La Première ministre française continue de ne pas lâcher sa vape à l’Assemblée, quitte à être réprimandée publiquement comme ce fut le cas ce mercredi 29 novembre 2023. De son comportement comme du sermon que lui a asséné Caroline Fiat, l’on a beaucoup à redire. Car, si utiliser sa vape dans l’Hémicycle est contraire à la loi, vapoter n’est pas fumer, comme semble le croire la députée insoumise. Et Élisabeth Borne mériterait peut-être d’être mieux conseillée dans son sevrage tabagique…
Qu’à cela ne tienne, chez Oneshot, on regorge d’infos et de bons conseils !
Élisabeth Borne et sa vape : un duo inséparable qui agace au plus haut point
Vapoteuse sans-gêne, jusque dans l’Hémicycle, Élisabeth Borne n’en finit plus d’agacer les membres de l’Assemblée nationale, quand ce n’est pas ceux du Conseil des Ministres des enfants.
Encore récemment, la Première ministre française a été rappelée à l’ordre par la députée insoumise Caroline Fiat : « Vapoter dans cette enceinte, alors que je suis en train de vous parler, c’est un mépris total », s’est-elle exaspérée ce mercredi 29 novembre 2023, au micro de l’Assemblée (1).
Survenant un jour seulement après l’annonce du plan antitabac 2023 par le ministre de la Santé Aurélien Rousseau, la députée insoumise y a vu un geste on ne peut plus déplacé : « Madame la Première ministre, sincèrement. Alors que le ministre de la Santé a annoncé hier, pour des raisons de santé publique, qu’il ne fallait plus fumer sur les plages, aux abords des bâtiments publics… Ici, nous écrivons la loi, nous ne sommes pas au-dessus des lois », a-t-elle rappelé.
Une Première ministre qui vape impunément tout le temps et partout, une énième querelle à l’Assemblée… Rien de nouveau sous le soleil, vous dites-vous.
Eh bien détrompez-vous. Si l’on vous raconte une telle histoire, ce n’est pas pour pointer l’absence évidente de respect de la loi et des autres de la part de la Première ministre française (cela, les divers médias s’en sont déjà occupés avec joie). Mais plutôt, parce que le discours de Mme Fiat exemple parfaitement la désastreuse désinformation qui circule toujours chez nos députés, comme dans la plupart des médias français d’ailleurs.
Ainsi, pour terminer sa tirade incendiaire, la députée insoumise n’a pas choisi n’importe quels mots. Elle a déclaré : « et pour rappel, ce n’est pas bon pour la santé ».
Élisabeth Borne ne fume pas, elle vape… et ça change tout !
Tout au long de sa protestation, Caroline Fiat n’a eu de cesse d’associer la vape au tabac. Et elle est loin d’être la seule.
Dans l’article de Marie-Pierre Bourgeois pour BFMTV qui relate ces faits (1), l’amalgame est bel et bien présent également. Après avoir mentionné que la Première ministre avait déjà été surprise en train de « vapoter devant des jeunes lors d’un “Conseil des ministres des enfants” », la journaliste ajoute : « quelques mois plus tôt, elle avait encore été aperçue en train de fumer sous son masque […] ».
Ce faisant, tous participent à la propagation d’une dangereuse idée reçue : vapoter est aussi dangereux que fumer. Or, si le tabagisme tue bel et bien (200 Français par jour exactement), le vapotage est plutôt une alternative qui sauve des vies (0 mort en 15 ans).
Aussi, en utilisant sa cigarette électronique (dans un endroit interdit, certes), Mme Borne ne met pas en danger sa santé, et encore moins celle de ceux qui l’entourent.
Disparition de la fameuse toux du fumeur, retour de l’odorat, du goût, ou encore regain d’énergie… Comme 87 % des vapoteurs Français interrogés par l’Institut national d’opinion publique (IFOP) pour JeSuisVapoteur en juin 2023, elle contribue plutôt à améliorer nettement son état de santé.
Et, bien qu’elle n’en ait sans doute pas conscience au vu des politiques engagées, en vapotant, elle combat justement le tabac et fait en sorte de le garder éloigner, afin de réussir à terme à se sevrer.
