Des règles et lois de bon usage ont été mises en place pour cadrer cette nouvelle liberté offerte au peuple canadien. Si le cannabis est légal partout dans le pays, chacune des 11 provinces canadiennes a choisi sa propre réglementation locale. En effet, selon la province, on pourra acheter dans des magasins d’Etat et/ou dans des magasins privés. On pourra ou non cultiver soi-même son cannabis, interdit par exemple au Québec, mais autorisé dans la province de British Columbia, où les habitants ont le droit de posséder 4 plantes de cannabis à domicile.
Mais alors… on fume partout ? NON ! Malgré la législation favorable au produit, on ne fume pas partout… on peut en réalité fumer du cannabis là où… on peut… fumer des cigarettes et utiliser sa cigarette électronique. Ce genre de mélange qui te fait penser à une bonne vieille poutine nationale en moins drôle pour les vapoteurs, mais on y reviendra. Ainsi on pourra fumer en marchant dans la rue. On ne s’arrête pas devant une école, un bâtiment gouvernemental ou un hôpital. Une distance minimale est à respecter (9m des portes d’entrée des buildings). Mais partout, partout où vous pouvez fumer des cigarettes, vous pouvez fumer des pétards. Autant vous dire que les rues de Montréal ont changé d’odeur. Attendez-vous dorénavant à sentir un fumet d’herbe dans les rues des dizaines de fois chaque jour. Et si cela surprend encore, pas lieu de juger du regard… l’herbe que vous sentez a été vendue à son propriétaire par le gouvernement. Les propriétaires d’appartements qu’ils louent s’organisent et font signer pour beaucoup à leurs locataires un engagement de ne pas fumer de marijuana dans leur appartement. Au même titre que la cigarette classique d’ailleurs. Face à cette menace pour un fumeur de ne pouvoir fumer nulle part son cannabis, l’Etat réfléchit déjà à un type d’endroit qui pourrait autoriser la consommation.
Côté quantité maintenant, les détenteurs de cannabis peuvent transporter 30 grammes d’herbes et en posséder un maximum de 150 grammes à domicile.
Québec et Alberta ont décidé d’autoriser le cannabis aux majeurs de plus de 18 ans alors que les autres provinces ont préféré l’autoriser à partir de 19 ans. Certaines provinces envisagent de repousser l’âge minimal à 21 ans.
A Québec, deux canaux d’achat possibles : un des douze magasins de 200m², ou la boutique en ligne de la SQDC aka Société Québécoise du Cannabis. Si le gouvernement fédéral autorise à faire pousser 4 plants de cannabis par domicile, et que la plupart des provinces le permettent, comme le Nouveau-Brunswick ou la Nouvelle-Ecosse, il n’est pas possible de cultiver dans les foyers québécois.
Enfin, la conduite sous emprise de cannabis est strictement interdite sous peine d’amende, de saisie de véhicule et de retrait de permis immédiat.
Jusqu’à l’aéroport, le cannabis est plus présent que jamais. Outre la demande à l’entrée si spécifiquement vous transportez du cannabis, à la sortie on vous rappellera partout dans l’aéroport avant le passage en douane que « Traverser les frontières internationales avec du cannabis est illégal. » Et en allant vaper une dernière fois avant d’embarquer, un passager fume sa cigarette de cannabis, pas du tout discrètement, au milieu des fumeurs et des vapoteurs.