Alors que la vape est plus que jamais dans la tourmente, menacée de voir ses arômes interdits et ses produits taxés, l’Ifop vient de révéler les conclusions de son sondage “Le rôle des produits nicotinés dans le sevrage à la cigarette”. En dessinant le profil type du vapoteur, l’Ifop nous permet de mesurer l’enjeu que représente la vape ainsi que la place cruciale des arômes. Explications.
L’objectif de ce sondage Ifop – JeSuisVapoteur
Avec 11% de vapoteurs en France, 6% de consommateurs de puffs, 4% de patchs et de gommes à la nicotine et 2% de sachets de nicotine, il n’y a pas de doute : les produits nicotinés alternatifs à la cigarette traditionnelle font désormais partie du quotidien de bon nombre de français.
Ce que l’on ignore néanmoins : qui sont les consommateurs de ces substituts nicotiniques et quel usage en font-ils ? C’est ce qu’a souhaité savoir Oneshot Média, en confiant à l’Ifop la réalisation de cette étude.
La méthodologie du sondage Ifop
L’IFOP a imaginé ici une double enquête : tout d’abord, afin de définir les usages, une première investigation a été réalisée auprès de 600 consommateurs de produits nicotinés et anciens fumeurs.
Une seconde, concentrée sur un panel de 1000 personnes, représentatif de la population française, a permis de mesurer les perceptions du grand public à l’égard de ces substituts.
Les produits nicotinés, bien connus des Français
Plus de 8 sondés sur 10 ont déjà entendu parler de la cigarette électronique et des patchs. Les gommes à la nicotine sont aussi largement identifiées. Seuls les puffs et les sachets nicotinés, plus récents, sont moins connus.
Quant à leur consommation, 11% des sondés indiquent vapoter, 6% consommer des puffs, 4% des patchs et gommes à la nicotine et 2% utilisent les sachets de nicotine.
La cigarette électronique en tête de liste
La vapoteuse est, de loin, le produit nicotiné le plus consommé. Pour preuves, 80% des consommateurs l’utilisent et 54% d’entre eux, de façon régulière.
Les autres substituts sont utilisés moins fréquemment, voire de manière occasionnelle. Par exemple, sur les 36% de consommateurs de puffs, seulement 10% en vapent régulièrement. Et il en est de même pour les gommes, les patchs et les sachets de nicotine, majoritairement utilisés de façon occasionnelle.
Le profil type du consommateur
53% des consommateurs allient plusieurs produits nicotiniques. Autrement dit, ils utilisent leur cigarette électronique tout en ayant recours, ponctuellement, à un ou plusieurs autres substituts.
Les trois quarts des consommateurs interrogés indiquent utiliser quotidiennement leur vapoteuse. Et cela est d’autant plus vrai s’ils ont arrêté de fumer il y a peu de temps. 85% des abstinents depuis moins de 6 mois vapent ainsi quotidiennement, contre 68% dès lors qu’ils sont sevrés depuis plus de deux ans.
La vape, un outil de sevrage efficace
Certes, vapoter coûte moins que de fumer. Mais l’aspect pécunier arrive ici au second plan : si les produits nicotinés sont considérés, pour 58% des interrogés, comme une bonne solution pour se sevrer du tabac, c’est avant tout parce qu’ils sont moins dangereux selon 59% d’entre eux.
Parmi les consommateurs, 93% considèrent ces substituts efficaces pour pallier le manque de tabac et 40% d’entre eux estiment même qu’ils sont “une très bonne solution”.
76% des consommateurs réguliers déclarent même qu’il s’agit là de la méthode la plus efficace. Pour preuve, les trois quarts recommandent ces produits nicotinés à leurs proches qui souhaitent en finir avec le tabac.
Les Français quant à eux demeurent encore assez septiques : 49% estiment que les substituts sont une bonne solution. Mais ils restent partagés quant à la dangerosité de la vape par rapport au tabac : 15% la pense plus dangereuse, et seulement 30% moins dangereuse.
La vape, une transition vers une vie plus saine
Considérant la vape comme une transition pour les libérer de leur addiction au tabac, une proportion importante des consommateurs projette de ne plus y avoir recours une fois sevrés. Et cela à court terme pour 29% d’entre eux.
En attendant, depuis qu’ils vapent, 87% des consommateurs ont constaté une amélioration de leur état de santé : diminution de la toux pour 65%, amélioration de l’odorat pour 59%, davantage d’énergie pour 42% et une diminution du stress pour 25%… 42% d’entre eux parlent même d’une amélioration “significative”.
Et les arômes dans tout ça ?
Si 66% des Français se déclarent favorables à une interdiction des arômes à l’exception de celui du tabac, 59% des consommateurs sont inquiets. Et pour cause : parmi eux, 75% pensent que les arômes contribuent à les garder loin de la cigarette et pour 83%, qu’ils ont facilité leur transition vers le vapotage. Les conclusions de l’Ifop sont donc claires et sans appel : la cigarette électronique apparaît comme l’une des meilleures alternatives au tabac. Et ce, en partie grâce à ses arômes, ceux-là mêmes que le gouvernement est en passe d’interdire. Espérons que nos ministres auront vent de ce sondage.