En revanche, il semble effectivement lui manquer quelques clés pour mener à bien son sevrage sans avoir recours à ces incessants passe-droits…
De vapoteur à vapoteur : nos conseils pour Élisabeth Borne
Madame la Première ministre,
Au-delà de la simple impertinence, votre comportement semble témoigner d’un besoin important, que ressentent chaque jour des millions de vapoteurs en sevrage : l’apport en nicotine, cette substance en partie responsable de la dépendance tabagique, mais essentielle lorsqu’il s’agit d’en sortir. Augmenter votre taux nicotinique ou utiliser un e-liquide aux sels de nicotine avant de devoir vous rendre à l’Assemblée sont peut-être deux solutions à envisager pour supprimer votre envie de vapoter durant les débats de vos collègues députés.
Pour ce qui est de l’arôme, nous estimons que ce choix doit être laissé à l’appréciation du vapoteur (après tout, c’est de la réussite de votre sevrage dont il est question…) !
Autre solution, utilisée depuis des années déjà par nos voisins suédois – et grâce à laquelle ils sont aujourd’hui reconnus comme un pays non-fumeur par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) : le pouch de nicotine. Sorte de petit sachet de thé à placer entre la gencive et la lèvre supérieure, ce produit alternatif ne fait appel ni au tabac ni à la combustion, mais simplement à de la nicotine (celle-là même qui compose les substituts nicotiniques) et à des arômes de qualité alimentaire (à l’instar des e-liquides de la vape, donc).
Et, si vous souhaitez continuer à vapoter impunément dans l’hémicycle, nul besoin de dégainer un 20ème 49.3. Choisissez plutôt un petit pod discret !
Ou mieux encore, agissez réellement et permettez à la vape d’être enfin reconnue comme ce qu’elle est : un formidable outil de réduction des risques. Rétablissez la véritable information auprès des Français et faites de la France un pays vraiment engagé dans la lutte contre le tabac… à l’instar du Royaume-Uni par exemple, qui autorise entre autres de vapoter dans les hôpitaux, mais sanctionne le tabagisme jusque sur le parking de ces mêmes hôpitaux !
Pour acquérir des informations fiables sur ces sujets, bien des sites de vape sauront vous aiguiller. Un en particulier : jesuisvapoteur.org. Tant qu’à faire, n’hésitez pas à le parcourir en entier et à le recommander autour de vous. Mme Fiat a semble-t-il grand besoin d’apprendre que, non, vapoter n’est pas aussi nocif pour la santé qu’elle le croit. C’est même une méthode 95 % moins risquée que de fumer, et qui n’a jamais eu à déplorer aucun mort… Et, qui sait, M. Rousseau comprendra peut-être également quel dangereux chemin il est en train de faire emprunter à nos concitoyens !
Sources :
(1) Élisabeth Borne vapote à l’Assemblée et se reprendre par Caroline Fiat – LeHuffPost – Youtube. URL : https://www.youtube.com/watch?v=duQOSnmuIek
(2) Élisabeth Borne sermonnée à l’Assemblée pour vapotage deux jours après le plan contre le tabac – BFMTV – 30 novembre 2023. URL : https://www.bfmtv.com/politique/parlement/elisabeth-borne-sermonnee-a-l-assemblee-pour-vapotage-deux-jours-apres-le-plan-contre-le-tabac_AN-202311300421.html
DonVaper
CORRECTION: Oui, Elisabeth Borne a le droit de vapoter à l’Assemblée nationale, c’est la loi qui le dit !
Il est interdit de vapoter dans les lieux collectifs de travail sans accueil du public [selon l’article R.3513-2 du Code de la santé publique], mais pas dans les lieux collectifs qui accueillent du public [décret du 25 avril 2017]. Et l’Assemblée nationale rentre dans cette définition: l’Hémicycle accueille du public en tribune et les débats sont publics, comme le dispose l’article 33 de la Constitution française.
Dans le pire des cas si l’on considère que les bancs de l’Assemblée ne sont pas ouverts au public (mais uniquement aux membres de l’Assemblée), Borne devrait vapoter dans les tribunes et les galeries qui elles, sont ouvertes au public.
Encore une occasion manquée de défendre la vape au sein du gouvernement…