/ou de consommation concomitante de cigarettes chez les utilisateurs de produits du tabac à chauffer ».
- « L’utilisation du tabac à chauffer a été associée à une dépendance perçue plus forte que l’utilisation de la vape ».
Non seulement les consommateurs de tabac à chauffer ont évalué leur produit « comme étant plus addictif que les cigarettes, contrairement aux vapoteurs », indiquent les chercheurs, mais ils étaient aussi « plus susceptibles d’utiliser leur produit au travail ou dans des espaces publics que les utilisateurs de vape ».
Ainsi, pour les auteurs, cela pourrait conduire à « une utilisation prolongée du produit et une plus grande difficulté à s’arrêter par rapport aux produits du vapotage à la nicotine ».
Conclusion ? Arrêter de fumer en 2024, c’est bien, avec la vape… c’est mieux !
En définitive, si cette étude britannique comporte certaines limites, dont un échantillon trop faible pour être généralisé à toute la population, elle témoigne tout de même de l’importance de telles alternatives, capables d’aider de nombreux fumeurs à s’éloigner durablement du tabagisme.
Plus encore, elle vient confirmer ce que de multiples études ont déjà signalé : la vape est l’un des outils les plus efficaces pour arrêter de fumer, loin devant les substituts nicotiniques, les traitements pharmacologiques… et les produits du tabac à chauffer !
Aussi, si la « recette miracle » n’existe pas, chaque fumeur étant différent et demandant une solution d’arrêt personnalisée, arrêter de fumer en 2024 en passant à la vape semble pour autant être la meilleure décision. 1- pour votre santé, 2- pour celle de votre entourage, et 3- pour réduire significativement les risques de rechuter…
Lancez-vous, vous verrez !
Sources :
(1) Dimitria Kale, Jamie Brown, Lynne Dawkins, Maciej L. Goniewicz, Corinna Leppin, Harry Tattan-Birch, Lion Shahab, Comparing identity, attitudes, and indicators of effectiveness in people who smoke, vape or use heated tobacco products : A cross-sectional study, Addictive Behaviors, Volume 151, 2024. DOI : https://doi.org/10.1016/j.addbeh.2023.107933